Le premier blanc-bec qui parle confond les dates lorsqu'il parle des "frontières de 47" : il télescope 1948 et 1967. C'est dire son niveau de connaissance du problème. Personne ne demande plus le partage de 1948, pas même les Palestiniens, ou alors pour dire qu'ils refusent toute discussion. Les frontières dont il est le plus souvent question sont celles de 1967, avant l'occupation des territoires dits "occupés", donc des frontières qui entérinent les annexions de 1948, suite à la victoire israelienne.
La discussion entre le Noir (qui parle mieux que les autres et qui est mieux informé) et le Blanc mal rasé qui paraît à l'aise dans la parole comme un poisson sur le gril est significative : le Noir rappelle que le président Sarkozy a fait entrer la Palestine à l'UNESCO (ce qui ne vaut en effet reconnaissance) et le Blanc, visiblement aussi informé de l'histoire récente que de la grammaire, dit qu'il n'a rien reconnu. Nous sommes dans la posture ignorante et le pure narcissisme moral.
La boutade finale résume tout lorsque le maghrébine trouve drôle de dire qu'il s'appelle "Mohammed Merah", après avoir accusé les Israeliens de tuer intentionnellement des enfants, d'organiser les attentats qui ont lieu dans leurs propres rangs pour "salir l'islam", dit-il, et enfin expliquer que les attentats-suicides sont rares dans l'islam...
Quant aux autres petits blancs qui ne savent pas trop qui s'oppose à qui dans ce conflit, qui finissent par dire "les juifs contre les musulmans", alors que le FPLP fut fondé par un Palestinien chrétien (Georges Habbache) et que de nombreux Israeliens ne sont pas juifs... La conclusion est délicieuse : Gaza est un ghetto, je suis pour le ghetto. Il a trouvé sa victime : il défend la victime - sans rien connaître au dossier.
Voilà qui promet !