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Ces Français qui ne veulent pas s'intégrer

Envoyé par Phil Steanby 
La nouvelle fracture française


« Tout se passe comme si un nouveau problème d’intégration était en train d’apparaître. Non pas un problème d’intégration des immigrés, mais un problème d’intégration des Français de souche vivant dans ces zones rurales ou périurbaines sans étrangers et sans diversité ethnique. Cette population se sent exclue d’un monde qui semble en expansion, d’un monde qui accepte mieux la différence tout simplement parce qu’elle [sic] la connaît mieux.

« [...]

« Dimanche soir à la Bastille on pouvait voir, dans la foule des supporters de François Hollande, certains, brandir des drapeaux de leur pays d’origine. Ce serait une erreur d’y voir une manifestation du communautariste ; même si ce risque existe dans certaines banlieues. Mais le temps produit du métissage plus rapidement qu’on ne le croit ! En 2009, dans une interview au Monde Nicolas Sarkozy ventait l’idée d’une France métissée, c’était un mot audacieux et moderne. C’était avant le retour en grâce du conseiller Patrick Buisson et de sa stratégie. Une stratégie qui prétend s’adresser à la France populaire mais qui, en réalité s’adresse à la France vieillissante, effrayée par la représentation d’un monde urbain métissé. François Hollande ne s’est pas beaucoup exprimé sur ces questions pendant la campagne. La parole du nouveau Président manque encore sur ce sujet important… Important parce qu’il s’agit bien d’une fracture française. »

Thomas Legrand, France Inter.


[www.franceinter.fr]
Ça pourrait paraître assez paradoxal de constater que ces territoires, dans lesquels il n’y a quasiment pas d’étrangers, ont voté pour le candidat qui avait mis, entre les deux tours, le thème des frontières et de l’immigration au cœur du débat.

Toujours ce même argument rebattu et retors (que nous évoquions dans un fil récent) !

En 2009, dans une interview au Monde Nicolas Sarkozy ventait l’idée d’une France métissée

Magnifique choc orthographique qui fait jaillir une étincelle de vérité ! Ce qui prouve que, oui, l'orthographe, ne servirait-elle qu'à cela, il faudrait encore précieusement la défendre contre les imbéciles attaques du genre de celles d'Anna Lietti.

Sinon, il me semble que notre ami Thomas Legrand est un peu confus, quand même. En tout cas, il vient manifestement tout juste de (mal) digérer le dernier ouvrage de Chritophe Guilluy...
Ce Thomas Legrand renverse les perspectives et on reste coi devant un tel simulacre d'analyse. On pourrait presque dire qu'il malaxe le réel à sa main.

En tout cas le grand remplacement a déjà transformé de fond en comble de larges portions de notre pays. Il ne nous reste plus que les yeux pour pleurer.
Ne connaissant à peu près rien à l'histoire de ces pays , Je me demande si la Chine, l'Inde, le Japon d'aujourd'hui, qui nous dament pour le moment le pion ou son en voie de le faire, se réclament d'une Inde, d'une Chine, d'un Japon d'"après" qui auraient définitivement tourné le dos à ceux d'avant, ou au contraire, s'ils ont le sentiment, après la parenthèse colonialiste ou communiste, de renouer — tout en ayant évolué — avec ce qu'a eu de prestigieux leurs civilisations respectives.? Et si oui, n'est-ce pas parce qu'ils ont conservé,au cours des siècles, les mêmes peuples, qu'ils peuvent le faire ?
Citation
Et si oui, n'est-ce pas parce qu'ils ont conservé,au cours des siècles, les mêmes peuples, qu'ils peuvent le faire ?

Mais chère Cassandre les chinois, les japonais, les asiatiques se rient de nous et nous prennent pour des demeurés. Je veux dire les occidentaux cad les européens et les américains et les quelques pays comme l'Australie, le Canada, etc... dans lesquels on laisse entrer chaque année par millions des immigrés de toutes provenances.
Question très pertinente. Je me contenterai d'évoquer le cas de la Chine: ce pays a connu une phase "Chine d'après", celle où la population était invitée les armes à la main et les haut-parleurs réglés à plein volume à "Critiquer Confucius, critiquer Lin Piao"; il fallait "casser la boutique à Confucius", "brûler les classiques", c'était "la Chine nouvelle", la Chine éternelle devait périr, avait péri; quatre opéras révolutionnaires étaient seuls représentables sur les scènes artistiques. La "Chine d'après" était là et les jeunes générations avaient déjà oublié, en un éclair, qu'il y avait eu une "Chine d'avant". Les organes de presse de nos maoïstes français, ceux du camarade Badiou en tête, titraient La Chine a vingt-cinq ans !. L'affaire "Chine d'après" a duré un petite décennie durant laquelle ont régné terreur et famine, désarroi complet et régression économique absolue -- ce fut en vérité la Chine en autodestruction.

Depuis qu'il a amorcé son redressement il y a presque 35 ans, ce pays a renoué -- ou tout au moins, ce renouement est possible, encouragé, promu comme vertueux -- avec son passé, son identité et la grandeur de sa civilisation.
Utilisateur anonyme
11 mai 2012, 11:31   Re : Ces Français qui ne veulent pas s'intégrer
Dans les échanges que j'ai ces jours-ci avec des Hollandistes, je suis frappé de ce qu'ils ne contestent nullement les inconvénients de l'immigration, voire même du remplacement ; à ma surprise, ils conviennent même volontiers des problèmes qu'elle pose ; mais ils tiennent tous que cela est secondaire par rapport à un essentiel autre, qu'il s'agisse des combats contre "le libéralisme" ou de la corruption du pouvoir en place sous M. Sarkozy, ou du rejet d'un personnage détesté. L'immigration et le comportement des nouveaux arrivants sont pour eux la une conséquence d'un système qu'il faut abolir, ou au moins réformer. S'acharner sur des immigrés même fautifs, comme ils pensent que le fait Mme Le Pen, c'est traiter le symptôme, pas le mal — comme s'ils pouvaient être séparés.
et les jeunes générations avaient déjà oublié, en un éclair, qu'il y avait eu une "Chine d'avant".

C'est effrayant, ce que vous nous dites là. J'ai bien pu mesurer dernièrement, auprès d'un lycéen, l'ignorance où sont tenus les jeunes Français de leur propre passé, qu'a entraînée en partie la disparition de l'enseignement chronologique de l'histoire. Cette ignorance se double de l'allégeance fervente à de nombreux clichés, seules choses retenues : les hommes étaient vieillards à vingt ans et mourraient à quarante ans (à quoi a remédié la médecine qui avec les implants électroniques doit nous faire vivre jusqu'à cent cinquante ans) ; Louis XIV était tellement imbu de lui-même qu'il n'hésitait pas à excréter dans les couloirs de son château sachant que les courtisans allaient ramasser la m..., etc. Je n'invente rien ! Ces quelques préjugés, chez beaucoup d'élèves, ne viennent pas s'ajouter à un socle de connaissances communes dont ils seraient en quelque sorte le condiment idéologique. Ils sont presque la seule chose connue. En parlant avec la plupart d'entre eux, on a l'impression de se trouver en présence de petits redresseurs de torts. Le discours moral est omniprésent. Je crois que cela résulte du fait qu'ils n'ont jamais pratiqué (parce qu'on ne le leur a point demandé) l'exercice d'admiration. J'ai dans ma bibliothèque une édition bon marché de quelques Sermons de Bossuet dans la collection pour (anciens) collégiens Classiques Garnier (je crois) ; il y a à la fin du livre des questions, des exercices ; et une consigne était rédigée ainsi : "Admirez l'éloquence avec laquelle Bossuet développe tel thème...", ce qu'on ne retrouve plus dans les manuels actuels.
Il n'y a pas d'éducation possible sans admiration et imitation. Un état éducatif (plus qu'une pratique) véritablement accompli: quand admiration et imitation sont libres et que le transport d'admiration et le goût d'imiter ne font qu'un.

En l’absence d'admiration et d'imitation, sévit l'adhésion, le bloc impensé de l'adhésion totalitaire et son mors idéologique qui parle tout seul, ne veut rien connaître, n'a nul besoin de savoir.

On y vient, on y est.
Entièrement d'accord, avec une nuance cependant, car admirer n'est pas aimer; cette mode très répandue de vouloir être admiré ne menant à rien d'autre qu'à une soif de vengeance envers ceux qui refusent d'admirer la mauvaise foi et le mensonge qui leur fait face et d'aucun n'ont de cesse réclamer la soumission des non adhérents. Il serait donc bon de ne pas confondre ou les tortionnaires pourraient s'en donner à cœur joie.
Citation
Descartes
Sur les objets proposés à notre étude il faut chercher, non ce que d'autres ont pensé ou ce que nous même nous conjecturons, mais ce dont nous pouvons avoir l'intuition claire et évidente ou ce que nous pouvons déduire avec certitude : car ce n'est pas autrement que la science s'acquiert.
J'ai dans ma bibliothèque une édition bon marché de quelques Sermons de Bossuet dans la collection pour (anciens) collégiens Classiques Garnier (je crois) ; il y a à la fin du livre des questions, des exercices ; et une consigne était rédigée ainsi : "Admirez l'éloquence avec laquelle Bossuet développe tel thème...", ce qu'on ne retrouve plus dans les manuels actuels.

Té, Bily, écoutez voir :

Ça ne marche pas, Bossuet. Ça n'entre pas dans la grande calibreuse festive. Ça coince. C'est trop gros. Ça n'a rien de rigolo. Ça ne sert à rien. Ça n'apporte aucune eau au moulin saumâtre de la détresse en rose. Aucune eau bénite non plus à la nouvelle Église multiculturelle. Ça ne se laisse pas domestiquer, caviarder, consensualiser, technoïfier, repeindre, réhabiliter. Ça ne se laisse pas réduire ni apprivoiser. (...)
On ne peut pas voler Bossuet. On ne peut pas trahir Bossuet. On ne peut pas dévaliser Bossuet. On ne peut pas mentir à partir de Bossuet. On ne peut pas commémorer Bossuet.

("Il n'y aura pas de Bossuetland", Philippe Muray, Après l'Histoire)
Merci ! Ce texte est une merveille.
L'éloquence de Bossuet est tout à fait remarquable car, contrairement à de nombreux orateurs qui sacrifient la compréhension immédiate à la beauté du futur texte imprimé, Bossuet eut toujours présent à l'esprit que ses sermons étaient d'abord là pour être prononcés et compris par un auditoire parfois distrait.

C'est ce que laisse entendre l'abbé de Clérambault recevant l'abbé de Polignac : il y a un autre Bossuet, celui des écrits théologiques, plus profond.

Il est dommage que l'abbé La Rue, qui eut la difficile tâche de prononcer l'éloge funèbre de Monsieur de Meaux ne se soit pas aperçu qu'une éloquence trop outrée rendait un sermon prononcé oralement au mieux incompréhensible. Louis-François de Bausset nous dit à ce propos : "Cet éloge funèbre n'a pas paru répondre à la grandeur de celui qui en étoit l'objet".
Du pur Muray, merci Freispatz.
Citation
BOSSUET
Un défaut qui empêche les hommes d'agir, c'est de ne sentir pas de quoi ils sont capables.
J'aime beaucoup cette citation-là.
C'est rebattu, mais Paul Valéry disait à son propos : Il dit ce qu'il veut.
Je pense que le propos de Valery doit faire l'objet d'une citation un peu plus longue pour être pleinement compréhensible, "veut" se rapportant à "volontaire" :

Bossuet dit ce qu'il veut. Il est essentiellement volontaire, comme le sont tous ceux que l'on nomme classiques. (...) Il procède par constructions, tandis que nous procédons par accidents (...) Il part puissamment du silence, anime peu à peu, enfle, élève, organise sa phrase, qui parfois s'édifie en voûte, se soutient de propositions latérales distribuées à merveille autour de l'instant, se déclare et repousse ses incidentes qu'elle surmonte pour toucher enfin à sa clé, et redescendre après des prodiges de subordination et d'équilibre jusqu'au terme certain et à la résolution complète de ses forces.
En effet, la citation de seconde main prend un autre sens, remise dans son contexte. Cette description de la phrase de Bossuet est admirable : en effet ce qui frappe c'est l'équilibre parfait des périodes, que l'orateur ne laisse pas s'élever comme d'éphémères et fragiles constructions, mais prend soin d'étayer de contreforts pour en assurer la redescente tranquille et la chute.
Mais pourquoi Muray se complaisait-il dans ce style "Marianne" ? Cela gâte énormément la pertinence de ses observations. Une apologie de Bossuet dans ce style de journaliste me paraît fort incongrue.
C'est que, cher Bruno Chaouat, j'ai utilisé mes petits ciseaux pour ne conserver du texte de Muray que ce passage-là, qui débite en effet des tranches un peu sèches et anaphoriques — c'était pour mieux marquer le tempo, en quelque sorte, de la précédente réflexion de Stéphane Bily. Le reste de Il n'y aura pas de Bossuetland n'est pas vraiment de cet acabit. Je suis donc le seul fautif. Cependant, un peu de tambourinage, parfois, ne fait pas de mal...
Vu des Etats-Unis
Il va falloir rééduquer ces Américains à la diversité. Notre nouveau Moscou y parviendra, il arrive toujours à bout de tout, c'est son destin.
Au train où vont les choses, il ne sera bientôt plus question de "l'intégration des Français de souche", mais de leur assimilation. Ceux-ci devront adopter les codes et les usages de leurs colonisateurs. Nous verrons alors si le président de la République française s'élèvera contre ce "génocide culturel", comme le faisait naguère le président Boutéflika à propos de la présence française en Algérie.

Dans ce passage de Variétés, Valéry fait plus que décrire la phrase de Bossuet : il la pastiche.
"Depuis qu'il a amorcé son redressement il y a presque 35 ans, ce pays a renoué – ou tout au moins, ce renouement est possible, encouragé, promu comme vertueux – avec son passé, son identité et la grandeur de sa civilisation."
Oui, mais cela n'a-t-il pas été a été possible que parce qu'il s'agit toujours du même peuple ? Sera-ce possible pour notre pays si son peuple a été remplacé par d'autres avec comme moteur de ce remplacement le mépris de la France d'avant ?
Ce que vous dites est juste, Cassandre. Les Japonais, pour prendre un exemple que je connais un peu, se sont ouverts aux Occidentaux sous l'ère Meiji. Ils ont cependant très vite compris que cette ouverture représentait un danger pour le Japon. Tanizaki résume cela, de façon métaphorique, dans son roman Un Amour insensé.
Aujourd'hui, la majorité des Japonais est hostile à l'immigration et ne se repent pas à l'envi des massacres et des viols de Nankin. Ce peuple compris que les deux conditions nécessaires à la survie d'une nation étaient l'unité et la fierté.
Et je ne dis pas que nous avons plus à perdre que les Japonais mais, au moins, autant.
Il n'y a plus de religion civile en France. Il est normal qu'y règnent les communautés.
Vous avez raison, Monsieur Chaouat. Le corps de l'empereur est l'incarnation du Japon et fait l'objet d'un véritable culte, comme jadis notre république.
Un matin, l'empereur du Japon m'a fait un signe de la main et je lui ai poliment répondu. Seulement un quart d'heure plus tard j'ai réalisé à qui j'avais affaire.
Monsieur Briand,

Vous avez dû confondre avec Mitsuhirato.
12 mai 2012, 11:50   Les classiques
Mitsuhirato, dans Le Lotus bleu ?
Désolé, Monsieur Varichkine, c'était bien Akihito qui passait en voiture escortée par quatre gendarmes à moto.
Monsieur Briand,

En lisant votre précédent message, j'avais cru déceler une pointe d'ironie. Vous savez qu'aux yeux de la plupart des Français le fils de Hirohito n'est que l'héritier d'un nazi, un monstre. La phrase "Seulement un quart d'heure plus tard j'ai réalisé à qui j'avais affaire." pouvait être comprise comme une réaction d'horreur à peine contenue. Aussi, me suis-je permis cette petite taquinerie.
Votre message prouve, au contraire, que les monarques, fussent-ils sans pouvoir politique, sont souvent plus urbains que les élus sans noblesse de nos républiques.
Pour ma réaction inappropriée, veuillez, cher Monsieur, accepter mes excuses.
Hai, Bilysan. Oui, honorable Monsieur Bily.
Varichkine,

Franchement, l'immense majorité des Français est incapable de dire qui est Akihito ; une grande majorité ne sait pas qui est Hirohito, et d'ailleurs ils auront raison comme vous le confirmera sans doute Francis, si on parle d'Hirohito il faudrait parler de Showa ; enfin, les Français voient plutôt Hiroshima que le Sac de Nankin, je doute fort que l'association Hirohito-nazis soit très présente dans les esprits, l'Empereur Showa ne correspondant guère aux canons de beauté vikings.
Cher Monsieur Varichkine, comme j'avais déjà évoqué cette anecdote, je l'ai abrégée sous une forme un peu insolite. Il s'agissait de la visite de l'empereur du Japon et du départ, un samedi matin, pour le musée Toulouse Lautrec d'Albi. Peut-être lui avait-on dit qu'il fallait saluer la foule sur son passage ? A cet endroit j'étais seul.
Jean-Marc,


Quelques-uns ont sans doute entendu parler de Pearl Harbor, et la télévision se charge régulièrement de rappeler les crimes qu'on impute à l'Empereur. En outre, les programmes scolaires évoquent l'existence de L'Axe.
A ma connaissance, Hitler était nazi et ne correspondait guère aux "canons de beauté vikings". Aussi, l'assimilation du régime japonais d'alors au nazisme, pour absurde qu'elle soit, n'a rien d'improbable.
Par ailleurs, puisque vous faites assaut de cuistreries, je vous réponds avec les mêmes armes et, sans attendre l'approbation de Francis, je vous signale que l'on écrit "Shōwa".
Enfin, votre "franchement" inaugural n'est-il pas une variante du "c'est vrai que" tant décrié ?
Vous devriez mieux vous renseigner sur Hirohito (Showa) et sur cette période, et aussi lire quelques manuels, cela ne vous fera à l'évidence pas de mal. De même, il existe d'excellents ouvrages d'orthotypographie, dont il fut souvent question ici au temps du regretté M. Lombart, ces ouvrages vous diront pourquoi on écrit en français Showa, comme on doit écrire Schroeder.

Pour en revenir à l'Empereur, il me semble qu'on fait assez bien la différence entre lui et le militarisme des Gouvernements japonais, qui est indiscutable. Je n'ai pas l'impression qu'il soit mis par les médias sur le même plan qu'Hitler, et je n'ai en tout cas jamais entendu parler de son successeur comme du fils d'un monstre.

Je note enfin votre désir de biffer de nos dictionnaires le mot "Franchement". Je le pensais adapté à ce cas, voyez plutôt cette citation :

Franchement, il est bon à mettre au cabinet.

Comme elle est de Molière, je pense qu'elle ne pose pas de problème, bénéficiant d'une présomption d'immunité culturelle.
Jean-Marc,

Que de présupposés ! Savez-vous ce que j'ai lu et ce que je n'ai pas lu ? Confit en suffisance, vous ne cessez d'étaler vos certitudes. En témoigne l'emploi de la locution "à l'évidence" à propos de ce qui n'a rien d'évident.
Cela s'explique sans doute par la lecture approximative que vous faites de ce que j'écris. Pas une ligne dans mes commentaires ne dit, par exemple, que les médias mettent Hirohito sur le même plan qu'Hitler ; et vous laissez pourtant entendre que je l'ai écrit. Si votre lecture des "manuels" auxquels vous faites allusion est aussi fine, je comprends que vous soyez si perspicace.
Je n'ai pas le désir de voir disparaître le mot "franchement" de nos dictionnaires. Une fois de plus, vous concluez hâtivement. Je le trouvais seulement inutile dans votre phrase.
Votre citation de Molière, choisie peut-être avec une certaine malveillance, ne prouve rien. Songez que ce n'est pas Molière, qui s'exprime, mais l'un de ses personnages. Vous aviez donc raison au moins sur un point : ce n'était qu'une "présomption d'immunité culturelle".
Bon, on a trouvé quelqu'un pour garder BCJM, on va pouvoir aller dîner.
Les Verts jettent le masque :

Xavier Cantat (Europe-Ecologie) : « Je me fiche pas mal de la France. La France est un hasard historique (…) je ne me sens pas plus Français que Sénégalais » (infos-bordeaux)

L'autre Cantat
Utilisateur anonyme
12 mai 2012, 17:36   Re : Ces Français qui ne veulent pas s'intégrer
Moi, je me fiche pas mal...
Quel crétin ! Avec sa copine la-diplômée-de-géographie-ministrable-qui-place-le-Japon-dans l'hémisphère-sud, ils font un joli couple, les parents de Térébentine... Non mais quelle époque !
Utilisateur anonyme
12 mai 2012, 18:40   Re : Ces Français qui ne veulent pas s'intégrer
Remarquez, cher Marcel Meyer, que s'il pouvait agir comme son frère, il rendrait peut-être un fier service à la France (sans même s'en rendre compte puisqu'il se fiche d'icelle).
Leroy ! Pour ce type de remarque, il existe Baygon et je vous préviens l'homme de ménage risque d'avoir la main lourde cette fois-ci !

[www.youtube.com]
Non, je ne crois pas mon cher Leroy. Elle ne paraît pas spécialement malfaisante, pas plus qu'une autre et moins que beaucoup. Et sa candeur fait plaisir : rappelez-vous comme elle avait avoué, à la radio, que son mentor communiquant lui avait interdit d'avouer publiquement qu'elle adorait le confit de porc.
Utilisateur anonyme
12 mai 2012, 19:43   Re : Ces Français qui ne veulent pas s'intégrer
Il est vrai qu'elle n'a pour le moment rien à voir avec la rude Éva Joly - dont on entend beaucoup moins parler dans les médias ces temps derniers.
Varichkine,

J'ai sans doute été excessif mais, tout de même, l'usage français est de nommer les empereurs japonais défunts par leur nom posthume, on ne parle pas de Mutsuhito mais de Meiji. Je pense que ce sujet avait été abordé il y quelques années.
Un bien mauvais crétin en effet que ce Cantat (doublé d'un salopard, si je puis me permettre ce terme un peu martial). On se consolera toutefois en songeant que de tels moucherons la France n'a guère à craindre. Si quelque chose relève du hasard (je n'ajoute pas historique) là-dedans, c'est bien ce monsieur.
Citation
« Je me fiche pas mal de la France. La France est un hasard historique (…) je ne me sens pas plus Français que Sénégalais »

C'est du gauchisme le plus pur et un sénégalais, un algérien ou un chinois qui entendraient de tels propos éclateraient de rire.

Ce Cantat est un idéologue de la pire espèce et la sphère dans laquelle il vit est totalement hors-sol.
Exiger du peuple français la gymnastique mentale consistant à dénigrer son pays , à se repentir de son histoire, à rompre avec son passé pour sauter à pied joint dans le vide de l'avenir afin que triomphe la France nouvelle de la Diversité, du métissage et de la quadrature du cercle réunis, me fait penser à la mode absurde du saut à l'élastique que l'on exigeait , il y a vingt ans, des cadres des entreprises dans l'idée de rendre celles-ci plus performantes : une épreuve traumatisante au bénéfice nul pour l' "entreprise" France.
Je me demande si Legrand n'a pas raison finalement. Pour ma part, je ressens de plus en plus de problèmes d'intégration
à la France d'aujourd'hui, problèmes que, dans mon entourage (familial comme professionnel), je semble être à peu près le seul à éprouver. Ainsi, par exemple, le spectacle de la gare du Nord ou du forum des Halles me désole (en ces lieux, d'ailleurs, le sens n'est pas fatigué mais agonisant) ; le barriole africain qui jouxte la gare de l'Est me donne envie de pleurer ; la prolifération des voiles m'exaspère, de même que la clochardisation accélérée de la moitié nord de la capitale;
tandis que le spectacle de la Bastille au soir du second tour a déclenché des nausées (à moins que ce ne fussent les relents nauséabonds de la capitale de l'Autriche où j'étais provisoirement réfugié) et une dépression qui a duré 48 heures, alors que tout autour de moi je ne vois (tel Maurice) que des personnes (des bobos il est vrai) heureuses du cours que prennent les choses. Ils ont voté en masse pour Hollande et se tiennent prêts à lutter contre le fascisme, en provenance des périphéries rurales et périurbaines, qui menace le vivre-ensemble.
Il faudrait donc suggérer à Hollande d'appliquer au gens tels que moi les recettes qui ont si magnifiquement réussi
aux jeunes-des-quartiers, dont l'intégration, aujourd'hui, est un modèle. On pourrait recycler les travailleurs sociaux dont les sensibles n'ont désormais plus besoin pour les gens comme nous. Je suis prêt à suivre des stages de hip hop à Nanterre ; à écrire un mémoire sur la supériorité ontologique de la musique de Noah ; à alphabétiser chez moi les mamans des quartiers ; à secourir en pédalo des réfugiés tunisiens; à passer, en évitant soigneusement tout contact avec Beau et Bourjon, une journée complète à Nantes au mémorial de l'esclavage ; ou à faire un stage à Médiapart.
Je ne demande qu'à participer à la France qui advient et à réintégrer la grande coalition sociale (bobos, néo-français, radsocs du sud-ouest) qui vient de triompher.
Je crois que dans ces cas-là on dit : excellent !
Pour en revenir à ce fameux spectacle qu'offrait la place de la Bastille au soir du second tour, il ne faudrait pas oublier ce "précédent" qui avait lieu 10 ans plus tôt, place de la République :





(La tête de Bernadette Chirac vaut tous les commentaires ; elle seule semble prendre la mesure de ce qui se joue.)
Cher Petit-détour, pour commencer votre réforme intérieure, je vous invite à passer un après-midi à la foire du Trône, à Paris. Votre objectif est simple : vous amuser sans aucune arrière-pensée, parvenir à vous abstraire totalement du contexte humain qui vous entoure, et vous sentir bien, vous laisser porter par la masse festive et colorée, où dansent les capuches, les joggings et les voiles. Vous aurez le droit de vous étourdir par moments dans le Vmax, qui tourne à 120 km/h, ou dans le nouveau train fantôme inspiré des films d'épouvante américains; mais au final, vos chakras universalistes devront être grands ouverts, sinon vous aurez échoué dans cette première épreuve. Vous devrez surtout repousser loin de vous les pensées négatives comme "Suis réellement le seul blanc ici ?", "Suis-je vraiment à ma place?", "Ai-je soudainement quitté le pays ?", ou "Comment me regardent-ils, comme un intrus ?"
Cher ami, je crois que cela ne sera pas possible car j'ai été convoqué par l'assistante sociale - la mairie du Vésinet a décidé de prendre à bras le corps les problèmes d'intégration (j'ai commencé à brûler des voitures dans le quartier) - afin de participer à un atelier d'écriture avec des sans-papiers. Le thème ? Dénauséabondiser le français, pour une langue métisse et postcamusienne.
Vous êtes une chance pour la France d'après.
Je verrais plutôt du chant, il faut respecter les cultures des peuples de la Bastille, qui ne sont pas forcément de tradition écrite.
Dénauséabondiser le français, pour une langue métisse et postcamusienne.

Chuuuuut ! Êtes-vous fou, Petit-Détour ? Ne lancez pas de telles idées en l'air, ô inconscient ! Elles risqueraient d'être avidement happées par quelque vigilant qui passerait par là...
Vous avez raison Francmoineau. Et moi qui voulais proposer à François H. la création d'un prix Martin Hirsch de l'intégration...
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