Le Maroc ne veut pas le retour des Marocains du monde

21 mai 2012 Le Maroc ne veut pas le retour des Marocains du monde

Environ 100.000 Marocains résidant en Europe auraient décidé de retourner vivre et travailler au Maroc à partir de la prochaine rentrée scolaire. L’éventualité ne serait pas bien bien accueillie par le gouvernement Benkirane, qui considère que le retour des MRE n’est pas une option pour le pays en proie à une crise économique depuis 2011.

A terme, ce sont plus de 150.000 Marocains résidant en Europe, qui compteraient retourner définitivement au Maroc, afin de fuir la crise économique dans leurs pays d’accueil, depuis près de deux ans.

En Espagne, où le taux de chômage a atteint 25%, 40% des immigrés marocains sont sans emploi, selon des rapports relayés par des médias espagnols, lesquels estiment à plus d’un million le nombre de Marocains vivant dans la péninsule ibérique.

Le même constat a été dressé en Italie, où vivent plus de 550.000 Marocains dans la pauvreté, l’exclusion et l’absence totale d’opportunités de travail. Des témoignages qui nous parviennent d’Italie parlent de milliers de Marocains ayant atterri à la rue depuis le début de la crise. Nombre d’entre eux se sont tournés vers la vente ambulante ou la contrebande pour survivre.

Mais le retour définitif de ces Marocains d’Europe entraînerait trop de problèmes d’intégration, d’éducation et de santé, d’après des sources du ministère chargé de la Communauté Marocaine résidant à l’étranger.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Madame Belkacem va s'occuper d'eux sans doute.

Le terme d'intégration est savoureux, et mérite d'être longuement retenu en bouche (pour qui goûte un peu l'amertume). Mis à part toute l'ironie des faits, du point de vue qui est le nôtre (de l'autre côté de la Méditerrannée) : un peuple peut-il moralement (et indépendamment de sa situation économique) refuser que ses membres dispersés le rejoignent sans laisser planer de sérieux doutes sur le prix qu'il accorde à sa propre existence et même à la vie sur terre, la vie parmi les siens nécessaire à l'homme ? Si j'étais marocain, je trouverais que le pays que j'aime accorde bien peu de valeur à ses propres membres. Je le prendrais très mal. Ou alors, j'y pense, la situation est inverse : le Maroc tient tellement à la marocéité de ses membres qu'il préfère ne pas avoir à intégrer ceux des siens que leur installation en Europe aurait durablement "corrompus"...

Ce possible retour des étrangers dans leurs pays est la bonne nouvelle de la crise. Il est évident que si les conditions ne leur sont pas favorables en Europe, ils iront voir ailleurs. Je dois avouer que j'attendais cet aspect "positif" de la crise. Hélas, je ne soupçonnais pas cet écueil, que leurs pays voient d'un mauvais oeil ce retour à la case départ.

Certes, on pourrait espérer que les flux migratoires se détournent de l'Europe. Hélas, nous ne sommes pas favorisés par la proximité géographique de l'Europe avec l'Afrique et le fait que ces migrants connaissent peu ou prou la langue française.

Que ne migrent-ils vers la Chine ou l'Amérique !

Comme je comprends le gouvernement marocain ! Je lui suggère, pour être définitivement tranquille, de retirer la nationalité marocaine aux expatriés. Un constat satisfaisant : il n'est pas question de retour des Marocains installés en France. Ils doivent y être bien finalement malgré les vagues terribles de racisme et d'islamophobie qui submergent régulièrement notre beau pays. Il faut dire aussi que le gouvernement vient de changer.

À quand les boat people marocains envoyés par le fond par la marine royale marocaine au large des côtes marocaines ?

M. Raufer rappelait chez Calvi il y a deux ans que les autorités algériennes déplorent un pic de délinquance coïncidant avec les vacances au bled des Français.

Mais peu importe. Quand on a les papiers d'un pays, cela vaut droit à s'y installer, n'est-ce pas?

Ne se ressource pas qui veut

Déjà qu'ils ont des difficultés avec le retour de nombreux Marocains d'Espagne et du Portugal depuis près de deux ans, alors accueillir en plus des Marocains [du reste] du monde, vous n'y pensez pas ?
Et puis, ne sont-ils pas là-bas [dans le monde] un peu chez eux ?