Paris sera toujours Paris...

Bien vu !

Je ne sais pas comment vous faites pour supporter ça plus d'une seconde et demi.

C'est étonnamment réaliste!

Je vous crois chère Marie. Décidément, je ne retournerai pas rue de Belleville où je suis né.

Dernièrement je me suis entendue répondre "mais les valeurs ont changé voilà tout!". Je crois que c'est plutôt le sens des mots qui a changé, "valeur" et "belle ville" qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire maintenant?
Vous faites bien, je crois que vous seriez abasourdi par l'état et l'atmosphère de ce quartier, à ce rythme nous serons bientôt tous à Calcutta.

Citation
Marie Cournou
Dernièrement je me suis entendue répondre "mais les valeurs ont changé voilà tout!". Je crois que c'est plutôt le sens des mots qui a changé, "valeur" et "belle ville" qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire maintenant?
Vous faites bien, je crois que vous seriez abasourdi par l'état et l'atmosphère de ce quartier, à ce rythme nous serons bientôt tous à Calcutta.

Le sens des mots aura peut-être changé pour vous, pour le commun des Français, ce sont les valeurs qui ont bel et bien changé. Le film dont Lauzier fut le scénariste date de 1985. L'idéologie socialiste, leur propagande n'avaient pas encore fait leur oeuvre en ce temps.
Aujourd'hui, un tel film avec sa distribution d'acteurs français de renom serait, je crois, impossible comme bien des sketchs des inconnus.

Comme le faisait valoir tout à l'heure l'ami qui m'a fait découvrir cet éloquent extrait, ce film a pu voir le jour, avec de tels passages, dans la mesure où l'antiracisme dogmatique n'avait pas encore totalement submergé l'espace public (quoique, 1985, c'est déjà l'époque des marches de Beurs et autres salades) et dans la mesure où les acteurs sont tous des gauchistes (à commencer par Mme Josiane Balasko)...

Les gauchistes devaient alors être moins confits en dévotion ou un vent d'anarchie soufflait-il encore ...

On est forcé d'avouer que, toute considération d'ordre politique mise à part, l'extrait est drôle.

Lauzier a été attaqué de façon virulente toute sa vie. D'une qualité bien supérieure à cet extrait de film, ses albums constituent une Anthologie ; "Lili fatale", censé décrire la Françafrique, se termine par un clone d'Amin Dada qui fait exécuter deux bobos venus goûter l'amour fraternel des peuples archaïques...
Dans ses "Tranches de vie", on ne se lasse pas du "Déjeuner de famille", où en quelques pages un communiste et un fasciste revirent et échangent leurs idéologies...
Son film "Le plus beau métier du monde" est l'un des seuls qui dresse une charge sur l'état de l'école, on y voit un prof menacé par des "sauvageons", les assoc' antiracistes dans un mauvais rôle, le fils d'une prof née musulmane surveiller sa mère, bref sous couvert de comique je vois assez peu d'autres films qui vont si loin.

Lauzier a bien montré ce qu'étaient les paléo-bobos des années 70, dans ses albums de dessins.

Sans doute, mais que c'est moche !