Le fil déclare trompeur le couple que forment aujourd'hui la souveraineté et l'identité après que l'Etat ait travaillé des siècles durant contre l'identité.
N'y a-t-il pas moyen, sachant que leurs logiques respectives ont été mises à jour, de faire jouer ces principes de concert, en leurs domaines respectifs, et non l'un contre l'autre ?
Rogemi lie “la déliquescence de la Foi” à “la disparition du sacré “ pour expliquer “la dévitalisation de notre civilisation”.
Les émules de René Girard, pourtant, attendent que le christianisme, la Foi, en finissent avec le sacré, la violence et les idoles, la nation, par exemple, baudruches auxquelles on sacrifie utilement la seule vérité selon la Vie, toi ou toi. D'ailleurs, n'y a-t-il pas plusieurs sacralités, celle qui rend présent l'absence de l'au-delà et celle païenne qui manifeste la présence de l'invisible ?
Ces questions et remarques plus ou moins sibyllines à propos de la lutte universelle des systèmes, foi contre sacré, souveraineté contre identité, prétendent introduire la défense d'une politique intégratrice éclairée par le savoir. De fait, la politique appliquée paraît ignorer un siècle de réflexion. Imagine-t-on la technologie ne compter pour ses applications que sur la physique du XIXè siècle ? L'esprit de système aboutit au totalitarisme. Certes. Malheureusement, chat échaudé craint l'eau froide : autant que par les grands systèmes idéologiques, la décence commune est balayée par l'absence prudente d'idée politique et d'institution idoine. Ce vide politique, cet appel d'air permettent la prolifération des tics collectifs ou des idées virales fatals au bon sens qui vient du coeur.