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Souverainistes

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
03 juin 2012, 15:27   Souverainistes
Dans les premières pages de son Journal 2011 M. Camus s'interroge sur la pertinence du combat de son ami Coûteaux et des souverainistes face au danger beaucoup plus pressant Grand Remplacement.

Ses doutes font écho à ceux qu'Alain de Benoist expose à la date du 2 février dans son unique journal tenu en 1999 :

"Dans le Figaro Dominique Venner publie un bel article intitulé << Souveraineté et identité >>. Il y rappelle que l'Etat centraliste n'aime pas les communautés vivantes et qu'il n'a cessé de les combattre sous la monarchie comme sous la république. Sa conclusion : << L'Etat a sa logique qui n'est pas celle de la nation vivante. Celle-ci n'a rien à craindre des abandons de souveraineté, pour cette bonne raison que la souveraineté ne se confond pas avec l'identité". C'est en effet ce qu'il ne faut cesser de rappeler à ceux qui dénoncent la "conjuration des eurocrates >>."

M. de Benoist, assez peu maurrassien par ailleurs, semble reprendre à son compte la fameuse distinction "pays légal et pays réel". Mais il semble admettre surtout que la vitalité centripète des communautés permet seule de sauvegarder l'identité d'une nation comme leur action centrifuge est capable de la détruire.

Face à la masse sans vitalité de ceux qui ont accepté leur disparition et face à ceux qui se réjouissent et ne cessent de demander l'accélération du cours fatal des choses, les communautés qui s'y opposent représentent peu de choses : même si les combats régionalistes ou des catholiques sont des combats "centripètes" ont voit mal comment ils peuvent oeuvrer contre la perte de l'identité nationale.

Les conclusions qu'on peut tirer de la remarque de M. de Benoit semblent donc indiquer le caractère inéluctable du Grand Remplacement.

On comprend mieux alors la nécessité du miroir aux alouettes souverainiste qui séduit essentiellement le personnel politique trouvant là un prétexte à ne pas complètement désespérer.
04 juin 2012, 09:31   Re : Souverainistes
Citation
Face à la masse sans vitalité de ceux qui ont accepté leur disparition et face à ceux qui se réjouissent et ne cessent de demander l'accélération du cours fatal des choses, les communautés qui s'y opposent représentent peu de choses : même si les combats régionalistes ou des catholiques sont des combats "centripètes" ont voit mal comment ils peuvent oeuvrer contre la perte de l'identité nationale.

Oui les forces opposées au Grand Remplacement sont vraiment peu de choses et le contexte culturel et politique en occident va totalement à l'encontre d'une prise conscience de la perte accélérée de l'identité nationale.

La déliquescence de la Foi depuis deux siècles joue un rôle décisif dans cette évolution. La dévitalisation de notre civilisation est liée directement à la disparition du sacré ?
10 juin 2012, 11:54   Re : Souverainistes
Le fil déclare trompeur le couple que forment aujourd'hui la souveraineté et l'identité après que l'Etat ait travaillé des siècles durant contre l'identité.

N'y a-t-il pas moyen, sachant que leurs logiques respectives ont été mises à jour, de faire jouer ces principes de concert, en leurs domaines respectifs, et non l'un contre l'autre ?

Rogemi lie “la déliquescence de la Foi” à “la disparition du sacré “ pour expliquer “la dévitalisation de notre civilisation”.
Les émules de René Girard, pourtant, attendent que le christianisme, la Foi, en finissent avec le sacré, la violence et les idoles, la nation, par exemple, baudruches auxquelles on sacrifie utilement la seule vérité selon la Vie, toi ou toi. D'ailleurs, n'y a-t-il pas plusieurs sacralités, celle qui rend présent l'absence de l'au-delà et celle païenne qui manifeste la présence de l'invisible ?

Ces questions et remarques plus ou moins sibyllines à propos de la lutte universelle des systèmes, foi contre sacré, souveraineté contre identité, prétendent introduire la défense d'une politique intégratrice éclairée par le savoir. De fait, la politique appliquée paraît ignorer un siècle de réflexion. Imagine-t-on la technologie ne compter pour ses applications que sur la physique du XIXè siècle ? L'esprit de système aboutit au totalitarisme. Certes. Malheureusement, chat échaudé craint l'eau froide : autant que par les grands systèmes idéologiques, la décence commune est balayée par l'absence prudente d'idée politique et d'institution idoine. Ce vide politique, cet appel d'air permettent la prolifération des tics collectifs ou des idées virales fatals au bon sens qui vient du coeur.
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