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Communiqué n° 1387 : Sur la crise financière européenne et les euro-obligations

Communiqué n° 1387, jeudi 24 mai 2012
Sur la crise financière européenne et les euro-obligations

Le parti de l’in-nocence observe que dans le différend qui s’émeut actuellement entre la chancelière allemande, Mme Angela Merkel, et M. François Hollande au sujet de la crise financière européenne, du contrôle rigoureux des finances publiques, des dites “euro-obligations” et de la dite “mutualisation des risques”, le président français présente un élargissement conceptuel, aux dimensions européennes, du principe opératoire constant de tout socialisme et de toute hyperdémocratie, qu’il s'agisse d’économie ou de culture, d’administration du territoire et de gestion des flux migratoires, à savoir : défavoriser les favorisés pour favoriser les défavorisés, ou, pour l’exprimer en termes encore plus sommaires, appauvrir les riches pour enrichir les pauvres. Or il est constant que, quel que soit son domaine d’application — économie ou culture, géographie ou systèmes d’enseignement, défense de l’ordre public ou régulation de l’immigration —, ce principe de facilité n’a jamais mené qu’à l’appauvrissement global, à la grande déculturation, à la prolétarisation générale, celle des nations comme celle des individus. On notera qu’il est invoqué aujourd'hui au nom de l’exigence absolue de croissance, dont il y a tout lieu d’estimer qu’elle devrait elle-même être soigneusement examinée, qu’il s'agisse de croissance démographique, bien sûr, mais aussi de croissance économique : l’une comme l'autre, indéfiniment poursuivies, sont des désastres pour la planète.
"(...) le différend qui s’émeut actuellement (...)", ça, c'est signé.
Les socialistes proposent d'appliquer aux dettes publiques ce qui les avaient fait hurler s'agissant des dettes privées à savoir la titrisation des créances pourries. Les pires pratiques financières concoctées par des officines privées deviennent la meilleure des choses lorsqu'elles sont appliquées par les états au nom du bonheur des peuples.

Les méthodes de la ferme générale étaient abominables. Les rapines d'état pour recouvrer des impôts confiscatoires sont absoutes au nom du consentement à l'impôt.

Le choix de tel candidat sur des critères raciaux ou sexuels est une abomination quand c'est une personne privée qui le pratique. Cela devient un élément clé du "vouloir-vivre-ensemble" quand c'est l'état qui l'impose au nom de la discrimination positive.

Le collectif transcende tout. Il y là un trait permanent et remarquable de l'idéologie socialiste.
Citation
qu’il s'agisse de croissance démographique, bien sûr, mais aussi de croissance économique : l’une comme l'autre, indéfiniment poursuivies, sont des désastres pour la planète.

Merci pour ce communiqué d'une très grande pertinence.

On fera la remarque suivante:
Jamais dans l'histoire de l'humanité l'homme a autant travaillé que ces 60 dernières années et si demain l'économie de l'Europe entre dans une crise grave en raison de l' éffondrement de l'Euro les peuples n'en seront absolument pas responsables.

La prise de pouvoir par l'élite systémique du cadre parlementaire et sa totale mainmise sur l'espace culturel, médiatique, juridique, universitaire a dépossédé les peuples et ceux-ci n'ont pas la plus petite voix au chapitre.
Jamais dans l'histoire de l'humanité l'homme a autant travaillé que ces 60 dernières années (...)

Hum...
Évidemment, avec sept milliards d'individus, on bat tous les records.
Citation
Jamais dans l'histoire de l'humanité l'homme a autant travaillé que ces 60 dernières années (...)

Hum...


Il suffit de se remémorer qu'avant la deuxième guerre mondiale les femmes restaient au foyer et seuls les hommes travaillaient.
Voulez-vous dire, Cher Rogemi, que les femmes de nos campagnes, avant la deuxième guerre mondiale, ne travaillaient pas ?
Les hommes, les femmes, c'que vous êtes vieux jeu, tout de même ! D'abord, depuis l'an 1 d'Egalia, on dit les fommes.
Il y a une différence entre le travail et le salariat.
Citation
Voulez-vous dire, Cher Rogemi, que les femmes de nos campagnes, avant la deuxième guerre mondiale, ne travaillaient pas ?

Qui fait l'ange fait la bête !
Variante : la homme et le femme. Amalgamons !
Ne vous fâchez pas, Cher Rogemi, mais reste que Jamais dans l'histoire de l'humanité l'homme a autant travaillé que ces 60 dernières années et si demain l'économie de l'Europe entre dans une crise grave en raison de l' effondrement de l'Euro les peuples n'en seront absolument pas responsables. me semble être une assertion doublement infondée.
Un seul exemple cher Eric pour vous prouver que vous vous trompez.

On a demandé une seule fois aux francais leur avis sur la constitution européenne par voie de référendum et ils ont dit non.

Est-ce que l'exécutif en a tenu compte ?

Cela fait maintenant plusieurs décennies que des décisions supranationales graves sont prises par les gouvernements européens sans que les peuples aient démocratiquement donné leur accord.

A-t-on demandé aux peuples s'ils étaient d'accord avec l'Euro ? Non cette monnaie a été introduite en fait sans l'approbation formelle cad démocratique des peuples de l'UE.

Si demain une crise de l'Euro provoque une récession économique grave le peuple ne pourra pas en être tenu pour responsable.

Quant à mon assertion sur le travail des foules elle est très facile à prouver. Pour ceux qui sont nés entre 1945 et 1955 Il suffit de se rappeller comment les gens vivaient dans les années cinquante pour appréhender l'énorme différence avec aujourd'hui.

Bien sûr pour les fonctionnaires rien de fondamental n'a changé.
"Jamais dans l'histoire de l'humanité l'homme a autant travaillé que ces 60 dernières années (...)"

Il ne faudrait s'arrêter qu'au travail effectif pour contester cette affirmation avec laquelle je suis entièrement d'accord. Si tout le monde ne travaille pas effectivement, tout le monde le souhaite. Virtuellement et dans l'idéal, chacun doit, et, encore plus se doit de travailler, ce qui revient à dire que chacun travaille, phénomène qui, en effet, ne s'est jamais vu dans l'histoire de l'humanité.

Renaud Camus, à Aix-en-Provence, se demande où sont passés "les riches", ce qui a le don de mettre en fureur un journaleux qui, lui-même, fait indéniablement partie des riches que Renaud Camus peine à apercevoir dans les rues de cette ville peu connue pour son prolétariat. Où sont-ils passés ? Mais ils sont au travail, pardi ! Ils en reviennent ou ils y courent le long des trottoirs, ils n'ont pas que cela à faire, offrir un spectacle à Renaud Camus en voyage. A Aix comme ailleurs ce ne sont pas les riches qui ont disparu mais les riches oisifs, les rentiers, et même les petits rentiers, tout ceux qui avaient du temps à consacrer à l'ornement des rues de leurs manières, leurs mots, leurs tenues, leurs fantaisies, leur air détaché, leur aristocratie ou ce qu'ils avaient à coeur d'imiter en elle (et d'ailleurs, dans la diatribe garcinesque, il n'est pas étonnant qu’apparaîssent assez vite des titres de noblesse en guise de repoussoir ultime, d'indépassable ridicule. Or, le noble, c'est bien celui qui ne travaille pas.)
Les riches s'habillent en dégueulasse de nos jours, ou ils se déguisent en pauvres. Enfin, cours Mirabeau, pourraient faire un effort, quand même.
Cher Rogemi,

Votre assertion est sans doute exacte, mais je comprends la réaction de certains de nos amis. Le volume global de travail a, en effet, considérablement augmenté, mais la durée moyenne de travail par jour a, dans l'ensemble, diminué et tend à décroître, y compris dans les pays dits "émergents". Les cadres supérieurs travaillent, cependant, beaucoup plus que les ouvriers.
Quant à la relation entre le travail et les individus, elle est assurément telle que la décrit Orimont Bolacre. Dans le combat que le travail livrait à l'otium, ce dernier a perdu.
26 mai 2012, 13:15   L'otium du peuple
Il faudrait compter les heures de travail déposées dans les objets que chacun, même chez les plus humbles, possède, dans sa demeure petite bourgeoise, comme on compte les tonnes métriques de gaz à effet de serre dans la fabrication du lave-linge, du fer à repasser. Il faudrait ensuite y ajouter les heures de travail des hommes qui assurent la production d'énergie, celle que consomme le fer à repasser. Le total serait vertigineux, et pourrait bien, pour un ménage en HLM gagnant 2200 euros par mois, équivaloir à une maison bourgeoise menant grand train en 1900. L'otium est là, livré en tonne-travail chez les smicards ou à peine plus dans l'aspirateur fabriqué au Pakistan, l'écran plat en Chine. L'otium ainsi livré, chez ceux-là, se convertit en heures passées à suivre le championnat de ligue 1 sur la chaîne cryptée, à bidouiller le home cinéma, à laver la voiture, etc. au lieu d'écrire la Légende des Siècles. L'otium existe et il est ample, l'imagination, le courage sont faibles, la doxa puissante.
Hélas pour les laudateurs de F. Hollande l'état de grâce - les fameux premiers cent jours de gouvernance - sera de courte durée.

La crise européenne et son implication mondiale, cette gueuse que l'on a volontairement ignorée et cachée au bon peuple durant la campagne l'a de suite rattrappé et placé devant la dure, l'incontournable, la préoccupante réalité des faits.

Situation difficile pour un homme "normal" qui, ne doutant de rien, prétendait reguénocier le traité signé par la majorité des états membres, et surtout mettre au pas, à son pas, une si insolente Allemagne.

Qu'est-il advenu de toutes ces belles et guerriéres intentions ? Un communiqué commun voulant nous faire avaler que nos "amis" allemands sont désormais d'accord avec "nous" sur la nécessité de "créer de la croissance"...
Cher Francis Marche,

C'est dans son sens noble et étymologique que j'employais le mot otium. Si l'on assimile l'otium aux loisirs ordinaires, il faut admettre qu'il n'a pas succombé sous les coups du labeur. Au contraire, celui-ci l'a en quelque sorte fortifié.
Convenez cependant que ni vous ni moi n'écrivons La Légende des siècles et que ce forum nous tient lieu de championnat de France de ligue 1.
"Moi vivante, il n'y aura jamais d'eurobonds" vient de déclarer Angela M.. Face à cette défiance allemande il faut plus que jamais soutenir notre François ; et notamment par des propositions constructives. Je propose donc la création de CPF-bonds, lesquels auraient le mérite de mutualiser nos sensibles et de permettre à l'Allemagne, patrie du sensible par excellence, de partager la joie que nous éprouvons tous les jours à vivre aux côtés de nos poètes en provenace de l'Afrique du nord.
Comme le disait De Gaulle, l'Europe se bâtira aussi par la culture. Une pensée à méditer en ces temps d'économisme débridé.
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