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Les gens se servaient, et vivaient bien

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 11:26   Les gens se servaient, et vivaient bien
Facile d'avoir le coeur sur la main et de "réformer" Sciences Po quand on ne compte pas.

La finalité est donc discutable et les moyens de l'atteindre, scandaleux.

D'outre-tombe, Richie doit se marrer, il aura bien vécu.

La Cour des comptes fustige la gestion de Sciences Po
LE MONDE

Sciences Po Paris a pris ses aises avec les règles les plus élémentaires des finances publiques. Beaucoup trop, même, estime la Cour des comptes. C'est ce que démontre le rapport d'observations provisoires qu'elle s'apprête, dans les jours qui viennent, à transmettre aux principaux intéressés. Au moins pour la partie du travail qui les concerne, crainte des fuites oblige. Ceux-ci auront un mois pour y répondre. Le rapport définitif n'est pas attendu avant septembre. Et à ce moment-là, on devrait déjà savoir qui est le successeur de Richard Descoings à la tête de cette institution.

Selon nos informations, le jugement de la Cour serait donc sévère, s'interrogeant sur le pilotage même de l'institution. L'enquête, conduite en interne depuis octobre 2011, lève le voile sur une école où les dérives de gestion étaient nombreuses. "Un système global non vertueux", estime une source. Le Monde en avait déjà donné le ton dans son édition du 14 juin. Nos informations nous permettent aujourd'hui d'être plus précis. "Le problème est qu'il y a beaucoup trop d'argent à Sciences Po, poursuit cet interlocuteur. C'est une institution très riche, où il y a toujours un payeur, en l'occurrence l'Etat."

De fait, quand on intègre la masse salariale des enseignants publics, de 64 % à 67 % des ressources de l'IEP, selon les années, proviennent de l'Etat. Conséquence de cette situation confortable : "Personne n'est responsabilisé, ajoute-t-on de même source. Les gens se servaient, et vivaient bien. L'école a dix ans de retard sur les règles de comptabilité publique en vigueur." Un comble pour une école qui enseigne la gestion de l'argent public...

Sur ce constat global plane évidemment l'ombre de Richard Descoings, l'ancien directeur de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. Sa mort, due à une crise cardiaque, le 3 avril à New York, a quelque peu ralenti l'enquête des auditeurs de la Cour. Le constat n'en est pas moins tranchant : "Il dirigeait l'IEP de manière autocratique sans une once de bons principes gestionnaires." Et les exemples ne manquent pas.

A commencer par les rémunérations des dirigeants, bien sûr, dont le niveau avait défrayé la chronique fin 2011. Dix membres du comité exécutif de l'établissement ont touché pour l'année des primes d'un total de 295 000 euros, oscillant entre 10 000 euros et plus de 100 000 euros.

Plutôt que juger de leur niveau, la Cour s'intéresse à la manière dont elles ont été attribuées. Selon diverses sources concordantes, il n'y avait pas d'évaluation claire et écrite des salariés concernés et aucune information du conseil d'administration.

La question qui se pose est celle de la régularité d'un tel système au regard des principes qui s'appliquent aux fondations. L'IEP est en effet géré par la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). En vertu du régime fiscal applicable aux fondations, les rémunérations des dirigeants auraient dû être votées par le conseil d'administration de la fondation et faire l'objet d'un rapport annuel du commissaire aux comptes. Ce qui n'a visiblement pas été le cas.

Autre exemple emblématique de dérive, les frais de mission et de déplacement. Ainsi, la mission sur le lycée que Richard Descoings a prise en charge en 2009, à la demande de Nicolas Sarkozy, pour remettre en selle une réforme mal engagée, a été totalement assumée par la FNSP ! Une source proche du dossier, à Sciences Po, reconnaît que "la procédure administrative normale n'a pas été suivie : il n'y a pas eu de réunion à Matignon, pas de "bleu" [le document où est décrite la mission], pas de lettre au ministre du budget ni au ministre concerné... C'est donc autant la responsabilité du gouvernement que la nôtre !" L'opération a quand même coûté près d'un million d'euros...

En matière de déplacements, les règles sont claires, les comportements beaucoup moins. Alors qu'un agent de l'Etat qui se déplace ne doit pas dépenser plus de 45 euros par nuitée en province, 60 euros à Paris et 15 euros par repas, certains à Sciences Po n'hésitent pas, par exemple, à dîner au Lutétia, un sélect hôtel parisien, et ce, aux frais de l'IEP. "Un seul cas en cinq ans", relativise-t-on à Sciences Po.

De fait, l'un des problèmes de fond de l'institution réside dans son "double statut" : droit privé pour la fondation, droit public pour l'IEP. "Une confusion des genres permanente", tranche-t-on de bonne source. "Un problème juridique très complexe", plaide-t-on à Sciences Po, en précisant que "l'organisation spécifique de la maison est aussi ce qui fait que les réformes que nous menons peuvent être rapidement mises en oeuvre".

S'ajoute à ce tableau déjà sombre un manque de rationalisation, notamment dans la politique d'achats, ce qui conduit à d'exorbitants frais de fonctionnement. De bonne source, on s'étonne par exemple de la multitude de contrats signés (réception, entretien, photocopies...) sans que les intérêts de l'institution aient toujours été pris en compte.

La gestion du service des enseignants serait par ailleurs plus que laxiste. Peu d'enseignants respecteraient les cent vingt-huit heures de cours qu'ils doivent pour un temps plein, et la plupart, par le jeu de coefficients ou de décharges non réglementaires, n'effectuent que très peu d'heures de cours.

L'enquête de la Cour des comptes aura au moins permis une prise de conscience. Les actuels responsables sont dorénavant parfaitement informés des dérives constatées. Ils se montrent résolus à les corriger. "Ce rapport arrive en pleine transition, et c'est très heureux, considère l'un d'eux. Sinon, on aurait pu considérer que le nouveau directeur soit trahisse Richard Descoings, soit l'imite. Là, nous disposons d'une base objective."

Dans les colonnes du Monde du 14 juin, Jean-Claude Casanova, le président de la FNSP, estimait que "comme nous y invite la Cour des comptes, nous allons améliorer notre gestion". Ils n'auront d'ailleurs pas le choix, si, à l'issue du rapport final, la Cour devait demander des poursuites judiciaires.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 11:26   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
La fin de l'article est pour le moins consternante

"Les précautions exceptionnelles de la Cour des comptes

La Cour des comptes n'est pas réputée être une maison très causante. Avec le rapport sur Sciences Po, elle flirte avec la paranoïa. Toutes les précautions possibles sont prises pour que le rapport sur la prestigieuse institution ne sorte pas dans la presse avant d'être définitivement terminé. C'est-à-dire d'avoir été relu par les personnes mises en cause et que les réponses des intéressés y soient consignées. Ceux qui connaissent de trop près Sciences Po puisqu'ils y enseignent, par exemple, ont été tenus à bonne distance - et ils sont quelques-uns. Quant aux serrures du coffre de la rue Cambon, elles ont eu l'occasion de grincer. Après examen en chambre, les documents de tous les conseillers maîtres, qui sont nominatifs, ont été ramassés et mis sous clé. Procédure d'exception pour un rapport qu'on dit exceptionnel."
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 11:28   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Qu'en pensent messieurs Casanova, Bourlanges, Reynié et tous ces donneurs de leçons France-Culturés ?
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 12:00   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Richard Descoings était un malin et a toujours su jouer au billard à plusieurs bandes : quémander de l'argent public en arguant du fait qu'il en allait de la survie des élites françaises à un moment et au suivant, aller chercher de l'argent chez les entreprises privées en créant divers partenariats (ce qui a pour conséquence que 80 % environ des diplômés de SciencesPo. travaillent dans le privé...).
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 12:04   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Pour ce qui est du Lutétia, on peut considérer qu'il est proche des bâtiments de Sciences Po... Et puis, ce fut jadis (déjà...) un haut lieu de la collaboration !
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 12:06   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Quant aux dépenses délirantes, Richard Descoings a saccagé le hall d'entrée du 27, rue Saint-Guillaume pour le transformer en intérieur tout-plastique digne de Star Wars et a fait acheter par l'IEP tellement d'ordinateurs Apple que la bibliothèque (qu'il a refaite) est surnommée l'Apple Store par les élèves...
Peu d'enseignants respecteraient les cent vingt-huit heures de cours qu'ils doivent pour un temps plein, et la plupart, par le jeu de coefficients ou de décharges non réglementaires, n'effectuent que très peu d'heures de cours.

C’est une chose très fascinante à observer, cette ligne de fracture à l’intérieur des institutions. Dans l’Éducation nationale, elle divise les enseignant du secondaire et les enseignant du supérieur (je parle bien ici de statut et non de service ; il y a des enseignants du secondaire qui font tout leur service dans le supérieur). Pour le secondaire, soupçon permanent sur le temps de travail réel (aggravé par ce qu’il faut bien appeler des campagnes de presse, pour chauffer l’opinion, lisez Le Figaro), et projet de réforme avec, à terme, le rêve d’une présence permanente en établissement (avec pointage), à la disposition de tout le monde, le chef d’établissement, l’inspecteur, les parents, les élèves. Pour les enseignants du supérieur, « peu d'enseignants respecteraient les 128 heures de cours qu’ils doivent » (par an !). Pas de projet de réforme, pas de campagne de presse.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 13:30   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Citation
Chatterton
Peu d'enseignants respecteraient les cent vingt-huit heures de cours qu'ils doivent pour un temps plein, et la plupart, par le jeu de coefficients ou de décharges non réglementaires, n'effectuent que très peu d'heures de cours.

C’est une chose très fascinante à observer, cette ligne de fracture à l’intérieur des institutions. Dans l’Éducation nationale, elle divise les enseignant du secondaire et les enseignant du supérieur (je parle bien ici de statut et non de service ; il y a des enseignants du secondaire qui font tout leur service dans le supérieur). Pour le secondaire, soupçon permanent sur le temps de travail réel (aggravé par ce qu’il faut bien appeler des campagnes de presse, pour chauffer l’opinion, lisez Le Figaro), et projet de réforme avec, à terme, le rêve d’une présence permanente en établissement (avec pointage), à la disposition de tout le monde, le chef d’établissement, l’inspecteur, les parents, les élèves. Pour les enseignants du supérieur, « peu d'enseignants respecteraient les 128 heures de cours qu’ils doivent » (par an !). Pas de projet de réforme, pas de campagne de presse.

Cette question des heures réellement effectuées me renvoie également à tous ces chroniqueurs et autres invités permanents (C dans l'air, les Matins,....) qui sont étiquetés "sciences po", comme un label Rouge.

Ces gens donnent donc plus de leçons sur les plateaux de télé et de radio que dans cette école (est-ce encore une école d'ailleurs ? L'a-t-elle déjà été ?) ? Je serais déçu d'apprendre qu'un type comme Slama profite, lui aussi, du système. Déçu mais pas vraiment surpris ; faites ce que je dis, pas ce que je fais...

Encore un bel exemple donné par notre élite, notre aristocratie. C'est donc ça la république du mérite ?
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 13:31   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
L’enjeu de la succession à Sciences-Po

"Nul ne conteste l’ampleur de l’œuvre de Richard Descoings" ah bon ?

"Outre les salaires et les primes des tenants du système"

"La recherche et l’enseignement en ont pâti" Ce n'est pas grave, cher monsieur, ce n'est pas ce qu'on lui demande après tout...

" La «politique du chiffre» a conduit au doublement du nombre des étudiants au détriment de leur qualité, notamment pour ceux qui proviennent d’Asie" Encore une fois, ce n'est pas grave...

[www.liberation.fr]
Puisque le nom de M. Descoings retombe dans la conversation, je me permets de poser à nouveau (tout bas, de peur d’être mal jugé) à l’honorable assemblée une question qui était restée sans réponse sur un autre fil. Que s’est-il passé finalement dans la fameuse chambre d’hôtel new-yorkaise ? Quelqu’un sait-il quelque chose de précis ? J’ai lu comme tout le monde sur la Toile des révélations de tabloïdes new-yorkais parlant de visites de prostitués mâles et d’équipements informatiques balancés par la fenêtre, puis, après les résultats de l'autopsie, la presse française a annoncé que ce monsieur était mort d’une crise cardiaque et que l’affaire était close, mais sans infirmer ni confirmer les rumeurs précédentes, auxquelles il n’était même plus permis de faire allusion semble-t-il. Les prostitués ont-ils existé, l’ordinateur a-t-il été balancé, ou est-ce de l’imagination de journaliste de caniveau ? Ce n’est pas wikipedia qui me renseignera, la page Descoing est figée suite à une guerre d’édition, la moitié de Science Po mettant apparemment en ligne des histoires de prostitués, que l’autre moitié efface au fur et à mesure.
Cher Chatterton,


La loi de l'Etat de New-York, applicable en l'affaire, prévoit que le Coroner ou l'examinateur médical, suivant les endroits, doit enquêter sur :

(c) A death occurring in a suspicious, unusual or unexplained manner;

(Art 673 des Statuts de l'Etat).

La mort de M. Descoings, en partie par les circonstances que vous évoquez, entre dans cette catégorie.

Le Coroner a rendu les résultats complets de l'autopsie, qui a porté aussi sur des analyses toxicologiques, et a conclu à la mort naturelle (je ne détaillerai pas les causes, en français courant crise cardiaque sur fond d'hypertension).

Etant donné que les autres agissements supposés n'ont pas fait l'objet de plaintes des ayant-droits, la loi new-yorkaise nous dit que l'affaire est close, et qu'il n'y a pas lieu de se poser des questions. Il est regrettable qu'elle ne nous invite pas à procéder de même.

Si vous supposez cependant que M. Descoings a été, par exemple, victime d'une Honey Trap conduite par le Mossad, l'Académie Française ou les Services de Renseignement du PI, vous pouvez écrire à :


Conspiracy Plot Ltd

2413, South L. H. Oswald Lane

88201 ROSWELL

USA
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 15:00   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Citation
Christophe Rivoallan
Citation
Chatterton
Peu d'enseignants respecteraient les cent vingt-huit heures de cours qu'ils doivent pour un temps plein, et la plupart, par le jeu de coefficients ou de décharges non réglementaires, n'effectuent que très peu d'heures de cours.

C’est une chose très fascinante à observer, cette ligne de fracture à l’intérieur des institutions. Dans l’Éducation nationale, elle divise les enseignant du secondaire et les enseignant du supérieur (je parle bien ici de statut et non de service ; il y a des enseignants du secondaire qui font tout leur service dans le supérieur). Pour le secondaire, soupçon permanent sur le temps de travail réel (aggravé par ce qu’il faut bien appeler des campagnes de presse, pour chauffer l’opinion, lisez Le Figaro), et projet de réforme avec, à terme, le rêve d’une présence permanente en établissement (avec pointage), à la disposition de tout le monde, le chef d’établissement, l’inspecteur, les parents, les élèves. Pour les enseignants du supérieur, « peu d'enseignants respecteraient les 128 heures de cours qu’ils doivent » (par an !). Pas de projet de réforme, pas de campagne de presse.

Cette question des heures réellement effectuées me renvoie également à tous ces chroniqueurs et autres invités permanents (C dans l'air, les Matins,....) qui sont étiquetés "sciences po", comme un label Rouge.

Ces gens donnent donc plus de leçons sur les plateaux de télé et de radio que dans cette école (est-ce encore une école d'ailleurs ? L'a-t-elle déjà été ?) ? Je serais déçu d'apprendre qu'un type comme Slama profite, lui aussi, du système. Déçu mais pas vraiment surpris ; faites ce que je dis, pas ce que je fais...

Encore un bel exemple donné par notre élite, notre aristocratie. C'est donc ça la république du mérite ?

Un service de 128 heures, cela équivaut (hors vacances universitaires) à environ 5 h de cours par semaine, ce qui est beaucoup.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 15:17   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Etant donné que les autres agissements supposés n'ont pas fait l'objet de plaintes des ayant-droits, la loi new-yorkaise nous dit que l'affaire est close, et qu'il n'y a pas lieu de se poser des questions. Il est regrettable qu'elle ne nous invite pas à procéder de même.

Cher Jean-Marc, je m’empresse de préciser, avant de me faire traiter de tous les noms, que les mœurs et la moralité de feu M. Descoings me sont complètement indifférents. Ceci étant, si M. Descoings était en train de prendre du bon temps, en galante compagnie, alors qu’il aurait dû être à son colloque, cela laisse une impression... fâcheuse ?
Un service de 128 heures, cela équivaut (hors vacances universitaires) à environ 5 h de cours par semaine, ce qui est beaucoup.

Euh... ouais, ouais. J’ai connu un universitaire qui avait été détaché à la direction d’une institution quelconque (un travail à temps plein, évidemment), qui avait tenu à garder son service d’enseignement de 4 heures par semaine (dans une autre ville, naturellement) et qui par ailleurs continuait à faire de la recherche, livres et articles tombant avec une régularité métronomique.
Il semble que les activités en cause aient été nocturnes.
Il faut être raisonnable : on ne peut pas demander à un savant, un grand chercheur, de passer son temps dans un amphithéâtre.

S'il fait cela, quand cherchera-t-il ?
Il semble que les activités en cause aient été nocturnes.

Alors je n’ai rien dit. Merci pour ces éclaircissements.
Il faut être raisonnable : on ne peut pas demander à un savant, un grand chercheur, de passer son temps dans un amphithéâtre.

Cher ami, vous m’entraînez insensiblement sur un terrain qui n’est pas du tout le mien. Je faisais seulement remarquer la ligne de fracture entre des professeurs du secondaire, perpétuellement accusés de ne rien fiche et à qui on explique avec plus ou moins de délicatesse que c’est fini de rire et qu’on va les mettre au pas, et leurs collègues du supérieur qui se trouvent mystérieusement abrités, au point que, quand un rapport officiel mentionne avec un peu d’embarras qu’il n’assurent pas le service (au demeurant léger, je persiste) qu’ils sont censés assurer, tout le monde s’en tamponne le coquillard.

« Peu d'enseignants respecteraient les cent vingt-huit heures de cours qu'ils doivent pour un temps plein. » C’est un peu fort de café, tout de même. Si demain il se découvrait que, dans un de nos charmants collèges, « peu de professeurs assurent les dix-huit heures de cours qu’ils doivent pour un temps plein », on en entendrait de belles, vous ne croyez pas ?
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 19:00   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Citation
Chatterton


« Peu d'enseignants respecteraient les cent vingt-huit heures de cours qu'ils doivent pour un temps plein. » C’est un peu fort de café, tout de même. Si demain il se découvrait que, dans un de nos charmants collèges, « peu de professeurs assurent les dix-huit heures de cours qu’ils doivent pour un temps plein », on en entendrait de belles, vous ne croyez pas ?

Si la question des 128 heures vous intéresse vraiment je pourrais vous donner des explications, complexes. Pour le moment je me borne à vous dire qu’il est assez facile de peu travailler dans l’enseignement supérieur (certains arrivent à ne strictement rien faire, mais il faut être ancien ministre en principe, je ne donne pas de nom, d’ailleurs celui auquel je pense a eu beaucoup de malheurs récents), mais de nombreux professeurs y travaillent énormément, le problème étant l’absence de structure de contrôle. Ce contrôle serait d’ailleurs complexe à organiser puisque dans les disciplines comme les sciences humaines l’essentiel du travail se fait à domicile.
Et, pour les sciences exactes, dans les laboratoires, les congrès...

N'oublions pas qu'un professeur "HDR" passe un temps fou à s'occuper de thèses, etc...

Je défends les professeurs, pour une fois...
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 19:50   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Citation
Jean-Marc


Je défends les professeurs, pour une fois...

Merci Jean-Marc.
La direction des thèses est une grande chose, ce n'est pas le lieu d'en parler.....
Messieurs, je ne conteste nullement ces points.
Cela me fait penser que de mon temps on se cotisait en fin d'année pour offrir un cadeau, en signe de reconnaissance, au maître ou au professeur principal.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 23:06   Re : Les gens se servaient, et vivaient bien
Dans l’enseignement supérieur nous avons du attendre l’arrivée des étudiants chinois pour avoir des cadeaux de fin d’année. Rien à voir avec le titre du fil, il s’agit généralement de cravates, enfin à Toulon si j’ai bien compris c’était un peu autre chose. Remarquons bien que dans notre société le cadeau, même fort modeste, est très rapidement assimilé à de la corruption, ce qui est un signe de perte des nuances.
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