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Synthèse de quelques-uns des récents "fils" de discussion

Envoyé par Thomas Rhotomago 
Un remède pour l'intelligence

Il y avait dans le village voisin un garçon bête, mais bête au point d'avoir du mal à reconnaître ses parents, lesquels décidèrent, un jour, de consulter le Hodja :

- Nasr Eddin, sais-tu le moyen de faire revenir un peu d'intelligence à notre fils, juste assez pour qu'il puisse garder les oies sans nous en perdre une par jour ?

- Vous ne pouvez mieux tomber, répond le Hodja : je connais la recette des pilules miraculeuses. Revenez demain.

Une fois seul, Nasr Eddin ramasse des crottes de bique et les roule dans le sucre une par une.
Le lendemain, les parents sont de retour, accompagnés de leur idiot, auquel Nasr Eddin tend deux "pilules".

- Tiens, mon fils, goûte-moi un peu ça, qui va te faire marcher la cervelle.

Le garçon les prend et les met dans sa bouche :

- Mais c'est de la merde ! s'écrie-t-il en les recrachant aussitôt.

- Vous voyez, triomphe Nasr Eddin en se tournant vers les parents, ça vient, ça vient !"

Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja recueillies et présentées par Jean-Louis Maunoury.
Faites donc manger les pilules miraculeuses aussi aux parents qui sont si bêtes qu'ils ont du mal à reconnaître leurs enfants, et vous aurez alors fait le tour des maux de la France.
Aujourd'hui, hélas, c'est un tout autre genre de pilule que l'on fait avaler à nos compatriotes ( je précise bien "compatriotes" et non concitoyens), une pilule destinée à leur faire trouver la merde, délicieuse : celle du Grand Remplacement de leur peuple par des populations étrangères hostiles ainsi que celle de l'islamisation de la France, pour ne parler que des plus exécrables, le tout sous le signe, ô combien symbolique, de l'étron exposé comme oeuvre d'art dans quelque galerie prestigieuse de la capitale ; étron accompagné d'un commentaire vidéo ayant mobilisé les neurones de moult critiques spécialisés afin d'expliquer savamment au visiteur de bonne volonté que, contrairement à ce qu'il voit et sent, il s'agit bien d'art et non d'un vulgaire produit de défécation. Le visiteur en question, pour peu qu'il soit assez attentif, finira d'ailleurs par comprendre vaguement qu'il y va de son intérêt d'apprécier l'objet à sa juste valeur sous peine d'être renvoyé aux heures les plus sombres de notre histoire. Après l'étalon-or, l'étron-art ? Ces charlatans de l'art contemporain sont les mêmes que les sociologues mobilisés par dizaines -- on n'est jamais de trop quand la tâche est surhumaine -- pour nous vanter comme une richesse sans doute le plus grand désastre de son histoire que subit notre pays. Une grande différence toutefois : le visiteur n'est pas obligé de subir chez lui l'étron-art.
Il faudrait restaurer la distribution des prix du forum. L'étalontron en chocolat, par exemple. Et puis le grand prix des correcteurs de journaux, une sorte de coquille au vinaigre, etc.
Il y a d'ailleurs en ce moment, pour faire écho aux propos de Cassandre sur la mystification d'un certain art contemporain, une redoutable exposition "Damien Hirst" à la Tate Modern.
Lui-même — mais je me suis laissé dire qu'il faisait aussi dans la boucherie-charcuterie
Utilisateur anonyme
08 juillet 2012, 11:55   Re : Synthèse de quelques-uns des récents "fils" de discussion
Connaissez-vous le concept de charfumerie ? Charcuterie et parfumerie dans un même endroit.
L'artiste belge Wim Delvoye, inventeur de Cloaca, la "machine à caca", expose actuellement ses dernières œuvres dans l'aile Richelieu du Louvre. On peut y voir, par exemple, Tapisdermie, trois petits cochons et une grosse truie (artificiels), moulés sur du polyester et recouverts de soierie indienne fleurie, au beau milieu des salons impériaux -- qui avaient bien besoin, il faut le dire, de ce somptueux relooking.
Effectivement, c'est d'un goût très sûr... mais que voulez-vous, c'est de l'art (ou du cochon, je ne sais).

Frère Jean-Marc, vous n'avez plus qu'à aller vous confesser.
"Effectivement, c'est d'un goût très sûr... "

C'est surtout d'un goût très commode, le beurre de la provocation sans les inconvénients de la fatvoua, ce Wim Delvoye n'est rien d'autre qu'un gros merdeux.
Chers amis, il ne vous aura pas échappé que les œuvres de Delvoye (les cochons tatoués, la machine à caca) ont une finalité satirique. Pour les cochons, l’amateur d’art achète un minuscule porcelet portant un minuscule tatouage. Le tatouage grandit avec l’animal et prend de la valeur. Pour la machine à caca (présentée comme opérée par une entreprise productrice de biens de consommation), pas besoin de vous faire un dessin...
Me trompé-je, cher Marc, où vous semblez ne point l'aimer beaucoup, Lagerfeld ?
Personnellement, il m'amuse bien. J'ai par hasard vu un documentaire à lui consacré, d'où il ressortait que nous avions affaire à une sorte de prédateur innocemment égoïste, n'en faisant qu'à sa tête et se permettant d'édicter ses propres règles de vie : l'illustration exemplaire en était une scène de dîner dans sa gentilhommière, flanqué d'invités-serfs et de mannequins-amants, où il officiait en maître de cérémonie, se déhanchant souplement en kilt, couilles libres par-dessous, imaginait-on, et affichant un air d’omnipotence satisfaite absolument inimitable.
Le comble, c'est que ce Gauleiter à queue de cheval se payait le luxe de dire des choses très sensées, et même intelligentes, sur la photographie, sa vie, soi-même...
Cher Alain, je n'ai pas de haine particulière pour cet amuseur et je partage votre point de vue. Mais il y a ces affaires troubles de cassettes, d'impôts en retard qui entachent beaucoup son image raffinée.
» L'artiste belge Wim Delvoye, inventeur de Cloaca, la "machine à caca", expose actuellement ses dernières œuvres dans l'aile Richelieu du Louvre.

Dans la même catégorie (Finesse & Raffinement), Barceló et le crottin :

« Entrevista : Miquel Barceló / Pintor y escultor » (domingo, 1 de mayo de 2011)

Pregunta. "Me inspira la caca de mis asnos mallorquines". No hay material que se le resista.

Respuesta. Hice el retrato de tres poetas -- Ramón Llull, Anselm Turneda y Joanot Martorell -- con tres mierdas de asno de Mallorca. Todo el mundo se reconocería, igual que todo el mundo se reconoce en una radiografía.

[...]

P.¿Alguna vez no ha entendido su propia obra?

R. Sí, muy a menudo.

Source : El País


Cela me confirme bien quant à mon idée générale sur l'art moderne : piège à cons.

Salvador Dali avait bien raison de prendre pour pseudonyme l'anagramme "Avida Dollars", il n'était pas hypocrite, au moins.
Un In-nocent lettré me fait savoir que si Dali adopta ce pseudonyme, ce fut en réalité Breton qui le créa.
Utilisateur anonyme
09 juillet 2012, 20:53   Re : Synthèse de quelques-uns des récents "fils" de discussion
Tirer dans la foule et récupérer des dollars. Ces messieurs sont les ancêtres de nos chers rappeurs !
Citation
Jean-Marc
Un In-nocent lettré me fait savoir que si Dali adopta ce pseudonyme, ce fut en réalité Breton qui le créa.

Il y a confusion : ce fut en définitive "Étron de Bran", qui n'était pas hypocrite aussi, qui le créa.
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