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Le français sur le site de France Culture

Envoyé par Henri Chatterton 
François Angelier vous présente ce jour César Cascabel, héros du roman éponyme de Jules Verne, de la série des "Voyages extraordinaires ».

C’est le personnage qui est éponyme, et non le roman. (De même qu’Athéna est la déesse éponyme d’Athènes.) Tous les profs répètent cela à leurs élèves depuis qu’éponyme est employé à tort et à travers par les journalistes, mais en pure perte, naturellement.

Il faudrait

François Angelier vous présente ce jour César Cascabel, héros éponyme du roman de Jules Verne, de la série des "Voyages extraordinaires ».

encore que « du roman » « de la série », ça ne veut pas dire grand chose non plus. Pauvre France Culture ! Pauvre François Angelier !
Je ne sais que penser...

J'évite ce mot "éponyme" dont le sens est bien incertain.

Pour moi, c'est "qui donne son nom à"...

Premier cas :

François Angelier vous présente ce jour César Cascabel, héros du roman éponyme de Jules Verne, de la série des "Voyages extraordinaires ».

C’est le personnage qui est éponyme, et non le roman. (De même qu’Athéna est la déesse éponyme d’Athènes.) Tous les profs répètent cela à leurs élèves depuis qu’éponyme est employé à tort et à travers par les journalistes, mais en pure perte, naturellement.

Il faudrait

François Angelier vous présente ce jour César Cascabel, héros éponyme du roman de Jules Verne, de la série des "Voyages extraordinaires ».


Qui donne son nom à qui ? Cascabel au roman ? le roman à Cascabel en le nommant ? ou Jules Verne aux deux ?

Une formule "héros du roman du même nom" serait neutre et sûre.


Pour ce qui est d'Athènes et d'Athéna, vaste débat encore. On ne connait pas bien l'origine des deux mots.
Jean-Marc, vous n’allez pas me soutenir que Jules Verne a eu l’idée de titrer un roman César Cascabel, et puis qu’il s’est dit que ce serait une bonne idée, somme toute, que ce nom fût celui de son saltimbanque originaire de Pontorson !
Ce Jean-Marc a été inventé pour me rendre fou. Il n’y a aucune espèce d’ambiguïté sur le sens d’éponyme. Éponyme veut dire “qui donne son nom à”, et ce n’est “pour moi”. « César Cascabel, héros éponyme du roman de Jules Verne », eût été parfaitement correct, sans aucun doute possible, et il n’y a aucune raison d’éviter ce mot parce que des imbéciles ne savent pas ce qu’il veut dire.
Les Imbéciles, héros éponymes du roman d'un auteur devenu fou.
La Fée Carabosse, roman éponyme d'une citrouille rétractable.
Vous ne voyez pas ce que je veux dire.

Le roman et son personnage sont tous deux de fiction, l'un ne découle pas de l'autre mais tous deux de l'imagination de l'auteur. Le personnage et le roman ont le même nom, mais le personnage n'est pas à l'origine du nom du roman, sans le roman le personnage ne serait rien.

Il en est différemment, par exemple, du parti péroniste et du populiste éponyme car c'est le second qui a créé et nommé le premier. Le second précède le premier, le premier procède du second. Péron aurait très bien pu exister sans son parti, Cascavel n'aurait pas pu exister sans le roman.


Pour ce qui est d'Athéna, on ne ne sait pas bien si c'est le site d'Athènes qui, par sa topographie, a conduit à ce se nom et ensuite à la déesse, ou bien l'inverse.
Citrouille rétractable


Courge turgescente aurait été plus heureux.
Heureux, peut-être mais télescopique plus pudique...
Je note qu'après les poissons anagogues, on s'intéresse aux végétaux dichogames... caodaïsme, quand tu nous tiens...
Utilisateur anonyme
03 août 2012, 16:02   Re : Le français sur le site de France Culture
(Message supprimé à la demande de son auteur)
05 août 2012, 10:04   Lutter contre
En suivant la retransmission de quelques compétitions des Jeux Olympiques, le commentateur, à deux ou trois reprises, tenait à considérer que tel ou tel compétiteur ne pouvait espérer la qualification, vu le niveau d'adversité qu'il avait contre lui. Je ne comprenais pas bien, jusqu'à ce qu'une autre occurrence de cet emploi d'adversité me révèle que le journaliste voulait dire : "l'ensemble des adversaires". Je crois bien avoir entendu parler d'une "adversité très relevée dans cette demi-finale." Je ne me souviens pas avoir entendu rien de tel pendant les derniers J.O.
Ce journaliste doit être animiste et fataliste. Les J.O. c'est aussi l'émulation des gris-gris.
Pour mettre tout le monde d'accord, je rappelle l'institution de l'archonte éponyme, à Athènes, dont la fonction unique était de donner son nom à l'année. On comptait les années à partir des olympiades et dans les olympiades à partir du nom de l'archonte éponyme. On disait donc l'année Thémystocle de la douzième olympiade.
Pour répondre à Jean-Marc, rien ne contraint un romancier à donner comme titre au roman le nom d'un de ses personnages. Sauf exception, les personnages ont (presque) toujours un nom. Quel que soit le titre du roman, ce nom eût été ce qu'il est. Dès lors le personnage est éponyme quand l'auteur décide de donner son nom à l'ensemble où il évolue.
Un roman est éponyme, si on donne son nom à un film (qui en est l'adaptation) ou à autre chose. Par exemple, lorsqu'Alexandre Dumas mit en scène (c'est l'origine de l'expression) "Les Trois Mousquetaires", ce roman était éponyme, puisqu'il donnait son nom à la pièce de théâtre, même s'ils étaient tous deux du même auteur (et je n'entrerai pas dans la querelle à propos de Maquet).
En anglais, "eponym" peut ou a fini par pouvoir signifier la même chose que "homonym". L'influence de l'anglais, la cuistrerie ignorante des journalistes ont fini par produire cette habitude idiote.
(cf. A propos d'éponyme)
Virgil,


Le Webster donne la même définition en anglais qu'en français :

The person for whom something (as a disease) is or is believed to be named.
Et ?
La manière dont le mot est employé en anglais est plus large que celle dont il l'est en français - jusqu'à ces dernières années au moins.
Je pense que, dans ce cas-là, l'anglais souffre du même mal que le français : l'approximation.

Quant à moi, je suis sans doute trop porté sur la logique mathématique, mais je réserverais le mot "éponyme" au seul cas où le nom du second découle du nom du premier.

Par exemple, le bacille de Hansen et le chercheur éponyme, la loi Veil et la femme politique éponyme.

En revanche, je dirais "Le roman Lucien Leuwen et le personnage homonyme".
Vous dîtes comme vous l'entendez, cher Jean-Marc, mais la tradition en français est de dire : le roman Lucien Leuwen, et le personnage éponyme. Tous les gens cultivés comprennent alors.
En fait, on le disait très peu. Eponyme était réservé au domaine historique, il me semble.

Cela étant, si vous souhaitez que ce mot soit promu et qu'il apparaisse en tous temps et tous lieux, je n'ai rien contre, du Camembert et de son village éponyme à la poubelle et son préfet de même métal.
On l'employait surtout pour les sites archéologiques donnant leur nom à une période : La Madeleine pour Magdalénien, La Tène, etc.
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