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Du grand mérite de l'Islam en France

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
14 juillet 2012, 02:03   Du grand mérite de l'Islam en France
Nos amis musulmans, nos frères égarés dans une fausse religion apportent chaque jour que Dieu fait un éclatant démenti au laïcisme dont nos catholiques libéraux se sont fort bien accommodés pour leur part.

Les femmes voilées, les hommes barbus que nous croisons dans les rues nous prouvent chaque jour qu'il n'y a pas pour un esprit véritablement religieux une sphère privée où il pourrait librement vivre sa foi et une sphère publique où il s'interdirait d'en manifester le moindre signe.

La force de la république laïque est d'avoir réussi à rendre les catholiques complètement schizophrènes en les amenant pour les meilleurs raisons du monde (ah la conjuration d'Amboise et la Saint-Barthélemy et la Ligue) à paralyser une partie de leur être au nom de la laïcité. Et sa réussite fut de les voir rabougrir si bien leur être religieux qu'ils le firent disparaître aussi de la sphère privée.

Les musulmans viennent balayer tout ça. Et l'invocation de nos élites républicaines à un Islam de France n'est que la tentative de rejouer le même mauvais coup que celui qu'ils firent aux catholiques.

Alors oui en tant que Français je souffre de voir l'emprise de l'Islam sur la terre de France. Mais comme catholique je me réjouis de voir la femme sans tête toute étonnée de voir ses vieilles ruses échouer avec ses nouveaux enfants.
"Et sa réussite fut de les voir rabougrir si bien leur être religieux qu'ils le firent disparaître aussi de la sphère privée."

L'habit fait le moine.
Brunetto, votre message serait du meilleur effet dans une réunion des Verts ou de la CGT, en enlevant les réflexions sur "fausse" ou "vraie" religion.
Utilisateur anonyme
14 juillet 2012, 14:21   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Oui vous avez raison.

La république a couché les catholiques dans le lit douillet du laïcisme et il y dorment d'un sommeil sans rêve. Ce n'est pas la république qui les en réveillera. Elle les pince seulement de temps en temps pour s'assurer qu'ils dorment profondément : avortement, "mariage" des homosexuels et autre piqûres de moustique. Mais rien ne les trouble dans leur sommeil.

On ne peut que compter sur l'intolérance de nos frères égarés pour jeter nos dormeurs du lit. Et s'il faut la persécution et le martyre aux catholiques pour retrouver leur foi alors la présence massive des musulmans en France et l'action de leur alliés objectif est une bénédiction.

Vous penserez que la machine catholique à transformer le mal en bien se met à tourner à plein régime. Mais personnellement c'est la seule grille de lecture me permettant de garder un minimum d'espoir.

Les mesures prises par le gouvernement et les justifications qu'il lui donne me semblent si folles qu'elle ne peuvent être guidées que par la Providence.

Que vous semble-t-il de la justification donnée par Mme Touraine (la fille) pour justifier la suppression du forfait de 30 euros au titre de l'AME? Suppression donnée au nom de la nécessité de soigner des populations susceptibles d'apporter la peste, la tuberculose et le choléra. Sans se poser la question de savoir pourquoi cette population si dangereuse peut encore et toujours plus être là. Et les journalistes ne sont-ils pas encore plus fous de relayer cette ineptie? Et les Français eux-même de la gober?

Mme Touraine, les journalistes et les Français agissent donc sans le savoir sous les ordres de la Providence.
Utilisateur anonyme
14 juillet 2012, 14:52   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
14 juillet 2012, 16:40   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
« Elle aussi avait une parure de fête — de ces seules vraies fêtes que sont les fêtes religieuses, puisqu'un caprice contingent ne les applique pas comme les fêtes mondaines à un jour quelconque qui ne leur est pas spécialement, qui n'a rien d'essentiellement férié [...]. »

Marcel Proust, “Du côté de chez Swann” (1913), page 218 de l'édition Folio.

Alors, le P.I. est-il une fête religieuse ou une fête mondaine ?
Utilisateur anonyme
14 juillet 2012, 18:04   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Citation
Didier Bourjon
Nous voilà bien...
Je ne crois pas que P.I. veuille dire : Parti de la Providence Divine...
(Le Divin, nous le laissons à la gauche...).
Je ne dis pas que vous ne pouvez exprimer votre opinion, bien entendu, Brunetto.
Simplement qu'il faut le faire en conscience du décalage assez considérable qu'elle entretient avec le lieu.

Monsieur,

La gauche s'est fait un fonds de commerce du bien pas du divin.

Je crois connaître assez, à vous lire, votre conviction du "politique d'abord' ou du "désespoir en politique" qui serait "une sottise absolue" pour ne pas m'étonner de votre réponse. Je n'ignore rien de ce décalage.

Mais je constate que vous êtes plus prompt à rappeler les canons du parti (et à les sortir) que nos évêques ceux de notre foi. Il y chez tout chef de parti un curé qui s'ignore (cela dit sans méchanceté de ma part).

Mais un parti qui place la lutte contre la "nocence", la nuisance et au bout du compte le mal ne peut pas ne pas porter son regard au delà du terrain fangeux de la politique.

Et puis en restant sur le terrain-là vous devriez savoir que votre parti trouve un certain écho chez ceux qui croient à la providence divine. Peut-être pas d'ailleurs pour les meilleurs raisons selon moi.
Utilisateur anonyme
14 juillet 2012, 19:17   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Je trouve comme Brunetto qu'il y a des directions bien singulières parfois au PI, sans doute liées, comme si la guerre était omniprésente, aux intérêts en cours. C'est humain après tout. Je n'ai pas l'honneur de vous connaître monsieur Bourjon, mais j'ai parfaitement compris ce que Brunetto voulait dire et ce n'est pas méchant.

A quelle providence divine faudrait-il croire ? Voilà une question, enfin une !
Il serait peut-être souhaitable que règne la religion de l'Esprit. Mais il faut se persuader que c'est impossible : il serait plus facile de greffer une deuxième tête aux hommes que de les faire accéder à ces merveilles. Voilà une désespérance, enfin.
Utilisateur anonyme
15 juillet 2012, 01:33   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Citation
Pyrrhon
Il serait peut-être souhaitable que règne la religion de l'Esprit. Mais il faut se persuader que c'est impossible : il serait plus facile de greffer une deuxième tête aux hommes que de les faire accéder à ces merveilles. Voilà une désespérance, enfin.

Cher ami,

Ce n'est justement pas une question de tête.
15 juillet 2012, 05:03   Béhémoth
Citation
Jean-Michel Leroy
« Elle aussi avait une parure de fête — de ces seules vraies fêtes que sont les fêtes religieuses, puisqu'un caprice contingent ne les applique pas comme les fêtes mondaines à un jour quelconque qui ne leur est pas spécialement, qui n'a rien d'essentiellement férié [...]. »

Marcel Proust, “Du côté de chez Swann” (1913), page 218 de l'édition Folio.

Alors, le P.I. est-il une fête religieuse ou une fête mondaine ?

Optez toujours pour la mondaine, sporadique et imprévisible, comme ce "gréement d'étincelles" dont parlait Breton, si cher aux In-nocents.
Moi qui réside dans un pays infesté de fêtes religieuses, se chevauchant pratiquement comme des possédées, je puis vous assurer qu'elles sont une plaie...
Citation
Brunetto
Cher ami,

Ce n'est justement pas une question de tête.

Cher ami,

or, l'état lamentable des hommes est perpétré par leur gourmandise, leur sottise et leur folie. Il faudrait prendre le chemin de l'objectivité, de la mesure et de la cohérence, chemin qui mènerait l'univers à ce paradis que l'on nous promet hors du monde. Mais tout l'impugne : la nature de l'homme, sa volonté et l'histoire. Le surhomme est une rêverie, il nous faut une mutation, nos moyens nous dépassant. En parallèle, dans les temps anciens, l'homme primait sur les œuvres. Je vous laisse faire la synthèse.

Avec toute mon amitié,
Pyrrhon

(181-183)
Je suis loin de comprendre toutes les allusions de ces échanges ;
je souhaite juste avancer que la religion de la possession d'objets surplombe toutes les autres.

Le consumérisme consumera l'Homme, non ?
Il le consomme déjà depuis fort longtemps...
Utilisateur anonyme
15 juillet 2012, 14:51   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Citation
Pyrrhon
Citation
Brunetto
Cher ami,

Ce n'est justement pas une question de tête.

Cher ami,

or, l'état lamentable des hommes est perpétré par leur gourmandise, leur sottise et leur folie. Il faudrait prendre le chemin de l'objectivité, de la mesure et de la cohérence, chemin qui mènerait l'univers à ce paradis que l'on nous promet hors du monde. Mais tout l'impugne : la nature de l'homme, sa volonté et l'histoire. Le surhomme est une rêverie, il nous faut une mutation, nos moyens nous dépassant. En parallèle, dans les temps anciens, l'homme primait sur les œuvres. Je vous laisse faire la synthèse.

Avec toute mon amitié,
Pyrrhon

(181-183)

Cher ami,

Les choses sont toujours beaucoup plus simples qu'on veut bien le dire ou que le Démon tente de nous le fait accroire.

7eme Dimanche après la Pentecôte (c'est aujourd'hui)

"En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au dedans sont des loups rapaces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez : cueille-t-on du raisin sur les épines, ou des figues sur les ronces ? Ainsi tout arbre bon porte de bons fruits, et tout arbre mauvais porte de mauvais fruits. Un arbre bon ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre mauvais porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits, on le coupe et on le jette au feu. Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ce n’est pas celui qui m’aura dit : « Seigneur, Seigneur ! » qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui aura fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.( Matth. 7, 15-21.)
Mon cher Brunetto,

vous devez m'avoir mal lu. Je vous invite à affiner votre Ouïe (« D'ailleurs, tu sais, l'oeil fermé, c'est une oreille de plus », Le Château du dessous, Louis Pauwels).
Pour ma part, je vous lis bien. Vous devez donc avoir compris que, soit dit en passant, l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal n'a jamais été un pommier.
À mon tour de vous livrer un passage biblique, issu cette fois-ci de l'AT (III.22 -- 22 comme le nombre de chapitres de l'Apocalypse de Jean, simple jeu du hasard, ou comme le nombre de lettre de l'alpha à l'omega, ou de l'aleph au taw (dernière lettre de l'aphabet hébreu, signifiant précisément : « signe »)) :

marge Puis, Yavhé Dieu dit : Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous, pour connaître le bien et le mal.
marge Qu'il n'étende pas maintenant la main, ne cueille aussi de l'arbre de vie, n'en mange et ne vive pour toujours !


... puissiez-vous, à votre tour, méditer sur ce texte.
Utilisateur anonyme
15 juillet 2012, 18:00   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Monsieur,

Il ne s'agit pas seulement de méditer mais de faire comme le dit si bien l'Evangile du jour. Ah la poutre, la poutre. Vous que me reprochez de ne pas savoir vous lire.

Je vous laisse à Louis Pauwels et à la gématrie. J'ai du mal à saisir le fil de votre pensée et le sens de vos rapprochements. Tout comme le ton professoral que vous croyez devoir utiliser avec moi.

Je vous en demande bien pardon.
Vous prêchez pour ensuite me reprocher l'usage d'un "ton professoral", un comble !...

Quant à ma gématrie, il en va de même...

Bisous bisous.
Utilisateur anonyme
15 juillet 2012, 18:21   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
15 juillet 2012, 18:33   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Regardez-moi bien dans les yeux !
N'est-ce point bientôt fini ?

(Le pion In-nocent)
Permettez-moi, cher Brunetto et chers In-nocents, de faire derechef une courte et rapide analyse du sujet :

L'élégance de l'islam, paradoxalement, est d'avancer sur l'Europe à visage découvert. De plus, elle le fait, depuis une trentaine d'année, concomitamment à l'augmentation du chômage, de l'immigration et de la délinquance. Bien sûr, au fur et à mesure que Cassandre et le bon peuple refusèrent cette décadence visible, et la dénoncèrent, de cyniques augures les insultèrent et dirent que le mal ne les tueraient pas, au contraire (!). Mais aujourd'hui, la catastrophe générale est tellement évidente que même le plus effronté des militants gauchistes, même le meilleur démagogue, ne peut nier cette catastrophe et rencontre d'énormes difficultés à nous convaincre du contraire.
En résulte trois points (comme les frères...) :
-- l'islam est devenu un signe flagrant et inquiétant du changement de peuple et de l'effondrement de notre civilisation, choses autrement plus graves que la simple question de religion ;
-- l'islam permet contre son gré, du moins à son insu, de réunir tous ceux qui sont objectifs face à une menace commune : les féministes voient en lui un adversaire de leur lutte, les défenseurs des droits de l'homme un adversaire de leur combat, les progressistes un adversaire de l'évolution des mœurs qu'ils souhaitent, les libéraux un adversaire de leur liberté, les férus d'égalité un adversaire de leur volonté de vivre tous ensemble, les conservateurs un adversaire de leur tradition, les républicains un adversaire de leurs valeurs, les monarchistes un adversaire de leur roi, les laïcs un adversaire de leurs convictions, les chrétiens un adversaire de leur foi, les capitalistes un adversaire de leur recherche de profitabilité, les prolétaires un adversaire de leur condition, les anciennes familles un adversaire de leur souche, les derniers venus un adversaire de leur intégration, les nationalistes un adversaire de leur souveraineté, et moi un adversaire de ma petite tranquilité de vie et d'esprit ;
-- l'islam favorise un réveil du vieux continent et invite l'Europe à retrouver les convictions et les actes qui l'ont constituée : connaissance du poids de l'esprit et de l'incarnation des sociétés et des groupes d'hommes, qui ne sont pas de simples constructions idéologiques et utopiques ; définition de l'homme en tant qu'être vivant engendré par l'histoire de peuples et de terres intimement liés et indéfectiblement attachés, qui n'est donc pas le vulgaire fruit d'une quelconque théorie.

L'islam, parce qu'il ravive d'antiques réactions, provoquera-t-il le dernier et inespéré salut des Européens ?...

(inspirée des écrits d'un ancien conquérant)
Utilisateur anonyme
18 juillet 2012, 01:15   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Vous énumérez fort justement toutes les raisons de s'opposer à l'islam.

Mais elles sont justement trop nombreuses. Il n'en faudrait qu'une pour être efficace.

Aucune ne fédère assez d'énergies pour combattre l'islam à elle seule et toutes ces raisons sont trop étrangères entre elles pour s'unir.

Mais au-delà de cette mécanique des forces, l'islam prospère dans la nation française comme un poisson dans l'eau parce que la nation française ne s'identifie pas à une religion ou à un peuple.

Elle s'identifie à l'état jacobin qui dispense et diffuse au quotidien l'idéal révolutionnaire du contrat social d'une part et la vocation universelle de ce contrat d'autre part : est Français tout homme qui veut l'être (ou que le prétend en demandant le papier qui convient).

Dans cette conception purement intelectuelle de la nation le musulman a toute sa place et il serait injuste qu'il en soit autrement.

Toutes les petites préoccupations communautaires (féminisme, égalité, laïcité, catholicisme, liberté sexuelle, etc.) fondent sous ce grand soleil républicain. Seul subistera une population dont la religion refuse cette conception décharnée de la nation : la population soudée par la foi en l'islam.

Les catholiques fonderont eux-aussi mais en voyant avec plaisir le laïcisme fondre encore plus vite qu'eux. On se console comme on peut.

Seul un retour soudain de la France à la foi catholique permettrait de renverser cette tendance. Nous prions pour.
Vous ne lisez toujours pas, cher Brunetto... Vous me faites penser à un autre intervenant de ce forum dont l'abondance des interventions conjuguée à cela rendait souvent les discussions difficiles. (Depuis, il va un peu mieux, dieu soit loué !)

Bien à vous.
Citation
Seul un retour soudain de la France à la foi catholique permettrait de renverser cette tendance. Nous prions pour.

Oui notre dernier (très faible) espoir mais personne au comité de rédaction de ce forum partage ce point de vue.

Cependant pour illustrer la gravité de la situation je me référe une fois de plus au grand philosophe Raymond Ruyer qui est aujourd'hui complétement oublié et pour cause. Il n'était ni chrétien ni croyant d'aucune autre religion mais ses vues étaient d'une acuité sans pareille. Il écrivait dans les années soixante-dix ceci:

L’anti-système religieux actuel

En tout cas, il est exclu que régne longtemps l’anti-système religieux qui caractérise notre phase de civilisation : anti-asctétisme, mariage désacralisé, démythifié, démystifié, visant essentiellement l’agrément personnel, sans tabous ni complexes, sans péché, sans normal ni anormal, mariage-compagnonnage, avec adoption d’animaux ou d’enfants, de préférence de race étrangère, tabous sur la mort, et même horreur particulière pour la « bonne mort » ; oubli accéléré des parents défunts par « libération psychanalytique », abandon des tâches éducatives sur les enfants, remis aux mains de pédagogues-idéologues ; répudiation du patrimoine et de l’héritage. Ce n’est pas là, comme le croit les optimistes, un système en devenir, qui devra simplement être mis au point. C’est un véritable anti-système, une technique régressive, aussi incapable de traverser le temps qu’un chariot à roues en bois d’aller en Amérique.
« Cependant pour illustrer la gravité de la situation... »

Cher Rogemi,

pour vous plaire, je ne reviendrai pas sur la "courte et rapide analyse" faite supra.
D'autre part, dans le cas particulier de la religion chrétienne, il est surprenant de constater que la grave situation actuelle du monde avait été plus ou moins prédite par les textes sacrés (à noter que cela est vrai aussi pour d'autres religions...)...

Cordialement vôtre,
« Les catholiques fonderont eux-aussi »

Ah, fonderont-ils ou fondront-ils ? Quel abîme que ce e !
Utilisateur anonyme
19 juillet 2012, 18:43   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Je me jette aux lions, je le mérite.
"[La nation française] s'identifie à l'état jacobin qui dispense et diffuse au quotidien l'idéal révolutionnaire du contrat social d'une part et la vocation universelle de ce contrat d'autre part : est Français tout homme qui veut l'être (ou que le prétend en demandant le papier qui convient)." Brunetto

Cher Brunetto,

le contrat est artificiel et abstrait. Pourtant, la société issue du contrat n'est pas nécessairement artificielle et abstraite. N'y a-t-il pas contrat et contrat ? Le contrat d'in-nocence n'a-t-il pas la vertu de fonder, artificiellement et abstraitement, une société décente, sinon naturelle, et sensible, sinon concrète ? L'abdication collective ou le contrat selon Y-M Adeline (“Le pouvoir légitime”) n'est-elle pas une application particulière (imprévue?) du contrat d'in-nocence ?

............

"Vous énumérez fort justement toutes les raisons de s'opposer à l'islam.

Mais elles sont justement trop nombreuses. Il n'en faudrait qu'une pour être efficace.

Aucune ne fédère assez d'énergies pour combattre l'islam à elle seule et toutes ces raisons sont trop étrangères entre elles pour s'unir." Brunetto

Pour que la collection des officines variées et la République, elle-même, ne fondent pas dans le bain laïcard, n'y a-t-il pas moyen de donner une forme institutionnelle à ces groupes de pression, une grammaire et un vocabulaire à ces opinions, un fondement philosophique à ces préférences, à "ces petites préoccupations communautaires" ? Il fut une époque où cohabitaient un Etat, une Eglise et des libertins. L'équilibre était chancelant et l'ensemble chuta, mais, du moins, trois manières d'être étaient alors possibles. Est-il impossible à notre époque d'établir la clé de voûte politique qui maintiendrait les plans multiples de la vérité (vérité qui, bien sûr, excède la politique)?
Citation
Pierre Henri
Est-il impossible à notre époque d'établir la clé de voûte politique qui maintiendrait les plans multiples de la vérité (vérité qui, bien sûr, excède la politique)?

La question suivante : ces vérités dépassent-elles la religion ?
--- Il semblerait que non, malheureusement non !...
Utilisateur anonyme
20 juillet 2012, 02:53   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Citation
Pierre Henri

le contrat est artificiel et abstrait. Pourtant, la société issue du contrat n'est pas nécessairement artificielle et abstraite. N'y a-t-il pas contrat et contrat ? Le contrat d'in-nocence n'a-t-il pas la vertu de fonder, artificiellement et abstraitement, une société décente, sinon naturelle, et sensible, sinon concrète ? L'abdication collective ou le contrat selon Y-M Adeline (“Le pouvoir légitime”) n'est-elle pas une application particulière (imprévue?) du contrat d'in-nocence ?

Cher Pierre,

L'élégance formelle de votre intervention et la finesse d'esprit qu'elle révèle sont un plaisir en ce début de soirée.

Je ne fais pas partie de ceux qui imaginent le contrat à l'origine de la société ou plus exactement de ceux qui font semblant de le croire afin de légitimer leur idée du caractère purement conventionnel de toute institution.

Et c'est cette croyance en un acte fondateur qui permet de légitimer toutes les dérives actuelles : si la société est née d'une convention alors toute institution conventionnelle peut être renversée dès lors qu'elle est contestée par les parties à la convention.

Le rôle de l'état est donc d'anticiper et de diffuser dans tous le corps social ce qui est bon pour ce corps. Le "mariage" homosexuel est bon pour la cohésion sociale, le vivre-ensemble, il correspond à une attente de la société. Le convention qui faisait du mariage l'union de deux personnes de sexe opposé doit donc s'élargir à d'autres types d'union.

Cette conception fait de l'individu l'unité fondatrice de la société. La révolution française est allée très loin dans cette idée : être Français n'est qu'une simple convention. Pour le devenir il suffit de vouloir l'être. L'AME qui fait débat sur un autre fil n'est que l'aspect sanitaire de cette conception.

Le libre marché et le droit sont les modèles d'organisation qui en découlent.

Je crois avec d'autres que l'homme est un animal social et qu'il n'y a pas eu besoin d'un pacte pour fonder la société. Parce que l'homme ne naît pas seul mais au sein d'une famille qui l'éduque. L'homme n'a originellement pas besoin de l'état pour fonder la société. Il n'y a nul état à qui déléguer ses prérogatives pour assurer la vie en commun.

Si la famille "classique" et le mariage qui en assure la permanence ne sont pas de simples conventions mais sont au fondement de la société alors leur protection par la loi est la condition du maintien de la société.

Et pas n'importe quelle famille. Doit être protégée le type de famille qui a permis à une société d'atteindre une certaine excellence. Ainsi pour revenir à la problématique de ce site, le regroupement familial devrait être immédiatement interdit car il met visiblement en péril la paix civile.

La conception conventionnelle de la société s'oppose à toute régulation des flux migratoires ou à toute limitation des revendications des minorités sexuelles.

Les In-nocents ne peuvent qu'être aristotéliciens.
Je suis assez d'accord avec Brunetto. Si les institutions ne sont que des conventions susceptibles d'être changées du jour au lendemain au gré de ceux qui y ont intérêt, alors c'est la voie ouverte à la détestable logique du " pourquoi pas? ", elle même propice à toutes les utopies délirantes, mégalomaniaques, que se chargent en général d'imposer des dictatures impitoyables.
Citation
si les institutions ne sont que des conventions susceptibles d'être changées du jour au lendemain au gré de ceux qui y ont intérêt, alors c'est la voie ouverte à la détestable logique du " pourquoi pas? ", elle même propice à toutes les utopies délirantes, mégalomaniaques, que se chargent en général d'imposer des dictatures impitoyables.

Il me semble que vous vous fourvoyez chère Cassandre et cher Brunetto. En effet, rien n'est par définition opposable au souverain, pas même sa propre loi. S'il lui convient d'en changer tous les jours (valse des constitutions) ou même de s'en passer plus ou moins dans la pratique (régime des décrets), il n'y a rien, juridiquement qui puisse l'en empêcher. Tout ce qui émane d'un souverain est, quoi qu'il fasse, toujours ce qu'il doit être.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2012, 12:05   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Cher Rogemi,

Cette compétence normative universelle du souverrain me semble vraie dans la conception contractualiste. Mais la conception de l'homme "animal social" me semble être liée à celle de loi naturelle que la première ignore. Le souverrain pourrait-il aller contre la loi naturelle?
Citation
Le souverrain pourrait-il aller contre la loi naturelle?

Mais toute l'évolution civilisationnelle de ces deux derniers siècles est une révolte contre de la loi naturelle, cher Brunetto. Le souverain se contrefout de la loi naturelle car il est son seul référent.
Utilisateur anonyme
20 juillet 2012, 13:37   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Citation
Rogemi
Citation
Le souverrain pourrait-il aller contre la loi naturelle?

Mais toute l'évolution civilisationnelle de ces deux derniers siècles est une révolte contre de la loi naturelle, cher Brunetto. Le souverain se contrefout de la loi naturelle car il est son seul référent.

Eh oui je le vois bien. Mais admettons que cette conception du souverrain est à l'origine des dérèglements de notre pauvre patrie.
Citation
Eh oui je le vois bien. Mais admettons que cette conception du souverrain est à l'origine des dérèglements de notre pauvre patrie

Evidemment.

Nos "adversaires" les chinois, les hindous, les arabes et tous les autres se rient de nous et considèrent l'occident avec mépris même si notre prestige reste encore très fort.

L'application p.e. des lois "gender" est une des dernières trouvailles de nos amis progressistes qui va l'encontre de la loi naturelle et cela de la manière la plus grossière et pourtant ...
Utilisateur anonyme
20 juillet 2012, 14:41   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Citation
des seuls deux derniers siècles, en êtes-vous bien certain, cher Rogemi ?

Cher Didier,

J'aurais dû savoir que vous seriez le premier à réagir. De toute façon ce ne fut pas très futé de ma part d'assener une telle allégation sans avoir pris le temps de la fonder, du moins en partie.
Cher Didier, si " ce que l'homme a à être présuppose du contrat" et je suis d'accord avec vous, c'est que cela fait partie de sa nature. En disant ceci, je raisonne un peu comme les croyants qui, quelle que soit l'origine que la science attribue à l'univers, affirment que l'origine de l'origine est Dieu et on n'est guère plus avancé. Mais pour en revenir à ce contrat existentiel : qui dit contrat valable dit négociation à égalité entre les parties et ne peut donc être imposé à l'une d'entre elles. Or depuis quarante ans et plus c'est ce qui arrive aux peuples d'Europe : on leur a imposé le mépris de leurs nations, le viol de leurs terriroires, le déni de leur identité, la préférence étrangère, la démolition de l'autorité parentale, et j'en passe. S'il y avait eu démarche de contrat c'est-à-dire négociations honnêtes et en connaissance de cause, il est à parier que ces peuples n'eussent pas accepté ces bouleversements trop contraires à la nature des choses et à la simple raison, laquelle fait aussi partie de la nature humaine. Autrement dit l'exigence de contrat n'exclut pas l'attachement de l'homme à une certaine idée de la nature en général, attachement qui fait partie selon moi, de cette "common decency" dont il a été question sur un autre fil.
Il me semble, cher Didier, que nous pensons et disons au fond la même chose.
Utilisateur anonyme
21 juillet 2012, 03:05   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Citation
Didier Bourjon
Je ne voudrais pas faire mon aristotélicien (ce qu'il ne faut pas lire...), mais... « ...toute l'évolution civilisationnelle de ces deux derniers siècles est une révolte contre la loi naturelle » : des seuls deux derniers siècles, en êtes-vous bien certain, cher Rogemi ?
Signé : un homme, "animal" social, i.e. (si l'on accepte "animal", bien que cela fourvoie d'entrée de jeu) pour qui les autres, morts ou vifs, sont toujours "déjà là", ce qui n'implique la prévalence absolue d'aucune forme sociale (de "famille" entre autres), mais conditionne avant même tout commencement ce qu'il a à être, et présuppose peu ou prou du contrat.

En clair?
Utilisateur anonyme
21 juillet 2012, 08:52   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Que voulez-vous dire, Didier, par "lectures faciles" ?

Il y a des ouvrages faciles à lire et qui sont cependant d'une grande portée.
Utilisateur anonyme
21 juillet 2012, 15:38   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Nous sommes d'accord.

En fait, je ne sais pas comment vous procédez : certains lisent une fois, à fond. J'en suis incapable. Si la thèse est sérieuse, il faut que je relise.
Utilisateur anonyme
21 juillet 2012, 16:05   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il peut exister aussi un système de notation - à condition de ne pas écorner les livres et de ne pas les marquer d'encre indélébile.
Utilisateur anonyme
21 juillet 2012, 20:09   Re : Du grand mérite de l'Islam en France
Citation
Didier Bourjon
Je n'aime pas trop la pédagogie, je lui préfère la concision. C'est plus net, et partant plus clair. On ne peut rien contre le manque de lecture, ou contre les lectures faciles, les lectures manquées, qui manquent, etc. Hélas.
Sinon : des questions ?

P.S. Cher et catégorique Brunetto, tenez-vous tellement à ce que nous nous accrochions ? N'est-il pas évident que pour vous le P.I. se fourvoie, et qu'il ne peut y avoir de salut que par la prière ? Pourquoi, dès lors que vous l'avez fait savoir à cette Assemblée, insister ?

Cher Monsieur Bourjon,

M'est-il possible d'intervenir sur ce forum sans que vous sentiez obligé de me rappeler la ligne du parti et ma déviance vis-à-vis d'icelle. Ne confondez-vous pas la seule et unique prise de position que vous citez et mes déviances qui, elles, sont certainement nombreuses et variées?

Pourquoi étendre mon manque de compréhension de votre texte à un manque de lectures et à des lectures manquées? Votre style était-il donc si pur?

Et l'accrochage que vous feignez de craindre n'est-il pas déjà dans le peu d'aménité de vos réponses?
6h00 du matin, les cris d'un homme me sortent du sommeil : "t'as cru que tu pouvais sortir toute la nuit en plein ramadan ?" La femme en pleurs etc....
Et vous pauvres Français, vous avez cru que vous pouviez vivre tranquille pendant notre ramadan ?
Ah pardon, ils sont Français ! Mais nous on est quoi alors ?
Du grand mérite de l'Islam en France de nous rappeler qu'il y a contrat et contrat

Qui sont les parties du contrat ? La négociation contractuelle suppose un conflit, une confrontation préalables (à commencer par le refus anthropogène de ce qui est puisque l'homme n'est pas un animal rivé à l'être), par exemple, les guerres d'extermination que le contrat, selon Hobbes, doit suspendre ou l'abandon des enfants, la séparation des parents auxquels le mariage doit mettre fin, confrontation préalable qui, elle-même, présuppose (car le même ne se confronte pas à lui-même, à moins d'un détours par l'autre ou d'une altérité intérieure) la reconnaissance de l'autre que soi, de l'autre en soi, de l'autre cause de soi. Les parties du contrat ne sont donc pas les êtres-sources romantiques qui, se suffisant, n'ont pas besoin de contrat. Le contrat, dans cette perspective, est le moment individualiste qui surmonte la crise de l'être au monde et restitue une communauté. La France issue du "plébiscite de tous les jours" est aussi celle de "l'homme qui ne s'improvise pas" : le plébiscite de Renan ne s'improvise pas. Le mariage homosexuel, contrat improvisé, produit l'inverse de ce que vise le contrat, la sauvegarde des parties dont le conflit menace l'existence, car la reconnaissance de l'une (les couples de même sexe) prive les sexes de leur institution (après que la théorie des genres se soit appliquée à en nier la vérité). Plutôt que de dénaturer le mariage, il eût mieux valu conférer au PACS la légitimité propre que les partenaires de PACS semblent envier aux époux. D'ailleurs, l'être-source contemporain ne réclame pas, contre l'ordre naturel, le contrat tel que nous le comprenons, mais le droit à l'indifférence, c'est-à-dire un contrat sans destination ni parties identifiables, un contrat véritablement individualiste.

Quelle est la destination du contrat ? S'agit-il du vivre ensemble (ne pas s'entre-tuer) ou du vivre bien ensemble ? S'agit-il de fonder des constitutions ou des institutions, de fonder des conventions ou d'établir l'ordre naturel ? La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est placée avant la Constitution. Serait-il, en l'espèce, le déguisement d'une idéologie, la restauration de l'ordre naturel est donc la fin de la Constitution révolutionnaire qui reconnaît donc aussi la nécessécité de la loi, l'irrémédiable perte de l'ordre naturel des individus libres et égaux. A l'inverse, notons, après les ethnologues, que les sociétés primitives, qui ignorent le contrat social, ne portent pas témoignage d'une société homogène naturelle : elles ont délibérément refusé l'Etat et la réciprocité de l'échange doit surmonter la division sociale.
"Et c'est cette croyance en un acte fondateur qui permet de légitimer toutes les dérives actuelles : si la société est née d'une convention alors toute institution conventionnelle peut être renversée dès lors qu'elle est contestée par les parties à la convention.

Le rôle de l'état est donc d'anticiper et de diffuser dans tous le corps social ce qui est bon pour ce corps. Le "mariage" homosexuel est bon pour la cohésion sociale, le vivre-ensemble, il correspond à une attente de la société" Brunetto


Ce devait être le premier jour du ramadan à Carrefour. A l'entrée du magasin, des panneaux roses frappés de la mention hallal formaient presque un portique. Carrefour était en fête. Pour cause, ses clients musulmans étaient heureux. L'un deux, jovial, s'adressa à une femme asiatique : est-ce que vous pourriez choisir un melon pour moi, svp ? Aujourd'hui, c'est ramadan ; j'peux pas sentir la nourriture. Son étonnement vite surmonté, la dame s'exécuta de bonne grâce. Comment regimber devant une joie si communicative ? Que pouvait-il bien rouler, ce soir là, dans la tête des petits blancs aux mines lasses ou maussades, abandonnés au soudain spectacle d'une douce euphorie qui ne doit rien à l'État, à l'Individu et à la France ?

La démocratie hyperlibérale préserve la coopération des parties en écartant du débat public (de l'intérêt commun) les conflits insolubles. Sagesse politique quand elle surmonte les guerres de religion, elle est, à terme, folie car ce qui vaut à ces conflits la réputation d'être insolubles tient à ce qu'ils portent sur des questions cruciales et, en cela, non négociables. Cette folie revient donc à évacuer l'essentiel du sens collectif pour se contenter de l'accessoire réputé négociable.

Évidemment, l'entreprise est sans fin ; au fil de l'histoire, l'accessoire lui-même acquiert, par pans successifs, l'intransigeance des questions cruciales : toute la réalité finit donc par y passer. La question du salut d'abord fut écartée. Par suite, les religions qui en traitaient et la question elle-même disparurent. Vint ensuite s'ajouter à la liste des questions politiquement incorrectes ou, en toute rigueur hyperlibérale, non politiques, celle de l'immigration, la Terre et le Sang étant devenus insupportables à l'une des parties. Même cause, même effet : dans les nations qui n'ont déjà plus de réalité corporelle, la question de l'immigration n'est plus source de conflit. Aussi, pour la tranquillité du cimetière, les Italiens d'aujourd'hui peuvent commettre, sans craindre aucune représaille, cent fois les méfaits de ceux d'hier (car nos historiens taisent soigneusement ce dont la Revue des Deux Mondes, par exemple, rendit compte à l'époque : les Italiens d'hier n'étaient pas des agneaux et subirent ce qui n'était jamais que des représailles). La politique se trouve donc peu à peu évidée. Elle ne vise plus qu'à contenir le ressentiment des individus, jaloux les uns des autres, en tournant et retournant le Rubik's cube de la justice sociale.

Cet évidement est d'autant plus rapide et nécessaire que seul le débat, le conflit institué constitue l'espace public hyperlibéral. Le conflit acquérant seul une fonction constituante, il devient vital d'écarter tout ce qui pourrait le faire dégénérer en guerre civile. D'autant plus que les parties se trouvent modifiées par l'érection du débat comme ultime horizon. Le débat ne présuppose plus l'oubli de soi pour que la rencontre des opinions vise un accord en vérité sur le bien commun. Le débat est l'occasion pour les parties de gagner la reconnaissance publique ou plutôt, toujours par peur de la guerre, le droit à l'indifférence générale (parité, minorités visibles, mariage gay).

Outre que l'indifférence idéale de l'Etat hyperlibéral signifie la fin ou la persécution du sens collectif, cette prétendue neutralité est illusoire. Au terme de son évidement, l'Etat pourrait se limiter à garantir la vie, la propriété et la liberté de mouvement des individus, citoyens universels par l'Etat, hommes hors l'Etat. Non. L'Etat partial empêche activement que le sens collectif se constitue hors de lui. La disparition de l'intérêt général le conduit à prendre en charge le vivre-ensemble que les débats vétilleux ne suscitent plus en distribuant le pain et les jeux. La disparition du dogme ajoute l'hypocrisie à ses partis pris. L'Etat, sous couvert de prudente neutralité, travaille contre la religion pour un homme sans Dieu et contre les peuples pour le grand métissage. Le Dieu de soumission de l'islam est préféré au Dieu d'amour et au Dieu d'herméneute, trop compliqués et trop subversifs pour les magistrats sourcilleux du vivre-ensemble-malgré-tout.

Pourquoi les questions non négociables devraient nécessairement conduire à l'extermination de l'autre partie ? Autrement dit, pourquoi la négociation serait-elle l'unique issue à la confrontation des opinions ? Il convient de reconduire l'effort politique par lequel Hobbes déduit la tolérance des institutions, en assignant une fin temporelle à l'Etat, et non de la liberté de conscience. A la société civile de trouver sa propre représentation en son assemblée pour laisser l'intérêt général (qui ne se négocie pas mais dont l'évidence se découvre) renaître des débats en sa propre assemblée. Il convient encore de donner une institution politique au donné, à la Terre et au Sang, qui jamais ne doit être confondu avec un fait de nature.
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