Il semblerait (voir un autre fil) que la relation au "pauvre" ait complètement changé ces dernières décennies.
Dans le monde où je suis né, il y avait le "bon pauvre", personne à protéger et à aider, et le chemineau, le vagabond, personne louche de notre littérature (voir la Veuve Couderc).
L'idée de mérite ayant complètement disparu, le pauvre qui essaie de s'en sortir est dénigré, bafoué ( Calpesti, dirisi comme dans l'hymne de Mameli), alors que les nouvelles dames patronnesses sont en adoration devant le pauvre qui ne fait rien, le pauvre qui refuse, le pauvre qui revendique.
Le terme descriptif du bon pauvre est "sale électeur franchouillard de Le Pen", le terme descriptif de la seconde catégorie est "Personne en Situation de Disqualification Sociale".