Pour les acheteurs du Monde

Il me semble, à lire divers messages, que bien des intervenants habituels de ce forum seraient soient abonnés au Monde, soient lecteurs payants au numéro.

J'ai renoncé, il y a une dizaine d'années, à donner le moindre centime à ce torchon faussement objectif et ne lis ses articles que sous la forme numérique gratuite.

J'aurais donc, pas curiosité, quelques questions pour les lecteurs payants :

- pourquoi fournissez-vous des ressources à ce torchon ?

- pourquoi n'achetez-vous pas une presse plus proche des idées défendues ici, par exemple le Figaro ?

Le Monde, l'Humanité sont politiquement marqués. Je ne m'étonne pas d'y trouver tel ou tel article, cela me semble être ce que leurs lecteurs attendent. Je ne les critiquerai donc pas sur le fond. Je m'étonne en revanche qu'on les achète quand on n'a pas leur opinion.

Je ne suis pas abonné au Monde, je le lis grâce à mon emploi, mon administration ayant un centre de ressources documentaires où le Monde trône en bonne place (oui, les administrations paient un lourd tribu à la rentabilité de ce quotidien). Que voulez-vous, il faut bien savoir ce que pensent les autres. En revanche, pas traces du Figaro ou de tout autre quotidien, si ce n'est le journal local.

Le Figaro est à mon sens également un torchon, et également politiquement marqué . Les bêtises qui sont écrites sont certes de nature différente mais tout de même : ce journal soutient "la droite" de façon aussi stupide que l'huma et libé soutiennent "la gauche". Etienne Mougeotte est un imbécile, espérons que son remplacement réveille cette vieille maison.

Bref, je ne me reconnais dans aucun quotidien et à chaque fois que j'en referme un je me promets que c'est la dernière fois mais ma soif d'infos et d'actu reprend le dessus à chaque fois, à mon grand désespoir.

Riouffol écrit dans Le Figaro, par exemple.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Je veux bien que, dans ces conditions, on n'achète pas Le Figaro, mais pourquoi acheter Le Monde ?

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Je ne peux que suggérer aux déçus du Monde de s'abonner à la Décroissance, bien que leurs journalistes ne cessent de pourfendre Malthus.

Non, il faut s'abonner aux cahiers de l'In-nocence, voilà tout !

Continuer à subir Le Monde et France Culture : mauvaises fréquentations de gentilhomme.

Il y a des moments ou France culture peut être écoutée : lors de la diffusion d'archives des années cinquante...

Les Grandes Conférences

J'assume pleinement la délectation masochiste éprouvée à la lecture quasi quotidienne du Monde et même de Libération. Ces publications offrent le matériau empirique tout trouvé pour mener là contre une critique nécessaire.

En outre, les rédactions des journaux et magazines n'ayant jamais été aussi hétérogènes, il arrive au lecteur de tomber sur des articles remarquables. Du calibre de celui-ci: [www.lemonde.fr]

Qu'est-ce qu'un gentleman ? C'est quelqu'un qui est abonné au journal Le Monde mais qui se garde bien de le lire !

Mais quel usage en faites-vous donc, Marc ?

Très bonne question, je vous remercie de me la poser !

Et puis, Jean-Marc, il y a peu de choses aussi valorisantes que le plaisir savoureux de se rengorger de la bêtise des autres.

Une association à mettre sur pied : "Les anciens lecteurs du Monde".

Citation
Alain Eytan
Et puis, Jean-Marc, il y a peu de choses aussi valorisantes que le plaisir savoureux de se rengorger de la bêtise des autres.

Certes, mais pas au point de les financer.

Mon cher Jean-Marc, le plaisir, cela depuis des temps immémoriaux, ça se paye.

Citation
Alexandre
Je ne peux que suggérer aux déçus du Monde de s'abonner à la Décroissance, bien que leurs journalistes ne cessent de pourfendre Malthus.

Ca s'appelle la "Décroissance" pas la "Détumescence". Mais c'est effectivement surprenant que ce journal intégriste s'en prenne à Malthus. A qui d'ailleurs ne s'en prend-il pas? On a le sentiment que les rédacteurs n'écrivent que pour eux tant est large le champ de leurs détestations.

Un lecteur mieux informé que moi confirmera ou non ce que j'ai entendu à propos de cette presse, à savoir qu'elle reçoit de généreuses subventions de l'état, sans parler de l'argent de la publicité. Si mon informateur disait vrai, il faudrait conclure que tout le monde achète Le Monde.

Le Monde est en déficit depuis des décennies et ne peut survivre que grâce à l'engagement de l'Etat et de ses subventions et le soutien actif d'entrepreneurs privés.

C'est là que l'on voit qu'il y a collaboration patente entre le grand capital mondialisé et les forces progressistes postmarxistes qui sont aux postes de commande de ce journal.

il faudrait conclure que tout le monde achète Le Monde.

Exactement. Comme naguère La Pravda.

Ceci dit, bien que nous n'ayons pas d'autre choix que de financer Le Monde, L'Humanité, Libération, Le Figaro et autres, nous ne sommes pas contraints de les lire : la question reste donc entière. Il suffit d'ailleurs d'allumer sa télévision pour entendre en gros la même chose que dans la presse écrite, déclinée selon les niveaux culturels. C'est pourquoi je ne rechigne pas à payer des chaînes du câble : elles dispensent de l'actualité, de Jérôme Garcin et autres, et distraient avec la migration des gnous, le code génétique des momies présumées de Nefertiti et Akhenaton, ou la vie quotidienne au JPL de Pasadena des servants d'automates posés sur Mars.

Citation
Brunetto

Citation
Alexandre
Je ne peux que suggérer aux déçus du Monde de s'abonner à la Décroissance, bien que leurs journalistes ne cessent de pourfendre Malthus.

Ca s'appelle la "Décroissance" pas la "Détumescence". Mais c'est effectivement surprenant que ce journal intégriste s'en prenne à Malthus. A qui d'ailleurs ne s'en prend-il pas? On a le sentiment que les rédacteurs n'écrivent que pour eux tant est large le champ de leurs détestations.

Tout à fait d'accord. "Il flotte dans la Décroissance une odeur de purge", affirme à juste titre Libération.

Ce journal a cependant le mérite de révéler la tartuferie des gouverments dans le domaine de l'écologie, y compris celle des écologistes. Dans le dernier hors-série, par exemple, un article décrit l'ode au pétrole de Cécile Duflot à l'assemblée générale de Total ; aucun autre média n'aurait osé en rire.

Avez-vous des informations, un lien par exemple, sur cette histoire (cela enrichirait ma collection d'histoires édifiantes sur Cécile Duflot) ?

La Décroissance, hors-série de Septembre 2012, page 13

Des applaudissements pour Total

"On a tendance à croire que les écologistes considèrent que le pétrole c'est noir, c'est sale, on aime pas. C'est pas du tout ça ! Au contraire, le pétrole est extrêmement précieux, extrêmement utile. On ne connaît pas de substituts faciles à utiliser pour l'ensemble de ses usages, donc il faut le préserver." Faire l'apologie de l'or noir devant le PDG de Total, il fallait oser. Cécile Duflot l'a fait. Et pas qu'un peu. "Aujourd'hui, il y a des usages fabuleux du pétrole. Il faut reconnaître que cette ressource qui a mis des centaines de millions d'années à se former est une ressource naturelle prodigieuse. Elle peut faire voler des avions, faire des prothèses de hanche." Nul doute que Christophe de Margerie, grand patron de Total, soit "content de voir, en écoutant Cécile Duflot, que les Verts ont changé. Il y a quelques années, le message était : le pétrole, on n'en veut plus et on veut tout substituer. C'était une espèce de dicton. Maintenant, il n'est plus là, tant mieux." Fini le retour à l'ère de la bougie, les écolos sont enfin passés à l'ère de la mo-der-ni-té. Très polie, la secrétaire nationale des Verts s'excuse de demander pardon en osant évoquer un sujet délicat : "Je ne veux pas être du tout désagréable avec vous en rappelant ce qui se passe en Birmanie". Ce à quoi répond tranquillement Christophe de Margerie "La Birmanie m'est chère à tous points de vue". De mauvais esprits rient dans la salle. "Le principal, c'est qu'on y fait des choses bien. Les gens avec qui on travaille là-bas sont très contents de nous avoir. Ils préfèrent avoir Total que des Chinois et même des Birmans de la junte. (...) Si vous voulez venir avec moi, je vous emmène." Quand vient l'heure des questions, les micros semblent mystérieusement destinés aux fans de Total. Cependant, un audacieux membre du public, sans doute un extrémiste, soulève l'idée saugrenue d'un monde sans voitures. Christophe de Margerie lui répond avec l'argument imparable : "Allez expliquer ça aux Chinois." Avec sa bouille sympathique, voilà que le grand moustachu suscite les applaudissements du public. C'en est trop, je déguerpis avant la séance de dédicaces. C.T.

Le numéro 82, en vente en ligne, parle aussi de Cécile Duflot.

« le pétrole est extrêmement précieux, extrêmement utile. On ne connaît pas de substituts faciles à utiliser pour l'ensemble de ses usages, donc il faut le préserver »

C'est le bon sens même (je suis un peu déçu, mais bon).

Après ce constat d'évidence commencent les questions : nucléaire ou pas, décroissance — notamment démographique — ou pas, biocarburants ou pas et si oui lesquels, etc.

Bonne question :

"Le Monde, Le Figaro et Libé sont-ils encore des quotidiens nationaux alors qu'ils réalisent 50% de leurs ventes dans une seule région et que dans la majorité des départements, ils n'atteignent pas les 1 500 ex/jour ?

[www.erwanngaucher.com] "

Ces journaux décident pourtant de tout. Il serait intéressant de connaitre les chiffres de diffusion pour des magazines comme les Inrocks ou Télérama.

Sur les conseils d'un voisin, je ne lis plus Télérama, trop cher et incomplet. Je prends maintenant Télécablesatellite, un euro de moins et donnant tous les programmes.

Mon cher Marc, nous devrions ouvrir un groupe sur Facebook : je suis moi-même abonné à l'hebdomadaire que vous dites (dont le directeur fut mon éphémère rédacteur en chef, il y a tout juste trente ans).

La différence entre nous est que je n'ai jamais acheté Télérama.

Télérama; cher Didier, je l'ai pris par défaut : je n'achetais plus du Monde que le numéro donnant les programmes. Avec le temps, j'avais fini par découvrir quelques bons vieux films, uniquement parce que Télérama en disait du mal. Exemple, La soupe aux choux avec Louis de Funès, Jean Carmé et Jacques Villeret qui font un numéro désopilant. La rédactrice de Télérama avait déclaré que ce film donnait une bien mauvaise image de la paysannerie française. Faut-y être bête ?

Citation
Didier Goux
Mon cher Marc, nous devrions ouvrir un groupe sur Facebook : je suis moi-même abonné à l'hebdomadaire que vous dites (dont le directeur fut mon éphémère rédacteur en chef, il y a tout juste trente ans).

La différence entre nous est que je n'ai jamais acheté Télérama.

"Télé 7 jours" n'existe plus?

Venant d'un milieu très modeste j'ai découvert les beaux-arts grâce aux jeux des erreurs qu'il y avait à la fin de ce magazine (il y 30 ans...).

Les bébés, les mamans, la galère : passez au “Figaro” !