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Communiqué n° 1428 : Sur le succès du parti indépendantiste au Québec

Communiqué n° 1428, mercredi 5 septembre 2012
Sur le succès du parti indépendantiste au Québec

Le parti de l’In-nocence se réjouit du succès électoral du Parti Québécois, indépendantiste, au Québec, et se félicite de le voir en mesure de former le nouveau gouvernement, sous la direction de Mme Pauline Marois. Il regrette seulement que sa victoire n’ait pas été plus large encore et ne lui permette pas, dans l’immédiat, d'organiser dans la Belle Province un nouveau référendum à propos de l'indépendance. En tout état de cause, il salue fraternellement tous ceux des Canadiens qui se souviennent de leur origine française et sont décidés à agir en conséquence.
Je me demandais justement ce que le parti penserait de l'indépendance du Québec. Me voici satisfait de la réponse.

Il est fort dommage, toutefois, que le Parti Québécois soit si progressiste. Il y a quelques années, une grande controverse avait éclaté autour de son utilisation du nous dans ses slogans et le PQ s'était défendu en expliquant qu'il s'agissait d'un nous inclusif, qui n'excluait personne. Alors, pourquoi faire l'indépendance, s'il n'y a pas de différences entre un Québécois et un Canadien ou même un Haïtien, ou un Algérien ?

Le chef du PQ est même allé jusqu'à dire durant la campagne électorale (avant de se rétracter par la suite) qu'il ne voulait pas du vote des indépendantistes conservateurs. Je ne leur ai pas donné mon vote, alors (je n'ai pas voté du tout). De toute façon, le PQ a renoncé depuis longtemps à véritablement faire l'indépendance du Québec, et ajuste maintenant son discours en fonction de ses auditeurs (à ses partisans fanatiques, il promet un pays, alors qu'aux autres, il promet de ne rien faire avant quelques mandats).
On note ceci, en consultant le site du PQ :


Le Québec doit se donner les moyens d’accueillir correctement tous les nouveaux immigrants. Le Parti Québécois mise sur l’apprentissage du français et l’accès au travail pour faciliter leur intégration.
Le Québec, on le voit à la lecture de cette bribe du programme du PQ -- sigle terrible, et que l'on devrait s'interdire, Jean-Marc -- est une sorte de département de la Creuse en trois-cent-cinquante-fois plus grand, ce qui réjouit l'âme et le coeur par l'espace et le grand air que cela leur procure, mais qui doit tempérer toute illusion politique. Les musulmans, les djihadistes, se réjouissent aussi, de tout cet espace et de toute cette naïveté qui s'offrent ainsi à leur étalement.
Le sigle du Parti Québécois en a fait rire beaucoup depuis que le parti existe, bien sûr, mais surtout des gens familiers avec la France puisque nous n'utilisons pas, ici, l'abbréviation PQ pour signifier ce que vous savez. Un problème plus important, à mes yeux, avec le nom du parti, est le monopole qu'il semble lui donner sur la culture québécoise, ce qui dérangeait même le fondateur du parti. Vous imaginez, vous, un Parti Français ? Même qu'à l'écrire, on voit bien que ce n'est pas assez politiquement correct.

Sinon, les problèmes liés à l'immigration ne sont pas les mêmes au Québec qu'en France (nous commençons tout juste à recevoir d'importantes vagues algériennes et marocaines) mais cela n'empêche pas qu'une excroissance québécoise du Parti de l'In-nocence ne pourrait que faire le plus grand bien au débat politique.
J’y serais pour ma part on ne peut plus favorable.
Germain,


Mes seules connaissances en matières péquistes se limitaient à "Paul au parc" et à de vagues souvenirs de référendums assez anciens, je n'aurai donc pas l'imprudence de juger la politique canadienne.

Quelques recherches faites depuis la parution de cette série de messages me laissent penser que ce parti-là, dont les louanges nous sont prosodiées (prose et PQ vont de pair, semble-t-il), est furieusement bien-pensant en matière d'accueil de l'autre (alterophilie ? cela se dit-il ?).

[pq.org]

Ceci exposé, je saisis l'occasion pour vous saluer au-delà des mers, en souvenir de ce texte que ma mère, quand elle était professeur aux Etats-unis, proposait à ses étudiants :

Nous avions apporté d'outre-mer nos prières et nos chansons : elles sont toujours les mêmes. Nous avions emporté dans nos poitrines le cœur des hommes de notre pays, vaillant et vif, aussi prompt à la pitié qu'au rire, le cœur le plus humain de tous les cœurs humains : il n'a pas changé.

Louis Hémon est peu connu, c'est pourtant un fort bon écrivain.
Ah, vous connaissez déjà M. Simard...
Un ami me faisait remarquer hier que le soutien du parti de l'In-nocence à un parti indépendantiste pouvait se retourner contre celui-là. En gros, l'objection disait que du soutien à un tel parti, on pouvait déduire une position pour le moins ambigüe quant à des revendications indépendantistes en France (Basques, Corses...). Or, il me semble que le parti est attaché à l'état actuel du territoire français et des frontières. Comment résoudre cette contradiction ?
Je me suis fait la même réflexion.

Il y a là une forme d’ingérence que nous ne tolérerions pas concernant notre propre pays.

Le Québec n'est qu'une province d'un Etat qui se montre respectueux des règles démocratiques (un peu trop à notre goût concernant une ville comme Vancouver. Cette dernière connaissant une "libanisation" des rapports inter-ethniques)

Par ailleurs, les québécois ont tout de même plus de points de rattachement (sans parler d'intérêts stratégiques) avec le monde anglo-saxons qu'avec leurs lointains cousins.Il convient donc de s'interroger sur le sens profond de ces élections. Quelle portée auront-elles réellement, quelle attention leur accorder ? N'est-ce qu'un épiphénomène, un moyen d'accéder au pouvoir ou un premier symptôme de refus de la mondialisation triomphante et dévastatrice ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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