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Nicolas Baverez

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
09 septembre 2012, 22:23   Nicolas Baverez
Nicolas Baverez nous dresse dans le Figaro un bien triste tableau:
[www.lefigaro.fr]
On souscrit à peu près et sans trop d'efforts à l'ensemble du constat. Mais quand il dit Ensuite, le recours ciblé et provisoire aux mesures de discrimination positive, notamment dans le domaine scolaire et universitaire pour accélérer l'intégration et témoigner de sa réussite. on se demande s'il croit vraiment ce qu'il écrit.
La discrimination positive est pour moi immorale et repose sur l'acceptation du faux. Allons nous sur ce principe désigner les futurs prix Nobel ? Mettre aux commandes d'un A380 le premier venu pourvu qu'il soit un peu basané ? Mouloud posera-t-il les stents à l'hopital par la grâce de son prénom ?
Si nous devons accepter un principe aussi faux que celui de la discrimination positive, alors il faut affirmer aussi que tout est faux, faussé, que nous sommes dirigés par des faussaires. Mieux: il faut l'inscrire dans notre constitution:
-article premier:
La République ne reconnaît que le faux.
-article second:
Celui qui prétendra que tout est faux sera trainé devant les tribunaux.
09 septembre 2012, 23:21   Re : Nicolas Baverez
Cela dépend, le côté "ciblé et provisoire" me plait assez.

Supposons qu'on repère quelques "premiers sujets" issus des milieux dont l'article parle, et qu'on "mette le pied à l'étrier" à des personnes travailleuses et intelligentes mais que la faillite de l'enseignement public prive de tout espoir de progression rapide, le pays ne pourra qu'y gagner.
Utilisateur anonyme
09 septembre 2012, 23:45   Re : Nicolas Baverez
La "faillite de l'enseignement" n'est qu'un aspect parmi d'autres, et pas le plus important à mon avis.
Il y a aussi et surtout le fait que les personnes "travailleuses et intelligentes", quand elles le sont effectivement, mettent leur cerveau et leur industrie au service de l'économie parallèle (et réussissent très bien, à leur façon).

"Réussir" de façon non illégale, avec ou sans discrimination positive, n'intéresse que très peu nos chers Sensibles, hormis s'il s'agit de football ou de rap. Mais ce sont là encore des milieux semi-pégreux, et ce n'est pas assez dire.

La discrimination positive est l'un des instruments que le régime a mis en place pour justifier et renforcer son idéologie. On entre à Sciences Po sur critère racial pour y suivre des cours d'antiracisme ; ou éventuellement en école de commerce pour jouir des opportunités du capitalisme consumériste mondialisé, qui a besoin d'un monde déculturé et surpeuplé pour prospérer et se fiche de nos préoccupations in-nocentes.

Rien à en attendre, donc.
Utilisateur anonyme
09 septembre 2012, 23:53   Re : Nicolas Baverez
Citation
Mister Davoudi

On entre à Sciences Po sur critère racial pour y suivre des cours d'antiracisme.

Je devrais la soumettre à mes professeurs, celle-là...
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 08:03   Re : Nicolas Baverez
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 08:58   Re : Nicolas Baverez
Citation
Jean-Marc
Cela dépend, le côté "ciblé et provisoire" me plait assez.

Supposons qu'on repère quelques "premiers sujets" issus des milieux dont l'article parle, et qu'on "mette le pied à l'étrier" à des personnes travailleuses et intelligentes mais que la faillite de l'enseignement public prive de tout espoir de progression rapide, le pays ne pourra qu'y gagner.

Le "provisoire" qui dure, encore et toujours.
10 septembre 2012, 09:15   Re : Nicolas Baverez
Mais justement, ce système en perdition ne peut plus le faire.

Cela concerne d'ailleurs aussi les classes populaires d'origine française : la "Jaune et la Rouge" se lamente sans cesse que le recrutement actuel de l'X ressemble à s'y méprendre à celui de Sciences Po il y a cinquante ans, à croire que les enfants d'ouvriers et de petits employés sont devenus stupides.

En fait, la faillite de la bête EdNat fait que ces personnes sans appui et sans moyen d'accès à la culture dans leur milieu social ne peuvent presque plus accéder à des métiers comme médecin ou ingénieur.

Dans ces conditions, pourquoi ne pas tenter quelque chose ?
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 09:44   Re : Nicolas Baverez
(Message supprimé à la demande de son auteur)
10 septembre 2012, 09:47   Re : Nicolas Baverez
Citation
Jean-Marc, vous m'exas...

Sic !
10 septembre 2012, 10:43   Re : Nicolas Baverez
Didier, rebâtir le système va prendre du temps.

D'ici là, que faire ?

M. Baverez fait une proposition, pourquoi ne pas l'examiner et réfléchir quels critères seraient les bons pour identifier les personnes de valeur qui ne peuvent progresser par la force des choses ?

Il ne s'agit aucunement de dire "parce que Truc est issu de tel ou tel, ou habite à tel ou tel endroit, il faut que..." ce qui est la discrimination positive, bestiale et inepte, c'est évident. Suis-je clair ? discriminer positivement un ensemble, je suis absolument contre. Je le mets en gras.

En revanche, organiser la façon d'aider quelques personnes en particulier parce que le système pédagogique les laisse en plan, ce n'est pas stupide.

Pour Sciences Po, je ne suis pas bien persuadé que les enfants de milieux populaire y aient eu accès dans le passé en grande proportion, car la marque culturelle y était majeure. Je crois que ces enfants-là s'orientaient davantage vers les écoles d'ingénieurs.

Un exemple de "sélection biaisée" : c'est celui des parents de milieux aisés, qui connaissent les "bonnes filières", ce que les parents d'origine modeste ne peuvent mettre en oeuvre.
10 septembre 2012, 10:51   Re : Nicolas Baverez
"La "discrimination" dont vous vous faites soudain le supporter, c'est l'achèvement de la destruction de l'outil qui faisait que des enfants d'ouvriers ou d'employés pouvaient accéder à Sciences Po, et bien mieux. C'est l'aboutissement du système le plus inégalitaire qui ait jamais existé en la matière, en même temps que le plus désastreux. Au profit exclusif de ceux qui sont les plus illégitimes. "
Exactement !
D'autre part je suis bien d'accord avec Davoudi : même s'il y a des exceptions à la règle, les musulmans ont tendance à ne pas croire à l'effort mais seulement à la ruse et à la violence. Au système légal (bon pour les "caves") ils seront toujours très nombreux à préférer les combines illégales si celles-ci leur semblent garantir une aisance plus rapide et plus voyante.
Utilisateur anonyme
10 septembre 2012, 10:52   Re : Nicolas Baverez
(Message supprimé à la demande de son auteur)
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