Communiqué n° 1486, vendredi 30 novembre 2012
Sur les mariages à Cavaillon (et ailleurs)
Le parti de l’In-nocence apprend avec intérêt que le maire de Cavaillon a dû, en dernière extrémité, prendre la décision de ne plus célébrer ni laisser célébrer de mariages le samedi tant ces cérémonies étaient l’occasion de nocences diverses, de la part d’une communauté déterminée qui, bien sûr, n’est pas nommée mais qui apparaît clairement à l’image, dans les divers reportages, et que certains habitants ont le courage de désigner explicitement. Ces nocences — bruit, encombrement, usage privé d’espace public, paralysie d’artères entières et de tout un quartier, voire d'une section d'autoroute comme c’est arrivé, le tout sous une profusion de drapeaux algériens ou marocains — sont si précisément circonscrites selon l’origine de ceux qui les commettent, à Cavaillon et ailleurs, qu’on est tenté bien sûr d'y voir un trait de civilisation, évidemment bien regrettable en sa brutalité au sein d’une autre. Mais l’ivresse de la joie ritualisée dans la nocence prend un tour tellement agressif, ou du moins se traduit par une telle indifférence, elle-même agressive, à la tranquillité des tiers ou à leur droit de mener leur vie, ou de faire leurs affaires, qu’il est difficile de ne pas y voir, dans bien des cas, une intention politique, voire raciale, communautaire, de nuire, d’affirmer sa force et sa maîtrise du territoire. Symboliquement et “militairement”, en termes de rapports de force et de conquête topographique, on est là au cœur même de cette espèce bien particulière mais très répandue de nocence que Renaud Camus a dénoncée comme “l’instrument du Grand Remplacement”.
