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Communiqué n° 1484 : Sur la Palestine à l’ONU

Communiqué n° 1484, mercredi 28 novembre 2012
Sur la Palestine à l’ONU

Le parti de l’In-nocence approuve la position de la France qui se prépare à voter oui, à l’Asemblée générale des Nations Unies, à l’actuelle demande palestinienne d’un siège d’observateur au sein de l’organisation, et qui fait campagne pour convaincre des États amis d’agir de même.

Le parti de l’In-nocence rappelle toutefois, en cette occasion, sa position originale, et qui n’a pas varié depuis sa création. Il ne croit pas à d’interminables négociations, qui n’ont aucune chance d’aboutir, et à l’attente sans cesse prolongée de l’impossible “moment favorable”. Il croit que le seul espoir de la paix repose en des décisions unilatérales d’Israël, qui doit fixer des frontières ménageant pour la Palestine la possibilité véritable d’une existence en tant qu’État, reconnaître cet État et ne s'en plus mêler, sinon pour s’en protéger au besoin. La seule façon de sortir de l’actuelle situation inextricable est de faire, unilatéralement, comme si elle était dépassée, révolue, et les problèmes qu’elle pose résolus. Dans pareille perspective ce n’est pas seulement d’un siège d’observateur que doit se voir gratifier la Palestine, mais d’un siège d’État membre de plein exercice.
Utilisateur anonyme
29 novembre 2012, 09:10   Re : Communiqué n° 1484 : Sur la Palestine à l’ONU
Avec toute la sympathie que j'ai pour l'in-nocence, je trouve cette position assez paradoxale. Il est évident que la partie palestinienne cherche, avec cette «reconnaissance internationale», à se doter de nouveaux moyens politiques, juridiques et moraux (ce dernier adjectif est ici à prendre avec des pincettes) de pression sur Israël qui rendront la situation encore plus inextricable. Elle se place dans droite ligne de la très payante stratégie suivie par les Palestiniens : délégitimation d'Israël sur la scène internationale par sa nazification avec son ghetto de Varsovie, si ce n'est son Auschwitz à l'Ouest (Gaza) et ses gentils Arabes légalistes et pacifistes broyés par la mâchoire de fer du monstre froid sioniste à l'Est (Judée-Samarie). Cette fable obscène sponsorisée mondialement par tout ce que le monde compte d'islamo-gauchistes ne devrait pas nous faire oublier que jusqu'à preuve du contraire, c'est la partie arabe qui refuse de négocier ou qui pose des exigences telles qu'elles rendent toute négociation impossible (comme le fameux retour des légions de réfugiés). La nouvelle légitimité palestinienne à l'ONU lui permettra de continuer à faire capoter toute négociation tout en se réclamant du pacifisme, du droit et de la justice internationale et surtout rendra la marge de manoeuvre israélienne encore plus étroite...
Précisément, il faut prendre acte du refus de négocier. On leur reconnaît leur État et on n’en parle plus. Même tactique que pour l’homosexualité il y a quarante ans : faire comme si le problème était déjà résolu. Si plus tard ils deviennent plus doux (ce que je crois possible), on accepte toutes leurs ouvertures en vue d’un bon voisinage. Sinon (ce qui reste hélas la plus vraisemblable), on vit sa vie sans s’occuper d’eux, sauf pour répondre à leurs attaques ou provocations. Mais il faut sortir à tout prix de cette attente où se noient des générations entières. Fontières : le mur et Jérusalem-Est. On pourrait même autoriser un tunnel* entre Gaza et la Cisjordanie — ces cons d’Européens paieront bien... (*fermable en un tournemain en cas de conflit, bien entendu). (Je me tiens à la disposition des deux parties pour un arbitrage).
Utilisateur anonyme
29 novembre 2012, 11:54   Re : Communiqué n° 1484 : Sur la Palestine à l’ONU
Ce projet de tunnel pourrait se doubler d'un aqueduc citoyen Gaza (0m) - Mer Morte (-422m) pour sauver cette dernière, et servir de trame à de nouveaux projets de film-catastrophe.
Compter sur les Israéliens pour déterminer ce que serait un État viable pour les Palestiniens me semble encore plus irréaliste qu'escompter que ces derniers puissent le faire pour eux-mêmes.
Ah mais on le leur dit...
Aux Israéliens ? J'étais resté sur l'impression que si vous déclariez qu'il incombait unilatéralement à ceux-ci de "fixer des frontières ménageant pour la Palestine la possibilité véritable d’une existence en tant qu’État", vous disiez le contraire, précisément...
C'est eux qui fixent leurs frontières hors négociation, puisque la négociation est impossible. On compte sur leur sagesse. Si leur sagesse a besoin d’être éclairée, on peut leur donner des conseils. En l’occurrence : le mur et Jérusalem-Est.
Utilisateur anonyme
30 novembre 2012, 09:44   L'antiracisme a désormais son État observateur à l'ONU
Our people will continue their popular peaceful resistance to the Israëli occupation and its settlement and apartheid policies and its construction of the racist annexation Wall, and they receive support for their resistance, which is consistent with international humanitarian law and international conventions and has the support of peace activists from Israël and around the world, reflecting an impressive, inspiring and courageous example of the strength of this defenseless people, armed only with their dreams, courage, hope and slogans in the face of bullets, tanks, tear gas and bulldozers.

C'est un court extrait du discours de M. Abbas cette nuit à l'ONU, mais tout le reste est du même tonneau. Allez donc «faire comme si le problème était déjà résolu » désormais alors qu'il est évident que ce vote va permettre de propager encore plus les grands mythes palestiniens (déjà très populaires dans nos contrées pacifistes et amoureuses de Big Other) et donc de mettre en cause plus systématiquement si c'est possible, la moralité de l'existence même d'Israël. Neuf pays seulement ont osé voté contre cet octroi.
Ce discours prouve une fois de plus que la négociation n’est pas possible. Israël doit cesser d’attendre que soit fixé par les autres, par un accord impossible avec les autres, son destin. Il doit préciser raisonnablement ce qu’il veut être selon ce qu’il peut-être, et commencer à vivre autrement que provisoirement.
Je ne vois pas comment une partie peut définir unilatéralement une frontière dans une situation de ce type. Vers quoi s'achemine-t-on en réalité après cette brillante phase ? Vers la confirmation par la "Communauté internationale" que les frontières de cet État sont celles de 1967.
L'objectif est de transformer un conflit de type colonial (une terre pour deux peuples qui se la disputent) en un conflit de type territorial (deux pays qui se disputent telle ou telle partie de territoire, tel tracé de frontière). Ou encore : passer d'une logique verticale Israël (l'Etat (responsable), le "colon", le "méchant") > Palestine (le Peuple (irresponsable), le "colonisé", le "gentil") à une logique horizontale, les deux Etats étant exactement sur le même plan de négociation ou de non négociation.

Le statut identique d'Etat, la frontière, le mur : tout cela ne permettrait certes pas d'obtenir la paix, du moins pas immédiatement, mais de sortir de cette espèce de relation incestueuse, atrocement malsaine, qui handicape Israël et profite politiquement et médiatiquement aux Palestiniens.
Cela me semble totalement irréaliste, et je pèse mes mots. Vous demandez en substance à Israël de "lâcher" sachant que s'ils n'en font pas assez ce sera de leur faute et que ce qu'ils auront cédé sera perdu à jamais. Vous évoquez un même plan et vous proposez un acte unilatéral.
Ce qui me gêne dans ce vote, c'est la majorité automatique dont disposera toujours, quoiqu'il arrive, la cause arabo-palestinienne à l'ONU: Tous les États arabo-musulmans, la quasi totalité des États Africains, la Russie, la Chine et leurs alliés (en Amérique du Sud). Tous de grandes démocraties respectueuses des droits des peuples, c'est bien connu. Au sein du monde libre, l'opinion est beaucoup plus partagée.
Que la France se soit associée au camp du "oui" me met donc mal à l'aise.

Quant à l'argument de l'émancipation vis à vis des États Unis et de "leurs toutous", il ne tient pas et est de très mauvais goût. S'il y a besoin de s'émanciper de quelqu'un c'est bien du monde arabe (et de son pétrole) et de la Russie (et de son gaz).
Le projet de relance de la construction dans les Territoires rend assez bien compte de la sagesse des Israéliens quant à leur capacité de déterminer ce que serait un État viable pour les Palestiniens ; et cela malgré les conseils du PI.
Il s'agit pour les Israéliens de contrôler un maximum de territoires avant que les frontières ne soient fixées officiellement, c'est une stratégie assez classique. Après tout, c'est une guerre, tout les pays ont fait la même chose. Ceci dit, chaque nouvelle colonie en Cisjordanie crée de nouveaux Mohammed Merah en Occident (il y en aurait sans ce conflit, mais ils seraient probablement moins nombreux).
Si c'est une stratégie, elle rend de plus en plus difficile, voire pratiquement impossible, ce qu'elle aurait pour but de préparer.
Tout de même, il ne s'agit pas de nouvelles colonies, ni même d'extensions de colonies existantes, mais de constructions de nouveaux logements dans les colonies existantes. Cela n'est pas tout à fait la même chose, quoiqu'on puisse en penser.
Quant au principe, cher Marcel, je crois que cela ne change pas grand-chose...
Si vous voulez. Disons que plutôt que de grignotage territorial il s'agit de consolidation démographique des (plus ou moins mal) acquis. Il n'est pas tout à fait indifférent de constater que la presse française entretient systématiquement — et sans doute volontairement — la confusion. D'autre part, l'argument de la croissance démographique que brandissent les colons n'est, étant donné leur fécondité, pas tout à fait absurde. Bon, je suis conscient du fait qu'il s'agit-là un peu de pinaillage, mais tout de même, soyons précis.
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