L'UMP, malgré tout (?)

Ce dimanche avaient lieu trois premiers tours d’élections législatives partielles. A Béziers, le FN voulait frapper fort mais sa candidate France Jamet est éliminée dès le premier tour. C’est le candidat de l’UMP, ancien député de cette sixième circonscription de l’Hérault, Elie Aboud, un proche de Jean-François Copé, qui est arrivé largement en tête.

Malgré la crise que traverse son parti, Elie Aboud devance, avec 42% des voix, la socialiste Dolorès Roqué (27,7%) qu'il affrontera en duel au second tour dans une semaine.

La candidate du Front national France Jamet, arrivée en troisième position, a été éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5% des inscrits.

Ces résultats, à un moment où l'UMP est en crise et frise le ridicule, où le gouvernement est empêtré dans des couacs à répétition, ne laissent pas de me surprendre.

Je ne connais pas la candidate du FN, était-elle si mauvaise ? Je crois que Collard s'est beaucoup investi dans cette campagne.

Je vous fais part de ces réflexions car, à mon sens, à l'heure où notre maison vient de renouveler ses cadres dirigeants (ça fait très PC chinois) il va falloir se pencher sérieusement sur l'avenir : que voulons-nous ? où allons-nous ? Avec qui ? Seul, avec le FN ? le SIEL ?

Ne pensez-vous pas qu'il faut se poser ces questions ?

Il me semble que la question des alliances n’a pas grand sens tant que nous ne sommes pas plus forts, plus nombreux et plus connus. Cela dit nous sommes naturellement alliés à tous ceux qui veulent mettre un terme à l’immigration et inverser les flux migratoires, restaurer l'école (de préférence, et dans un premier temps, par le biais de la sécession scolaire), protéger le territoire contre la banlocalisation générale et l'artificialisation à marche forcée. Nous avons soutenu Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle, malgré de fortes réserves sur la politique économique de son programme, et Nicolas Sarkozy au second, malgré de fortes réserves globales et personnelles. Notre ligne est donc parfaitement claire. Je pense qu’il n’y a pas lieu de l’officialiser en nous imposant des contraintes alors que personne (hélas ???) ne nous demande ni propose rien. L’essentiel est de nous renforcer, particulièrement au sein de la jeunesse, peut-être, grâce à l’action de notre nouveau secrétaire général et celle de notre secrétaire à l’Éducation et à la Culture. L’In-nocence doit être plus présente, plus visible, plus audible. Les sympathisants et autres compagnons de route, s'ils pensent vraiment ce qu’ils disent penser, doivent nous rejoindre et agir à nos côtés au lieu de rester ass(non, rien).

Christophe,

J'ai suivi attentivement la campagne de ces trois élections, notamment grâce aux commentaires des personnes qui intervenaient dans les articles de la presse locale.

Les électeurs de droite en veulent beaucoup à MM. Fillon et Copé (leur idée majoritaire est : que ces deux-là débarrassent le plancher) mais sont beaucoup moins critiques quant aux élus "de terrain".

L'idée des électeurs de droite est claire : faire en sorte que le Gouvernement socialiste nuise le moins possible au pays.

L'attitude du Front national, qui persiste à attaquer avec davantage de force l'UMP que le PS est très mal perçue. Les électeurs ne comprennent pas par exemple que Mme Le Pen déclare vendredi : "Je suis convaincue que France Jamet peut arriver devant le candidat de l'UMP" quand, pour eux, l'objectif est de battre la candidate socialiste et non celui de droite.

Si le Front national veut redescendre vers les 10% et s'il veut un Gouvernement socialiste jusqu'à la nuit des temps, qu'il continue ainsi.

Vos réflexions sont très intéressantes, cher Jean-Marc. Je pensais que le dégout avait atteint les électeurs et qu'ils allaient prendre prétexte de ces législatives partielles pour envoyer un message. Le FN doit se poser pas mal de questions ce matin.

Citation
Renaud Camus
Il me semble que la question des alliances n’a pas grand sens tant que nous ne sommes pas plus forts, plus nombreux et plus connus. Cela dit nous sommes naturellement alliés à tous ceux qui veulent mettre un terme à l’immigration et inverser les flux migratoires, restaurer l'école (de préférence, et dans un premier temps, par le biais de la sécession scolaire), protéger le territoire contre la banlocalisation générale et l'artificialisation à marche forcée. Nous avons soutenu Marine Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle, malgré de fortes réserves sur la politique économique de son programme, et Nicolas Sarkozy au second, malgré de fortes réserves globales et personnelles. Notre ligne et donc parfaitement claire. Je pense qu’il n’y a pas lieu de l’officialiser en nous imposant des contraintes alors que personne (hélas ???) ne nous demande ni propose rien. L’essentiel est de nous renforcer, particulièrement au sein de la jeunesse, peut-être, grâce à l’action de notre nouveau secrétaire général et celle de notre secrétaire à l’Éducation et à la Culture. L’In-nocence doit être plus présente, plus visible, plus audible. Les sympathisants et autres compagnons de route, s'ils pensent vraiment ce qu’ils disent penser, doivent nous rejoindre et agir à nos côtés au lieu de rester ass(non, rien).

Cher Président,

l'argument peut être renversé : nouer des alliances pour être plus connus, plus forts.

Certes. Encore faudrait-il, pour nouer des alliances, être déjà reconnus comme parti. La seule perspective qui nous est ouverte actuellement est de nous agréger au Rassemblement Bleu Marine dont le nom seul indique qu’il implique pour ses membres une sorte de soumission préalable et de dépendance, dont le Siel ne donne que trop l’exemple*. Nous n’avons, pour le moment, aucun intérêt à aliéner notre liberté, qui est notre force principale.

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* Je pense à son attitude lors de la Convention identitaire d’Orange : président annoncé qui ne vient pas, remplaçante annoncée qui au dernier moment ne vient pas non plus, très obscure remplaçante de la remplaçante qui fait une déclaration d'une demi-minute souhaitant aux congressistes un bon congrès — tout cela parce qu’on se fait taper sur les doigts en haut-lieu. Ça ne fait pas envie.

Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
"Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "

Precisely.