Communiqué n° 1572, samedi 4 mai 2013
Sur la réforme du droit d’asile
Le parti de l’In-nocence prend note avec satisfaction des déclarations de M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, selon lesquelles : « Il faut réformer notre système d’asile à bout de souffle », ce qui est parfaitement exact, et : « Une part non négligeable de la demande d'asile correspond en réalité à de la migration économique », ce qui n’est pas moins vrai mais se trouve prodigieusement au-dessous de la réalité.
Le parti de l’In-nocence estime qu’en fait la notion de droit d'asile, noble et hautement respectable en son origine, a été totalement déviée de sa signification depuis un demi-siècle et ne sert plus qu’à couvrir d'un nom pompeux et favorable la colonisation précipitée du continent européen. Le droit d’asile était destiné à titre provisoire à quelques chefs ou quelques héros des combats pour la liberté, certainement pas à des peuples entiers ou à des fragments de peuples mécontents de leur sort dans un pays donné et résolus à se transporter dans un autre pour y profiter des combats et des efforts auxquels eux-mêmes renoncent à se livrer dans leur propre patrie. C’est en un strict retour à la signification d’origine — laquelle ne saurait concerner que quelques dizaines ou centaines de personnes par an — que doit consister, pour la France et pour l’Union européenne, la réforme appelée de ses vœux par M. le ministre de l’Intérieur.