Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 1569 : Sur la fait-diversité récente et sur le déni de réel

Communiqué n° 1569, vendredi 26 avril 2013
Sur la fait-diversité récente et sur le déni de réel

Le parti de l’In-nocence considère qu’avec les plus récents épisodes de la fait-diversité sanglante — l’affaire du camionneur roué de coups pour avoir osé dépasser une voiture qui l‘empêchait de circuler normalement, puis celle, encore plus grave, du tireur d’Istres qui se réclame d’Al-Qaïda —, le déni de réel perpétré depuis des lustres par le complexe politico-médiatique atteint des proportions peut-être sans précédent dans l’histoire de notre patrie. La caste journalistique s’obstine absurdement à présenter comme une série de faits-divers, regrettables, sans doute, mais parfaitement explicables dans le langage de la psychologie, de la psychiatrie ou de la sociologie, ce qui de toute évidence relève du politique et de l’histoire, en l’occurrence celle du changement de peuple, par le truchement du prétendu multiculturalisme, de la conquête et de la “diversité”. L’obstination à taire les noms des coupables quand ils sont sensibles et à les claironner quand ils sont indigènes montre assez le parti-pris dénégationniste du bloc médiatique : un grand pays change de mains dans la violence sans que la presse s'avise de rien et croie devoir en dire un mot.
Quelques éléments concernant ces deux affaires.

Le délit commis à l'encontre du chauffeur routier est d'autant plus désolant qu'il s'agit d'un homme qui n'est plus tout jeune, M. Ngaba a en effet soixante ans :



Pour ce qui est de l'assassin d'Istres (les faits sont établis), voici quel est son "profil" :

[www.lyoncapitale.fr]

Et à quoi il ressemble :

[www.laprovence.com]
Merci pour ces précisions, cher du Masnau. On voit cependant quelle est votre intention en les publiant ici : “déstabiliser” l’In-nocence, ou du moins la prendre en défaut d’outrance — puisque le tueur d’Istres n’est pas spécialement “divers” ; et que le chauffeur routier agressé est d’origine étrangère, lui. Pour autant, je crois (même si ce communiqué-ci frappe un tout petit peu à côté) que l’ensemble de l’édifice conceptuel de l’In-nocence est — hélas ! — renforcé par ces récents “faits-divers” : réensauvagement du monde, décivilisation, hébétude (cf. le “profil” sur Facebook du tueur...) etc.
Notez, cher Jean-Michel, que je me suis abstenu de tout commentaire et que je me suis borné à préciser les faits objets du communiqué. Le réel, ce sont les faits.

Observez deux "grands" faits divers qui occupèrent l'espace public ces deux derniers jours. L'un concerne ce chauffeur victime de malfaisants, l'autre M. Laidouni, cet ouvrier imprimeur tué par d'autres malfaisants dans l'affaire dite de l'A13.

Dans l'un et l'autre cas, il y a deux ouvriers, un chauffeur, un imprimeur, deux personnes travailleuses rossées ou tuées car elles respectent nos règles et, de fait, sont insérées dans notre société.

Voyez maintenant le procès pour le délit de "sale blanc", ouvert ces jours-ci et voyez cette affaire d'Istres.
Dans ces deux cas, nous avons affaire à ce que Harriet Beecher Stowe nommait fort justement un "White Trash".

Pour ce qui est de l'édifice conceptuel (perte des valeurs, pour faire court), je suis en plein accord.

Cela étant, il n'est pas nécessaire, de mon point de vue, de rechercher la responsabilité du Grand Remplacement dans tous nos malheurs et toutes nos catastrophes. Il y a bien des problèmes qui n'ont rien à voir avec ça. Ces problèmes, dont la manifestation concrète est la nocence, méritent qu'on s'y arrête. C'est pour cela que je suis venu sur ce forum dès son début.

Par exemple, le Grand Remplacement n'a rien à voir avec les aventures de M. Cahuzac ou avec les proscriptions du Syndicat de la Magistrature.

Permettez-moi enfin de risquer une suggestion. L'édifice de l'In-nocence gagnerait en cohérence si, par exemple, la thèse générale était un retour en arrière, un retour aux valeurs anciennes, globalement. Or, ces valeurs anciennes ont un aspect à rebours des théories de l'In-nocence : c'est la question de la démographie. A ma connaissance, les pensées conservatrices et réactionnaires françaises convergeaient vers un très fort soutien à la natalité.
Mais nous nous entendons parfaitement ! Précisément, cette irruption folle de la violence, de la violence en bande, de la violence injuste des lâches qui sont cinq fois plus nombreux que leur victime est ce contre quoi l’In-nocence se lève, dégoûtée qu’elle est de voir notre civilisation s’effondrer aussi bassement.

Par ailleurs, si vous voulez me faire dire que je préfère M. Ngaba qui, à soixante ans, travaille honnêtement, à Mme Anne Hidalgo, retraitée de 52 ans (par exemple), pas de problème : je le dis.
Et effectivement, le white trash défoncé, hébété, déculturé est un type humain assez détestable, dont les effectifs sont nombreux. Je crois en avoir parlé dans une Lettre sur le parti de l’In-nocence que j’avais écrite à une amie et publiée ici.

Notons en passant que M. Frédéric Martel, plumitif en orbite sur France Culture, s’était permis de traiter Renaud Camus de white trash l’an dernier — on revit tout cela en lisant Vue d’œil.
(Je suppose, M. Leroy, que votre amie n'a pas répondu à ladite Lettre...)
1/ J'aimerais bien que l'on cesse de considérer le fait que les victimes soient diverses comme un facteur d'invalidation de nos thèses. Ce n'est pas d'autant plus désolant. C'est également désolant.

On n'a pas «fait venir» (ironie) ces gens pour qu'ils se fassent massacrer sur notre sol, même s'ils ne font que retrouver les mêmes statistiques de violence que la société dont ils sont issus (ou pire). Nous devons aux migrants la même protection qu'aux autochtones, et si pour cela il faut diminuer le nombre des migrants, on diminuera leur nombre.

Par ailleurs, je note qu'un tirage statistique de UN échantillon de chauffeur de poids lourd autour d'Achères est un noir.

2/ L'équation
Coran + esprit fragile => bombe humaine
Coran + white trash => bombe humaine
Coran + misère sociale => bombes humaines
commence à prendre forme. Ça m'arrange, en fait (c'est très antiraciste ça, les Karl Rose qui se revendiquent d'Al Qaïda). C'est un peu cynique, mais j'aurais tendance à penser qu'un facteur important de stabilité sociale, c'est de pouvoir mettre sous pression ceux qui sont au bas de l'échelle (ce qui arrive forcément dans un monde aux ressources finies), et que la situation s'envenime de façon très graduelle, homogène et prévisible.
Dans l'article cité ci-dessus par Jean-Marc, on lit cette phrase tout à fait symptomatique : "Cet émule d’Anders Breivik (le tueur d’Oslo) a-t-il été fasciné par les récents événements de Boston ou la tuerie d’Aurora ?" On n'a pas trouvé de preuve explicite que Karl Rose se voulait un "émule" de Breivik -- en tout cas l'article n'apporte pas cette preuve --, mais on sait qu'il avait une certaine empathie pour Merah. Or, c'est en tant que berserker néo-nazi qu'il aurait été fasciné par les "événements de Boston". Karl Rose tueur psychopathe inspiré par l'idéologie d'extrême-droite, hypothèse qui de toute évidence satisfait l'auteur de l'article, hypothèse qui soulage évidemment tout le monde. Karl Rose tueur psychopathe inspiré par le djihadisme, hypothèse par principe occultée. D'ailleurs les mots djihad, islamisme n'apparaissent même pas dans le texte. Même l'anti-judaisme affiché par l'assassin semble évidemment ne pouvoir être interprété que comme une manifestation de son penchant breivikien.
Cher Emmanuel,

Je ne suis pas persuadé, en l'état actuel des informations, qu'on puisse poser, en ce qui concerne le tueur d'Istres, l'équation "Coran + White Trash = Bombe humaine".

Cher Olivier,

Il ne me semble pas que l'hypothèse "inspiré par le djihadisme" ait été occultée, c'est bien elle qui fut d'abord mise en avant par la presse. Là encore, en l'état actuel des informations, rien ne dit que le tueur ait été inspiré par Dieu sait quelle idéologie religieuse ou Dieu sait quelle fascination pour Breivik.

Je pense qu'on gagnerait à ne pas se lancer dans des analyses avant d'en savoir un peu plus, tout cela fait : "tiens, un fait divers... il semble cadrer avec mon propos, allons-y".

Je ne saurais donc trop appeler à une sorte de respect d'un délai disons de sédimentation avant de réagir à des évènements.
Je ne fais que réagir au contenu de l'article, qui semble bien soutenir une hypothèse plutôt qu'une autre, en ne faisant même pas état, précisément, de l'une des deux. Et généralement c'est la façon de procéder des grands médias à propos de cette affaire, cela saute aux yeux et aux oreilles.
" cela saute aux yeux et aux oreilles. "

En effet.
C’est moi qui suis le principal responsable de ce communiqué. J’en assume complètement le fond mais je reconnais que les exemples choisis, et en particulier le deuxième, n’étaient pas complètement opportuns. J’aurais dû m’appuyer uniquement sur le premier, comme c’était d’abord mon intention, mais mes efforts pour savoir qui étaient les coupables ont retardé la rédaction du communiqué et ensuite la deuxième affaire m’a semblé apporter de l’eau à mon moulin, ce qui n’était pas vraiment le cas. J’ai voulu retirer ce communiqué mal placé dans le temps, mais la revendication d’appartenance à Al-Qaïda, de la part de M. Rose, m'en a dissuadé, sans doute inopportunément.
Il y a référence à Al-Qaïda ET identification à Merah!

Que les idoles de la Diversité ravagent la psyché de petits blancs en dit plutôt long sur la toxicité du phénomène. Je rappelle que dans nos écoles, les bons élèves, ostracisés du fait de leur excellence, épousent de manière réactionnelle le comportement des caïds de la classe, sabordant ce faisant leur scolarité pour pouvoir réintégrer le groupe de pairs.
Cher ami,

Si certains bons élèves "bolossés" font ainsi (je ne crois pas que ce soit généralisable à tous les établissements), c'est largement la faute de cette caste nommée "corps enseignant" qui manque à ses devoirs. La clique dans cette caste, comme on dit, les syndicalistes, sont en adoration devant les asociaux amateurs de rap, les caïds, sans doute parce qu'il manque aux représentants mâles (oxymore) de la clique en question la virilité qu'ils croient trouver en ceux là. Au lieu de protéger les bons élèves, ils cajolent les mauvais.

Si vous trouvez un seul conseil de discipline qui met les caïds à leur place, c'est à dire à la porte via un coup de pied au cul, dites-le moi.
Citation
Pierre Jean Comolli
Que les idoles de la Diversité ravagent la psyché de petits blancs en dit plutôt long sur la toxicité du phénomène.

Tout à fait d'accord avec ça. Encore un exemple: [www.fdesouche.com]. On commence à voir des gens dont l'identité est indécryptable, même avec le vrai prénom.

La faute aux professeurs, oui oui oui, vous vous enfoncez je crois BCJM. Aux journalistes, aux vendeurs du rayon disque de la fnac aussi, pendant que vous y êtes.
Mais enfin, Emmanuel, savez-vous pourquoi les professeurs ne parviennent pas à expulser les fauteurs de trouble des lycées et des collèges ?

Tout simplement parce que beaucoup d'entre eux ne veulent pas, ce n'est pas très compliqué. Pour eux, le rebelle, le fainéant, le jeune à problèmes est au centre même de leurs préoccupations : il ne faut surtout pas le contrarier, il faut respecter sa différence, il ne faut pas l'humilier avec des notes... en revanche, le comportement du bon élève fait immédiatement penser aux heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire... dans le fait d'être bon élève (en milieu populaire, cela s'entend), cela signifie kollaborer avec l'institution, cela signifie être de l'espèce répugnante des moutons...

Le bon élève, qui par définition n'est pas stupide, se résigne alors.

Dans le même temps, l'enfant du milieu dit intellectuel se trouve avec d'autres enfants du même milieu (je suppose que le taux d'enfants d'enseignants dans le 9-3 qui étudient le chinois ou le quéchua est bien plus important que le taux correspondant en Lozère), il est loin des caïds et autres. Les lycées du centre des villes, les collèges rattachés délivrent un enseignement d'assez bonne qualité, du moins en matière scientifique, seul domaine pour lequel je vois les résultats.

Les journalistes et les vendeurs de disques n'ont pas le monopole : un enfant d'ouvrier, lui, se retrouve confronté au monopole de l'éducation nationale. Il est relégué, et s'il se détache du modèle caïdal, il est mis de côté à la fois par les autres élèves et par l'institution.
"(...) en matière scientifique, seul domaine pour lequel je vois les résultats."

Id est direction la planète Mars...
Je voulais dire que c'est le seul domaine pour lequel, par ma pratique professionnelle, je peux voir le "résultat des courses".

Les jeunes ingénieurs et scientifiques formés en France sont d'un bon niveau, du moins à partir de ceux que je peux rencontrer et de ce que mes collègues me disent.

Cela tendrait à montrer que le système français n'est pas si mauvais que cela dès lors qu'il pratique la Sélection Honnie, sélection qui est réelle en matière scientifique. Le problème est qu'il pratique cette sélection au sein d'une sous-population, mettons un quart des élèves, et que pour le reste il se vautre dans la complaisance et la paresse.

Que ces jeunes gens (et jeunes filles) soient des nullités en philosophie, histoire ou littérature, c'est possible, mais à vrai dire je n'en sais rien.
Je ne cherchais pas à vous contredire. Je suis de votre avis. Le domaine scientifique et ses applications me semblent être le seul où les branquiignoles et autres marioles ne sont pas abandonnés à leurs divagations et où il n'y a guère moyen de bidonner. Pour dire le fond de ma pensée, je crois que certains ont déjà assimilé le naufrage et s'intéressent aux moyens de prendre la fuite, moyens que ne peuvent leur fournir que les seuls scientifiques. Je me trompe peut-être.
Nous sommes d'accord.

En haut de l'échelle de "l'employabilité à l'étranger" : les professions scientifiques et médicales (une femme médecin ou un infirmier n'ont aucun problème pour s'expatrier en Australie ou aux Etats-unis) ; les professions scientifiques.

Au milieu : les gens déterminés n'appartenant pas à la première catégorie.

En bas : les docteurs en pyscho-socio.


Notons que le professeur Montagnier, par exemple, est interdit d'enseignement en France car il a 79 ans. Les Chinois, moins cons, l'ont recruté pour l'université Jiao-Tong. Et un Prix Nobel exporté, un.
« Le domaine scientifique et ses applications me semblent être le seul où les branquignoles et autres marioles ne sont pas abandonnés à leurs divagations et où il n'y a guère moyen de bidonner »

Ben oui, yakavoir la climatologie (et ne parlons même pas des sciences humaines).
Marcel,

Je vois que vous ne progressez guère dans la voie de la conversion.

Je vais essayer un argument nouveau : le changement climatique est bien anthropocausé, mais ce printemps pourri est dû à un maléfice d'Al Qaeda.
Plus sérieusement, il est exact que les scientifiques peuvent se tromper, ils se trompent d'ailleurs souvent, la science avance par bonds, si je puis dire.

L'avantage est que, leurs calculs étant vérifiables, on peut voir les erreurs.

En général (c'est rare sous mon clavier), au bout de dix ans les erreurs sont effacées.

Considérez par exemple le cas du SIDA : on a procédé par tâtonnements quant à son étilogie, on a avancé des hypothèses plus ou moins faferlues, puis on a fini par trouver, et il y a consensus.

C'est un des avantages des scientifiques par rapport aux littéraires, et singulièrement par rapport aux penseurs et philosophes : les scientifiques savent qu'ils se trompent.
Allons, il est bien question de climatologie et de "sciences humaines" ! Essayez de confier à des branquignoles et des marioles l’atterrissage de Curiosity sur Mars, la nanotechnologie ou la robotique. Mais peut-être rien de tout cela n'existe, foi d'Internet...
Citation
Jean-Marc du Masnau
Mais enfin, Emmanuel, savez-vous pourquoi les professeurs ne parviennent pas à expulser les fauteurs de trouble des lycées et des collèges ?

Tout simplement parce que beaucoup d'entre eux ne veulent pas, ce n'est pas très compliqué.

Ils ne le peuvent pas: l'école est obligatoire avant tout, il est obligatoire de gâcher la vie de ceux qu'on peut sauver, il est obligatoire qu'ils subissent l'imprégnation de l'esprit quartché.

Le pourraient-ils, le voudraient-ils, il faudrait encore qu'ils aient le soutien de leur hiérarchie, perversement organisée pour ne promouvoir que ceux qui vont à terme torpiller l'édifice. Un bon professeur au sens de l'in-nocence est un dissident traqué.
Comme j'enseigne dans le secondaire, je suis particulièrement touché par les remarques de M. du Masnau, et la mise au point de M. Michon, bien nécessaire, me semble formulée en termes de théorie du complot qui ne rendent pas absolument compte de la réalité. La fascination que le premier prête à certains professeurs pour des éléments asociaux, incultes et déracinés, ne concerne qu'une très faible minorité de professeurs, que j'ai pu côtoyer il y a une vingtaine d'années en banlieue parisienne : heureusement ou malheureusement, ceux-ci ont très vite cessé d'enseigner à ces admirables élèves pour embrasser des carrières loin du front que leur conformité idéologique et leurs amitiés politiques leur ouvraient. En ce qui concerne les hiérarchies locales, d'établissement, d'autre part, j'y ai souvent rencontré d'anciens professeurs devenus proviseurs sans nulle vocation, aigris et haïssant les professeurs qu'ils supervisent. Les règlements intérieurs sont systématiquement établis en faveur des élèves les plus destructeurs, mais les règlements émanent de l'administration centrale, du ministère, donc des politiciens. De cette conjonction de facteurs sociaux, psychologiques, politiques et administratifs, résulte la situation actuelle, où il est devenu impossible de se débarrasser des rares élèves qui empêchent les autres (qui sont majoritaires) d'apprendre. Il y a longtemps que j'ai quitté la banlieue parisienne pour aller travailler dans un lycée "de centre-ville" en province, et les aléas des mutations administratives ont fait que nous sommes plutôt solidaires entre nous, là où je suis : ce ne fut pas toujours le cas ; les pires administrateurs que j'ai pu subir dans le passé, qui désavouaient les professeurs devant leurs élèves, le faisaient par haine et ressentiment, mais sans jamais sortir du droit que les politiciens leur avaient fabriqué sur mesure. Je trouve choquant que la première cause invoquée pour expliquer l'état du système éducatif soit, encore et toujours, la défaillance des professeurs, y compris syndiqués à l'extrême-gauche : ils ont beau penser ce qu'ils pensent, et creuser le trou, ils enseignent et sont au front, eux, et doivent rendre des comptes à leurs supérieurs et aux parents d'élèves. "Les professeurs" n'agissent pas en êtres tout-puissants échappant à tout contrôle.
complot, complot... je ne fais que constater la nécessaire convergence vers le chaos d'un système organisé en dépit du bon sens (pour cela, il n'est point besoin d'un grand stratège : les ficelles se tirent toute seules).

Merci pour votre contribution bien étoffée et assez fidèle aux retours que je perçois de nombreux professeurs dans mon entourage.
« Les lycées du centre des villes, les collèges rattachés délivrent un enseignement d'assez bonne qualité, du moins en matière scientifique, seul domaine pour lequel je vois les résultats. »

Ces propos feraient hurler de rire (ou de désespoir) n'importe quel professeur de mathématiques de lycée né, mettons, avant 1965. De même que l'ex-bourgeoisie adopte de plus en plus les codes culturels des banlieues, les fameux lycées “de centre ville”, comme on dit, ressemblent de plus en plus à ceux des ZEPs.
Au lycée, le niveau en mathématiques et sciences physiques a chuté de façon vertigineuse, et les professeurs de classes préparatoires scientifiques s'arrachent les cheveux face aux jeunes bacheliers qui leur sont confiés. La plupart estiment qu'il faudrait à présent trois années de classe préparatoire pour aboutir à ce à quoi on aboutissait, jadis et naguère, au bout de deux années.
«Le niveau d’habileté dans les manipulations algébriques élémentaires est désormais en chute libre et devient indécent. Nous n’avons cessé d’alerter les professeurs sur cet aspect des choses. Désormais, il est impossible pour environ 80% de l’effectif de tracer la courbe représentative de y = 1 − a^2/x^2 au jugé. Il faut (pesamment) calculer sa dérivée, écrire le tableau de variations etc . . . pour finalement tracer la courbe et parfois la baptiser parabole. Dans le même ordre d’idée, calculer la position du centre de gravité d’un morceau de sucre en forme de parallélépipède rectangle ou le celui d’une demi sphère est une tâche au delà des capacités d’une majorité de candidat. (*)»
Polytechnique, rapport du concours 2008, Oral de Physique, section PC.

(*) au singulier dans le rapport
Cher Afchine,

Vous me flattez, mais nous n'étions pas si géniaux que cela, je vous assure !

Cher Emmanuel,

Considérez ceci, de façon plus globale :

[www.ac-grenoble.fr]

Effectivement, l'extrait que vous citez peut paraître saisissant, mais il ne faut pas oublier que, de nos jours, on ne trace plus de courbe à la main.

Par ailleurs, "barycentre" aurait été mieux que "centre de gravité" (le celui).
...de nos jours, on ne trace plus de courbe à la main...

Pardon, mais où voulez-vous en venir?
Je voulais dire que la question "tracer au jugé" une courbe, dans une épreuve de physique et non de mathématiques, était un peu surprenante : les élèves sont probablement amenés à analyser des fonctions (je suis là encore surpris que les examinateurs évoquent l'algèbre à ce propos, de mon temps...) relativement complexes, d'où leur démarche qui n'est pas intellectuellement criticable. Il y a bien trente ans qu'on ne fait plus d'approximations graphiques (cela était utile quand ce mode de calcul donnait en peu de temps des ordres de grandeur, c'est devenu totalement inutile depuis l'amélioration des outils de calcul).

Idem pour les centres de gravité (sic) : finalement, les deux questions (courbe, centre de gravité...) font davantage appel à de l'esprit pratique qu'à des connaissances. La réponse concernant le morceau de sucre, par exemple, est évidente. Simplement, le candidat va sans doute chercher midi à quatorze heures.
Vous savez, du Masnau, tandis que vous chipotez, tout en laissant l'arbuste vous empêcher de voir la gigantesque forêt (conformément à votre habitude), les professeurs de mathématiques et de sciences physiques, eux, m'expliquent que l'effondrement du niveau dans leurs matières est dû en grande partie au fait que les bacheliers scientifiques ne sont plus guère capables de comprendre l'énoncé d'un problème en français, et que c'est leur grave défaut de langue, et notamment de syntaxe, qui les empêche de rédiger quoi que ce soit de probant y compris et surtout dans le registre scientifique, qu'il soit théorique ou expérimental.
Cher Monsieur,

Vous me permettrez de penser que, vu leurs brillants résultats (à ma connaissance, l'éducation des enfants est faite par des professeurs et les programmes sont établis par d'autres professeurs), vos confrères ne sont pas les mieux placés pour pleurer sur le niveau.

Qu'ils demandent aux ingénieurs, aux directeurs de laboratoire si tant est que le monde extérieur à l'éducation nationale puisse avoir une existence pour eux. Si on forme des scientifiques ce n'est pas uniquement pour avoir des professeurs de mathématiques.

Je vous serais par ailleurs très obligé de ne pas me harponner par des "du Masnau", vous n'êtes pas mon adjudant.
Ils sont au contraire on ne peut mieux placés, Cher Mon Capitaine. Face aux élèves, qui sont après tout les futurs directeurs et ingénieurs dont vous parlez, ainsi qu'au sein des jurys de concours, on est, croyez-moi, aux avant-postes du Désastre. Et c'est bien les mépriser que de penser que le monde extra-académique ne saurait avoir d'existence pour eux.
Cher Mon Sieur,

Je disais justement que, de mon point de vue, les résultats obtenus par les professeurs des matières scientifiques étaient loin d'être mauvais. Il s'agit, bien entendu, des résultats obtenus par les professeurs de prépa qui travaillent devant des classes "écrémées".
Jean-Marc du Masnau ou l'art de faire mal tourner des discussions de l'In-nocence.

Ailleurs, les joutes absconses de MM. Aytan et Marche prennent également beaucoup de place.
J'observe que ce fil parlait au départ des attentats et que vous l'avez amené sur le terrain de l'enseignement.
Citation
Jean-Marc du Masnau
Cher Mon Sieur,

Je disais justement que, de mon point de vue, les résultats obtenus par les professeurs des matières scientifiques étaient loin d'être mauvais. Il s'agit, bien entendu, des résultats obtenus par les professeurs de prépa qui travaillent devant des classes "écrémées".

Comme c'est sot d'écrire cela. On compose comme on peut des prépas avec ce que vaut en moyenne la classe d'âge des bacheliers (rien). Après, vous connaissez bien le principe d'un concours : il sélectionne un pourcentage fixe des meilleurs. Si le niveau s'effondre, le niveau des admis s'effondre.

(La réalité est un peu plus complexe. Il y a toujours à l'X, par exemple, cinquante têtes de classement dont le niveau reste et restera fixe car il est la conséquence d'une reproduction sociale de haute qualité hors du système scolaire. Je vous laisse imaginer la distance entre le premier et le 399ème.)
A l'attention de M. Michon.

Cher Monsieur,

Vous pointez en effet la faiblesse de mon raisonnement, qui est de généraliser.

Je voulais dire qu'élite scientifique il y a, que cette élite me paraît préservée mais je le dis d'une façon telle qu'on pourrait penser qu'elle s'est accrue de façon, comment dire, exponentielle.

Lorsque j'ai passé mes concours, il y avait 300 places à l'X et, à Fermat, une M', une P', une ou deux M, je ne sais plus, et une ou deux P. Rien dans toute la région hors de Toulouse et, du Rhône à l'océan, des prépas uniquement à Montpellier, Toulouse et Bordeaux (je m'avance peut être, mais nulle prépa de préfecture ne nous avait ébloui).

Actuellement, il y a, effectivement, des prépas partout, ou du moins dans chaque préfecture. Sans les insulter, je ne crois pas que les professeurs de Math Spé d'Albi ou de Perpignan soient du niveau d'un Roger Paintandre et, sans les insulter non plus et sans nous vanter, que le niveau moyen de la M' de Mende, si elle existe, soit équivalent à celui de la M' de Fermat il y a quarante ans.

Cela veut dire quoi ? hé bien, qu'il y a quarante ans de l'ordre de 5000 élèves, peut être 10000, étaient en prépa. Actuellement, il doit bien y en avoir 40000. De mon point de vue, les "meilleurs 2000" de 2013 valent sans doute leurs homologues d'autrefois. En revanche, l'élève moyen d'autrefois (vers 5000) était sans doute bien meilleur que l'élève moyen de maintenant (vers 20000). Le point à discuter est plutôt la valeur de l'élève actuel classé 20000 ème. Est-il meilleur que celui qui ne faisait pas prépa il y quarante ans ? je le pense.

Donc, sans doute, le niveau des prépas a baissé. Mais ce niveau est calculé sur beaucoup plus de personnes et cette baisse moyenne ne signifie pas, bien au contraire, une baisse des meilleurs sujets.

Quoi qu'il en soit, ces prépas, que je défends, conservent les valeurs traditionnelles, dont celle du travail, et sont au moins par leur principe élitistes (par le recrutement et par le concours).

La chanson me semble toute autre hors de ce cadre : à l'école, au collège, au lycée, de ce que j'en sais mais je peux me tromper, est surtout mise en valeur la non-sélection (pour dire cela de façon moderne la sélection est stigmatisée).
Par ailleurs, Messieurs, j'ai un grand respect pour ce que fut l'enseignement.

Ma mère, en effet, était professeur, et j'ai bien connu ce milieu, avec ses poisons et délices.

Il se trouve qu'un professeur recruté il y a plus de soixante ans n'avait absolument pas le même statut qu'un professeur de notre époque.

Que trouvions-nous autrefois ?

- des instituteurs, à leur place, dans les écoles ;

- des instituteurs ayant progressé, nommés je crois PEGC après s'être occupés des Cours complémentaires ;

- des maîtres auxilliaires et, je pense, des adjoints d'enseignement ;

- on entre ensuite dans les catégories sérieuses : les certifiés, et les agrégés, peu nombreux par rapport à tout le reste.

Dans le supérieur, il y avait peu de professeurs.

Maintenant, où en sommes-nous ?

Dans le supérieur, je vois avec tristesse (prenant le métro à Toulouse) débarquer ou embarquer au Mirail les théories de professeurs littéraires. Quelle misère.

Dans le secondaire, si l'agrégation me semble, et je suis tout à fait prêt à l'admettre, d'un excellent niveau, je crois distinguer au-delà une vague masse, une piétaille de professeurs non-agrégés dont les plus jeunes paraissent avoir été, comme l'armée de Nasser, recrutés avec un filet. Dans les écoles, où il y a maintenant des professeurs, j'attends avec sérénité la création d'un doctorat ès torcheculogie, pour les enfants de trois ans.

Messieurs, les professeurs ont vendu leur statut. Un parti si porté sur les Remplacements de toutes tailles devrait remarquer que, dans ce domaine, le remplacement est clair est net.


Ceci encore, en ajout. Après quelques années dans des fonctions de "management", j'ai repris le collier dans le domaine scientifique. Les jeunes que je vois sont soit des doctorants, soit ce qu'on nomme des post-docs. Ils ont donc survécu à plusieurs années d'études supérieures, et font au moins preuve de ténacité. Je suis tout de même conscient qu'ils ne sont pas forcément représentatifs de toute leur génération.
" les professeurs de mathématiques et de sciences physiques, eux, m'expliquent que l'effondrement du niveau dans leurs matières est dû en grande partie au fait que les bacheliers scientifiques ne sont plus guère capables de comprendre l'énoncé d'un problème en français, et que c'est leur grave défaut de langue, et notamment de syntaxe, qui les empêche de rédiger quoi que ce soit de probant y compris et surtout dans le registre scientifique, qu'il soit théorique ou expérimental."

C'est ce qu'avait signalé il y a quelques années dans un rapport retentissant mais vite mis aux oubliettes le grand mathématicien Laurent Laforgues.
Laurent Laforgue ne mâche en effet pas ses mots. Voici un extrait du courriel qui précéda sa démission.

Il commente le point :

"Appel aux experts de l'Education nationale : Inspections générales et directions de l'administration centrale, en particulier direction de l'évaluation et de la prospective et direction de l'enseignement scolaire"

Les responsabilités du "Mammouth" sont écrasantes, les malheureux élèves ont peu de torts.

Pour moi, c'est exactement comme si nous étions un "Haut Conseil des Droits de l'Homme" et si nous envisagions de faire appel aux Khmers rouges pour constituer un groupe d'experts pour la promotion des Droits Humains.

Je m'explique: depuis un an et demi que j'ai commencé à m'intéresser sérieusement à l'état de l'éducation dans notre pays – en lisant tous les livres de témoignage d'instituteurs et de professeurs que j'ai pu trouver, en recueillant systématiquement tous les témoignages oraux ou écrits d'enseignants avec qui je peux être en contact, en interrogeant moi-même des jeunes pour jauger ce qu'ils savent ou ne savent pas – je suis arrivé à la conclusion que notre système éducatif public est en voie de destruction totale.

Cette destruction est le résultat de toutes les politiques et de toutes les réformes menées par tous les gouvernements depuis la fin des années 60. Ces politiques ont été voulues, approuvées, menées et imposées par toutes les instances dirigeantes de l'Éducation Nationale, c'est-à-dire en particulier: les fameux experts de l'Education Nationale, les corps d'Inspecteurs (recrutés parmi les enseignants les plus dociles et les plus soumis aux dogmes officiels), les directions des administrations centrales (dont la DEP et la DESCO), les directions et corps de formateurs des IUFM peuplés des fameux didacticiens et autres spécialistes des soi-disant "sciences de l'éducation", la majorité des experts des commissions de programmes, bref l'ensemble de la Nomenklatura de l'Education Nationale. Ces politiques ont été inspirées à tous ces gens par une idéologie qui consiste à ne plus accorder de valeur au savoir et qui mêle la volonté de faire jouer à l'école en priorité d'autres rôles que l'instruction et la transmission du savoir, la croyance imposée à des théories pédagogiques délirantes, le mépris des choses simples, le mépris des apprentissages fondamentaux, le refus des enseignements construits, explicites et progressifs, le mépris des connaissances de base couplé à l'apprentissage imposé de contenus fumeux et démesurément ambitieux, la doctrine de l'élève "au centre du système" et qui doit "construire lui-même ses savoirs". Cette idéologie s'est emparée également des instances dirigeantes des syndicats majoritaires, au premier rang desquels le SGEN.


Le point apprentissage imposé de contenus fumeux et démesurément ambitieux me fait penser à un dîner récent chez mon médecin, dont la femme est médecin biologiste. Leur dernière fille est en terminale, et ils lui font déjà réviser la partie "biologie". Ces deux personnes ont une présomption de compétence en biologie, et elles ont été effarées par l'ampleur du programme, sur le papier. Je n'ai pas demandé le programme de mathématiques.

Un texte très intéressant de Laurent Lafforgue avait été publié ici :

[www.in-nocence.org]
Relisant cela, et n'étant plus aveuglé par les premières lignes du propos de M. Davoudi, je reconnais bien volontiers la pertinence de l'extrait qui en est proposé par Cassandre, et surtout de la phrase suivant laquelle un défaut de syntaxe rendrait fort problématique la rédaction scientifique.

Il me paraît effectivement évident qu'une maîtrise des éléments fondamentaux de notre langue (je ne parle pas de poésie ou de littérature, je parle de l'articulation d'un texte et, de fait, de sa syntaxe) est absolument nécessaire. Elle n'est évidemment pas suffisante.

Après, c'est une question de quantification. Que le niveau du bac ne ressemble plus à rien, c'est sûr. Que la licence ne soit plus ce qu'elle était, c'est certain. En revanche, le doctorat nouvelle formule me semble assez bien correspondre au doctorat de troisième cycle ancien. Il est vrai qu'entre temps la quasi totalité des étudiants a disparu, dévorée par le mammouth devenu carnassier.

Je persiste à croire que le système actuel est un vrai désastre pour la grande majorité de ses bénéficiaires (au sens où le diabétique bénéficie d'une amputation) mais qu'il permet tout de même le renouvellement des quelques milliers de jeunes gens (dont les jeunes filles, qui sont en bien plus grand nombre que par le passé) dont la France scientifique a besoin. Il est vrai que 10000 réussites pour 790000 échecs, c'est peu.
Karl Rose était sous contrôle judiciaire depuis un an, Redoine Faïd était traité en tant que "détenu particulièrement dangereux" et ce monsieur était assigné à résidence.

Braves gens, dormez tranquille.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter