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Communiqué n° 1579 : Sur les funérailles de Dominique Venner

Communiqué n° 1579, lundi 27 mai 2013
Sur les funérailles de Dominique Venner

Le parti de l’In-nocence et son président Renaud Camus ont été profondément bouleversés par la mort, dans les circonstances majestueuses et tragiques qu'on sait, de l’historien Dominique Venner, mardi dernier, à Notre-Dame, c’est-à-dire au cœur de notre culture et de notre civilisation, sur le lieu d'où partent toutes les routes de France. Ils ont été immensément sensibles à la portée de ce geste sacrificiel avec soin délibéré, et à l’appel très explicite à en prolonger l’énorme signification. Dominique Venner, dans les lettres qu'il a laissées pour expliquer son acte héroïque, a fait très expressément référence au Grand Remplacement, au changement précipité de peuple et de civilisation, sur le territoire de la France et de l’Europe.

Le parti de l’In-nocence et son président estiment que tous ceux qui partagent cette angoisse, ce sentiment d’horreur et ce refus, et qui jugent que le changement de peuple est de très loin la plus grave crise à laquelle sont confrontés notre pays et notre continent, devraient, pour montrer que le message de l'historien et sa signification, n'ont pas été perdus, se rassembler lors de ses funérailles. Il ne s'agit en rien d’interférer avec la douleur de sa famille ou de ses proches, encore moins d'attenter à l’ordre public. Il s'agirait seulement d'être là, par exemple à l’arrivée de la dépouille mortelle à l’entrée du Père-Lachaise. Aucune violence faut-il le dire, pas la moindre nocence. Tenues noires ou sombres, pas de banderoles, pas de cris, pas de ces affreux applaudissements si étrangers devant la mort aux traditions de notre race. Juste une présence, pour honorer un homme et pour dire non, avec lui, au phénomène qui lui a donné la volonté de mourir.
" Au printemps de 1832, quoique depuis trois mois le choléra eût glacé les esprits et jeté sur leur agitation je ne sais quel morne apaisement, Paris était dès longtemps prêt pour une commotion. Ainsi que nous l’avons dit, la grande ville ressemble à une pièce de canon ; quand elle est chargée, il suffit d’une étincelle qui tombe, le coup part. En juin 1832, l’étincelle fut la mort du général Lamarque.

Lamarque était un homme de renommée et d’action. Il avait eu successivement, sous l’Empire et sous la Restauration, les deux bravoures nécessaires aux deux époques, la bravoure des champs de bataille et la bravoure de la tribune. Il était éloquent comme il avait été vaillant ; on sentait une épée dans sa parole.

Comme Foy, son devancier, après avoir tenu haut le commandement, il tenait haut la liberté. Il siégeait entre la gauche et l’extrême gauche, aimé du peuple parce qu’il acceptait les chances de l’avenir, aimé de la foule parce qu’il avait bien servi l’Empereur. Il était, avec les comtes Gérard et Drouet, un des maréchaux in petto de Napoléon.

Les traités de 1815 le soulevaient comme une offense personnelle. Il haïssait Wellington d’une haine directe qui plaisait à la multitude ; et depuis dix-sept ans, à peine attentif aux événements intermédiaires, il avait majestueusement gardé la tristesse de Waterloo. Dans son agonie, à sa dernière heure, il avait serré contre sa poitrine une épée que lui avaient décernée les officiers des Cent-Jours. Napoléon était mort en prononçant le mot armée, Lamarque en prononçant le mot patrie.

Sa mort, prévue, était redoutée du peuple comme une perte et du gouvernement comme une occasion. Cette mort fut un deuil. Comme tout ce qui est amer, le deuil peut se tourner en révolte. C’est ce qui arriva."
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