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Lumpenbourgeoisie

Envoyé par Michel Le Floch 
06 juin 2013, 11:49   Lumpenbourgeoisie
A la lumière sinistre des enquêtes tournant autour de l’éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy (excellemment résumées par Jamet sur le site Boulevard Voltaire : [www.bvoltaire.fr]) ; des traficotages artistiques de Claude Guéant ; des liens de l’ancien responsable de la DCRI avec le milieu corse ; de l’incroyable influence dans les années 2000 à l’Elysée d’Alexandre Djouhri, le Rastignac du 9-3 (lire le livre de Pierre Péan La République des mallettes paru l’année dernière chez Fayard) ; une question émerge avec de plus en plus de force : la criminalisation des hautes sphères de l’Etat français. Certes, ce processus n’est pas nouveau (Elf, frégates de Taïwan) mais il semble s’aggraver avec les années. Tout cela sur fond d’un esprit du temps caractérisé de plus en plus par une sorte de fusion entre les milieux d’affaires, plus ou moins mafieux, et l’élite politique bien exprimée par les reconversions dans les professions d’avocats d’affaire de nombre d’hommes politiques ; ceux-ci se bornant à utiliser et valoriser leur carnet d’adresse afin de servir d’intermédiaires auprès des secteurs économiques investis notamment dans le commerce international (voir le cas emblématique de Villepin). A cet égard, la manière dont une partie de la classe politique est prête à vendre des pans entiers de la souveraineté politique (banlieues sous-traitées à l’islam wahabbite ; politique étrangère alignée sur l’axe Ryad-Doha) ; économique de la France est très éclairant. Cette danse du ventre de la classe politique (communiste compris : Alain Bocquet est vice-Président de l’association parlementaire Amitié France-Qatar) devant les milieux financiers est illustrée encore une fois par le désastreux Sarkozy que l’on l’a vu dernièrement prononcer une conférence rémunérée 100 000 euros à Doha ; et, plus récemment, à Londres pour le compte cette fois-ci des prédateurs de Goldman-Sachs dont on connaît le rôle décisif dans le déclenchement de la crise dite des subprimes en 2007. Cette fusion politico-affairiste et la constitution d’une classe dirigeante dénationalisée, en quelque sorte hors-sol, entamées dans les années 1990 (privatisations, tournant postnational européiste) tirant de plus en plus ses moyens d’existence de l’étranger pourrait être une explication de l’incroyable indifférence d’une bonne partie des élites à ce qui survient en France : le changement de peuple. La décivilisation par le bas (lumpen tout court) serait donc accompagnée d’une décivilisation par le haut (lumpen bourgeoisie, expression de Claudio Magris pour évoquer le cas italien). Les deux sont solidaires et interagissent pour détruire à petit feu une nation française jugée dépassée.
06 juin 2013, 18:12   Re : Lumpenbourgeoisie
Que ne proposez-vous un communiqué à ce sujet (ne serait qu'en réutilisant, mis au moule, la brillante intervention ci-dessus) ?
06 juin 2013, 20:58   Re : Lumpenbourgeoisie
Excellente idée. Je ferai une proposition de communiqué dès demain sur le forum des adhérents.
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