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Communiqué n° 1582 : Sur un autre grand remplacement

Communiqué n° 1582, lundi 3 juin 2013
Sur un autre grand remplacement

Le parti de l’In-nocence — tout en étant bien conscient de la nécessité qu’il y a à réformer la politique dite ”familiale”, surtout dans ses rapports avec l’immigration de masse, qu'elle encourage puissamment —, est en total désaccord avec la forme que le gouvernement a choisi de donner à cette réforme, et qui consiste encore une fois à entraver financièrement la natalité dans les classes moyennes et aisées tout en continuant de l’encourager dans les classes populaires, tout spécialement au sens nouveau de cette expression biaisée. Ce que consacre et accentue pareille politique c’est la superposition, au remplacement déjà si marqué de la population indigène par des flux continuels de nouveaux venus, d’un remplacement non moins avancé des classes les plus favorisées, ou les moins défavorisées, économiquement mais aussi culturellement, par les plus défavorisées : témoin cette prolétarisation accélérée de la population globale, si manifeste quand on compare les images de l’espace public il y a un demi-siècle et aujourd'hui, pour ne rien dire de l’espace public audiovisuel et médiatique (où Georges Moustaki, s’il meurt le même jour qu’Henri Dutilleux, l’éclipse complètement).
Puisqu'il est question de la natalité dans les milieux "populaires", je voudrais évoquer une autre bonne nouvelle : les progrès accomplis par la France dans le dépistage de la drépanocytose, une maladie génétique qui affecte particulièrement les populations d'Afrique et d'Asie. Ce dépistage, fondé sur l'identification des naissances à risques, présente également le mérite de présenter un état des lieux objectif des progrès irrésistibles du Grand Remplacement.
Les dernières données disponibles remontent à 2010 : l'Ile de France avec 60 % de naissances à risques obtient la palme
tandis que la Bretagne avec son petit 5 % fait encore pâle figure. La moyenne nationale tourne autour de 30%.
On trouvera les principales données épidémiologiques ici :
[fr.wikipedia.org]
La paupérisation apparente de notre pays (je dis apparente parce que j'espère comme Renaud Camus que la classe cultivée disposant de revenus suffisants se cache, se terre encore quelque part) est une évidence pour tous ceux qui ont les yeux en face des trous. Le fait d'avoir quitté la France depuis un certain temps favorise cette prise de conscience. Ainsi Michel Houellebecq revient après une longue période d'expatriation :

De retour en France après un exil de 10 ans en Irlande, Michel Houellebecq a constaté une nette paupérisation du pays, une extrême méfiance confinant à l'hostilité envers nos gouvernants, et une multiplication des restrictions à la liberté dans la vie quotidienne.
Merci M. Baudis, merci la Cour de cassation :
[www.defenseurdesdroits.fr]

Allocations familiales : la Cour de cassation suit les observations du Défenseur des droits

En reprenant les observations formulées par le Défenseur des droits, la Cour de Cassation a rendu deux arrêts, le 5 avril, portant sur les conditions de versement des allocations familiales aux ressortissants de Turquie et d’Algérie.

En s’appuyant sur les accords d’association signés entre l’Union européenne et chacun de ces deux pays, la Cour de Cassation a jugé discriminatoire que la prestation soit subordonnée pour les enfants nés à l’étranger à la production d’un document attestant d’une entrée régulière des enfants en France, et pour les enfants entrés au titre du regroupement familial, du certificat médical délivré par l’Office Français de l’intégration et de l’immigration. La Cour de Cassation observe, comme l’avait souligné le Défenseur des droits, qu’il s’agit là d’une pratique discriminatoire, fondée sur la nationalité qui est interdite en matière de Sécurité Sociale, au regard des accords signés.
On souhaiterait un éclairage sur la teneur des "accords signés", par l'Union européenne qui "interdit les pratiques fondées sur la nationalité".

L'Union européenne ne fait pas de politique; l'Union européenne, par principe d'égalité entre ses membres, est aveugle aux nations, insensible aux considérations de nationalités comme à l'intérêt proprement national (comme il est dit) et ses décisions ne sont portées par aucune rationalité économique non plus (comme on le voit aussi). Alors quoi ? quel est le projet de l'Union européenne ? Le triomphe des principes d'un droit supranational, la veille active de la primauté de ce droit-là qui se résume négativement (la non-discrimination) et qui efface et remplace toutes autres considérations pour l'existant collectif, le tissu interne des nations. Et quels sont la finalité, le resultat net de cette action ? A l'évidence : l'éviction de l'existant de son berceau, condition d'origine qui faisait aussi la condition d'interprétation des "droits" que vise cette veille, et c'est ainsi que l'extension des couvertures sociales hors le cadre de la collectivité nationale pour laquelle elles ont été pensées et mises en application a pour effet d'annuler l'esprit autant que les conditions même de cette application. Eviction, sidération des peuples installés dans leurs droits, qui apprennent par l'UE que s'être constitué des droits comme ils avaient cru juste et généreux de le faire dans un cadre national était chose discriminante, inégalitaire, scandaleuse, moralement condamnable.

L'UE crée la perfection infinie du Droit ; ce qui est fini (le cadre national, voire le cadre défini d'un cercle de nations européennes) est imparfait ; la perfection, c'est l'éclatement de ce cadre, l'in-finitude des droits. Exister pour-soi est discriminant; seules sont non-discriminantes la dissolution de l'existant et l'existence pour-l'autre, et hors l'effacement absolu de ses linéaments dans l'indéfinition de soi, de l'autre, des droits, les leurs, les nôtres, point de salut. L'UE : le retour à la soupe primitive, à l'indistinction, et au pouvoir absolu des maîtres de l'indistinction.
» Le fait d'avoir quitté la France depuis un certain temps favorise cette prise de conscience. Ainsi Michel Houellebecq revient après une longue période d'expatriation

Houellebecq, le locataire libre, ne considère donc plus les pays comme des hôtels, de la note desquels il n'a même pas très envie de s'acquitter, du reste ?
Un nouveau patriote ? Vous m'en direz tant.
Cher ami (Alain Eytan), Michel Houellebecq est un provocateur, je tiens que son ancienne déclaration sur son in-appartenance fondamentale à tel ou tel pays et sur son attitude, en la matière, de pur consommateur, relevait de la provocation. Provocation qui donne d'ailleurs à penser. C'est bien le drame du Grand Remplacement qu'il nous empêche de penser aussi librement qu'auparavant. Nous sommes désormais forcés d'appartenir alors qu'en des temps plus paisibles cette appartenance se serait enrichie de mille nuances qui pouvaient aller jusqu'à la nier (mouvement bathmologique, je ne vous apprends rien). Pour en revenir à Michel Houellebecq, ses déclarations antérieures, qu'elles relèvent de la provocation ou non, n'invalident en rien ses impressions récentes sur l'état de paupérisation avancée de la France. Le pauvre, ce qui m'inquiète, c'est qu'il a prétendu, après dix ans, ressentir le besoin d'entendre parler français autour de lui. A-t-il choisi la bonne direction ? On en doute. Ce matin, dans l'autobus, j'ai entendu l'inévitable grand nègre hurler dans je ne sais quelle langue dans son téléphone portable ; la mère de famille voilée et encombrante s'adresser à sa nombreuse progéniture dans cette langue gutturale qui donne envie de dévaliser aussitôt toute une fabrique de boules Quiès ; le conducteur lui-même éprouver les pires difficultés à aligner quatre mots dans notre langue. Ah, il m'aurait été doux dans ce contexte d'entendre parler anglais, puisqu'il paraît que cette langue sous sa forme globish nous envahit. Mais non : aucune langue ou sous-langue européenne à l'horizon. Et c'est à peu près pareil chaque jour. Alors, si c'est pour entendre parler français, Houellebecq repartira vite.
» Michel Houellebecq est un provocateur

C'est étrange, je n'ai jamais eu cette impression ; bien plutôt, serais-je de l'avis de Finkielkraut, qui lui avait un jour reparti tout à trac qu'il était "quelqu'un qui surtout ne voulait pas se payer de mots". Le provocateur n'est-il pas une sorte de spéculateur qui fait des bulles pour qu'elles éclatent ?
Mais je suis bien d'accord avec vous quant à ce diagnostic de l'appartenance forcée, très contrariant d'ailleurs...
Et vivement l'application de la proposition 51 !
Cher ami (Alain Eytan), le cas Houellebecq est compliqué. Et je ne ferai guère confiance à Finkielkraut pour nous aider à y voir clair. La sensibilité littéraire de Finkielkraut me paraît sujette à caution. Quand il s'intéresse aux écrivains, c'est toujours l'aspect idéologique qui domine. M'est avis que l'aspect littéraire de la littérature (je ne crains pas d'insister...) lui est à peu près étranger. Peut-être a-t-il raison cependant s'il estime que Houellebecq "ne veut pas se payer de mots". Mais il pense alors à son oeuvre écrite. C'est bien normal pour un écrivain ! Mais moi, le côté provocateur de Houellebecq, je le situe dans ses propos à l'emporte-pièce. Pas (ou moins) dans ses écrits.
Soit dit en passant, mon cher Thierry Noroit, cette conception villégiataire de la nationalité a été exprimée dans une correspondance entre Houllebecq et son ami BHL, c'est du moins par ce biais que j'en pris connaissance, lors d'une rapide recension du livre par ce dernier, livre que je n'ai pas lu d'ailleurs.
Il s'agit donc d'une opinion apolitique relevant plutôt de la conviction, qu'on aura au moins pris soin de formuler clairement et probablement d'argumenter, point de propos à l'emporte-pièce (encore qu'on puisse être parfaitement franc et sincère en emportant la pièce).
Peut-être me direz-vous que des explications formulées à l'endroit d'un interlocuteur tel que BHL ne peuvent dignement faire partie des écrits de tout écrivain qui se respecte, et qu'une telle fréquentation revendiquée constitue, de la part du "compliqué" Houellbecq, une provocation en soi ; j'en serais pour ma part rien moins que sûr.
Et qu'avez-vous donc tous à vouloir toujours compliquer les choses et les êtres, quand l'apparence est si souvent la bonne, hein ?
Alain Eytan écrit : Et qu'avez-vous donc tous à vouloir toujours compliquer les choses et les êtres, quand l'apparence est si souvent la bonne, hein ?

Je crois que la doctrine de Renaud Camus, à ce propos, est très fine, très juste. Elle m'a réconforté plus d'une fois dans ma vie. J'allais chercher trop loin et finalement en revenais à ma première impression. MAIS la première impression initiale (si j'ose dire) n'est que formellement la même que celle à laquelle on aboutit après son Tour de France bathmologique (tiens, je m'exprime un peu comme vous). Première impression : Michel Houellebecq est extraordinairement intelligent (pour un romancier). Ensuite, sous l'influence générale des médias, des jaloux,
des médiocres : ce Houellebecq, finalement, ne vaut pas tripette. Longue excursion circulaire autour de l'insuffisance et de l'indignité de Houellebecq. Pour en arriver à la dernière étape, d'où je ne bougerai plus : quelle intelligence (pour un romancier), ce Houellebecq !
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