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Antisémitisme : nouvelle version.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
05 mars 2008, 12:53   Antisémitisme : nouvelle version.
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20Minutes.fr, éditions du 05/03/2008 - 08h52



Six jeunes hommes, soupçonnés d'avoir séquestré une journée un garçon de 19 ans et de lui avoir fait subir des sévices à connotations antisémites et homophobes à Bagneux (Hauts-de-Seine), ont été écroués la semaine dernière.

Mairie et Crif se disent choqués

«Il ne faut pas baisser la garde face à l'antisémitisme et ses manifestations», a déclaré mercredi Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Cette affaire montre que l'antisémitisme «reste profondément présent». «Les agresseurs sont jeunes et on constate que dans cette génération, la connotation antisémite des violences vient très vite, cela fait partie de leur fond culturel», s’est-il ému.

«Nous sommes choqués et indignés. Nous condamnons de tels actes avec la plus grande fermeté (...) Nos premières pensées vont à la victime et à sa famille», a réagi la mairie PCF de Bagneux (Hauts-de-Seine), dans un communiqué. «Notre ville a toujours porté des valeurs de tolérance, de respect des différences, de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie», ajoute la mairie.

Un «bizutage qui a mal tourné»

Les six garçons, nés entre 1983 et 1991, reconnaissent «à peu près l'ensemble des faits», en parlant d'un «bizutage qui a mal tourné» à la suite d'un différend financier, a indiqué une source judiciaire à l'AFP. Dans la matinée du 22 février, deux d'entre eux auraient attiré le jeune homme de confession juive chez un membre de la bande en l'accusant de vol et en le sommant de venir s'expliquer. Selon «Le Parisien», les aggresseurs lui auraient demandé de rendre un caméscope que la victime n'avait pas et d'honorer une prétendue dette.

Le jeune garçon aurait alors été attaché avec des menottes, puis frappé par ses agresseurs. Avec un feutre épais ou un Typex, ils auraient écrit «sale juif» et «sale pédé» sur son visage, avant de lui faire avaler des mégots de cigarette et de l'obliger à sucer un préservatif déroulé sur un bâton.

La victime très choquée

Le garçon aurait d'abord été séquestré dans un appartement, puis emmené dans un box. Le rapt se serait déroulé entre 10h et 19h30 , heure à laquelle les agresseurs ont relâché leur victime sans réclamer de rançon. Le jeune homme, hospitalisé dans la soirée du 22 février, en est ressorti «très choqué» mais pas grièvement blessé. Il a porté plainte le lendemain. Les six suspects ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi et placés en détention le 27 février.

Ils sont mis en examen pour «violences en réunion en raison de l'appartenance véritable ou supposée à une race ou à une religion et en raison de l'orientation sexuelle, séquestration en bande organisée, actes de torture et de barbarie, vol aggravé, extorsion et menaces».

La ville de Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, avait été le théâtre du meurtre d'Ilan Halimi, un jeune juif français de 23 ans séquestré pendant trois semaines par le «gang des barbares», en janvier et février 2006.

>> Notre dossier sur le meurtre d'Ilan Halimi

Selon une source proche du dossier, «on n'est pas, dans ce cas, dans un gang à la Fofana», du nom du chef présumé de la bande, qui a récemment fait l'objet d'un renvoi devant les assises.


A.S et Sa. C. avec agence


20Minutes.fr, éditions du 05/03/2008 - 08h52
Utilisateur anonyme
05 mars 2008, 13:28   Re : Antisémitisme : nouvelle version.
Pourquoi "nouvelle version" ? Cet article ne dit pas autre chose que ce que nous avions pu lire dans le message d'Ostinato publié ce matin...
Utilisateur anonyme
05 mars 2008, 14:35   Re : Antisémitisme "cpf".
Bien ! aujourd'hui vous avez entièrement raison, cher Alexis ! (...n'avais pas lu le message d'Ostinato).

Nouvelle version ? Et bien je faisais référence à ce nouvel antisémitisme qui se développe ouvertement dans nos banlieues, et ce, depuis quelques années. Antisémitisme "cpf", en quelque sorte, que la paranoïa vigilanciello-progressiste (fondée sur les impératifs totalitaires de reconnaissance et de repentance) semble ignorer, ou minorer, comme vous voudrez. L'antifascisme sans fascistes, ou, l'antisémitisme sans "vrais" antisémites (le "beauf", comme figure de l'antisémite notoire), n'est pas en mesure, aujourd'hui, d'appréhender objectivement cet antisémitisme-là, lui pour qui l'histoire de France se réduit à celle du racisme et du nationalisme xénophobe, du colonialisme et du néo-colonialisme. On sent bien ici que la vielle pensée manichéenne commence à se gripper.

Peinez-vous toujours à me comprendre... ?
Utilisateur anonyme
05 mars 2008, 16:29   Re : Siegfried Idyll
"Peinez-vous toujours à me comprendre... ?"

Mais non, cette fois-ci je vous ai parfaitement compris, et je partage même pleinement votre point de vue.
N'oublions pas aussi que, malgré une loi de 1998 qui était faite pour clore la polémique, le bizutage continue de faire des ravages dans notre jeunesse et que les médias ne s'en font quasiment jamais l'écho. Ce sont pourtant des pratiques humiliantes, répréhensibles par la loi (sans parler de celle de 1998) et qui mènent parfois à ce genre d'extrême, voire pire.
Utilisateur anonyme
05 mars 2008, 19:11   Re : Antisémitisme : nouvelle version.
Je ne vois vraiment pas le rapport entre cette affaire et ce que l'on appelle un "bizutage", si les mots ont encore un sens : "cérémonie estudiantine d'initiation des bizuts, comportant des brimades amusantes" (définition du Petit Robert).
Ce n'est pas moi qui le dis monsieur, c'est eux... :
"Bagneux. Un jeune homme séquestré et victime de sévices
Six jeunes sont soupçonnés d’avoir séquestré pendant une journée un jeune homme de 19 ans de confession juive et de lui avoir fait subir des sévices à connotations antisémite et homophobe , à Bagneux (Hauts-de-Seine) . Les agresseurs présumés, nés entre 1983 et 1991, auraient reconnu l’ensemble des faits et auraient évoqué un « bizutage qui a mal tourné » à la suite d ’ un différend financier . Ils ont été écroués la semaine dernière . La victime, hospitalisé e dans la soirée du 22 février, est très choqué e. Elle a porté plainte le lendemain. La ville de Bagneux avait été le théâtre du meurtre d ’ Ilan Halimi, un jeune juif français de 23 ans séquestré pendant trois semaines par le « gang des barbares » , en janvier et février 2006. " Le Télégramme
Utilisateur anonyme
05 mars 2008, 20:18   Re : Antisémitisme : nouvelle version.
Ce n'est pas moi qui le dis monsieur, c'est eux... :

Justement, monsieur, je remarque que le terme est employé par les personnes inculpées dont on peut comprendre qu'elles développent une stratégie de défense en cherchant à minimiser la portée de leurs actes ; ce n'est pas une raison pour considérer que cette version des faits correspond forcément à la vérité, et qu'il serait excessif de voir dans cette triste affaire autre chose qu'un regrettable acte de bizutage.
Je ne dis pas que c'est la vérité, je constate que les affaires de bizutage aussi graves sinon plus que celles-là existent, et ne sont jamais répercutées dans les médias alors que celle-là l'est.
Je ne vois vraiment pas le rapport. Dans les traditions de bizutage, il s'agit de victimes en quelque sorte consentantes qui savent très bien à quoi s'en tenir, qui ne sont pas malmenées pour elles-mêmes, pour ce qu'elle sont, et qui, une fois le bizutage terminé, n'ont plus rien à craindre. Ce sont des versions dégradées d'anciens rites d'initiation intégrateurs dits "de passage". Au contraire, le jeune homme qui a subi ces sévices, n'était en rien consentant. Il a été malmené pour lui-même, pour ce qu'il était, et aura désormais toujours peur, parce qu'il ne s'agissait pas d'un rite intégrateur mais de la pure et simple persécution, susceptible de se répéter, d'une personne, non dans le but de l'intégrer mais au contraire de l'exclure .
Utilisateur anonyme
06 mars 2008, 11:13   Drôle de bleuzaille
Je ne vois pas moi non plus le moindre rapport entre ce fait divers et un prétendu bizutage puisque la dimension de "rite intégrateur" est totalement absente, sauf à considérer les victimes d'agressions comme un groupe dans lequel on est un beau jour reçu. A ce compte-là, un vol de portefeuille est un "bizutage qui a mal tourné", une tournante également, n'importe quelle agression est un "bizutage qui a mal tourné".

Cet emploi fantaisiste des termes est tout aussi préjudiciable à la prise en compte des véritables bizutages que des véritables agressions.
Utilisateur anonyme
06 mars 2008, 11:45   Re : Antisémitisme : nouvelle version.
Bien sûr, Cassandre, vous avez entièrement raison, mais cette explication est pour certains particulièrement providentielle puisqu'elle leur donne une occasion supplémentaire de faire galoper leurs habituels chevaux de bataille.
Le raisonnement est le suivant :
– On a affaire ici à un simple bizutage, comme il en existe tant "aussi graves sinon plus" par ailleurs.
– En général, on ne répercute pas ces affaires de bizutage dans les médias ; or, celle-ci donne lieu à quelques articles.
– Pourquoi donc en parle-t-on ? Bon sang, mais c'est bien sûr : c'est parce que l'on a visé un jeune juif ! C.Q.F.D.
Cher Alexis,
Si les faits ne vous intéressent pas, détournez-vous en, je ne peux vous dire mieux.
Apparemment les gens qui se prononcent sur les dérives du bizutage n'ont aucune conscience de ce que cela peut représenter. Aucun consentement ne justifie la violence, l'humiliation voire le harcèlement. C'est un peu comme si on justifiait le harcèlement au travail, puisque les salariés consentent à travailler.
Il convient de ne pas mélanger le bizutage, et les excès du bizutage. La loi de 1998 concerne uniquement les excès du bizutage qui, sous prétexte de consentement justement, justifient parfois toutes les violences et humiliations.
Apparemment Alexis a des preuves que les médias parlent des excès de bizutage depuis la loi de 1998, je les attends car elles m'ont échappé.
Je remarque également qu'Alexis nie le fait qu'il y ait un lien entre ce qui est arrivé à Ilan Halimi et ce qui est arrivé à ce jeune homme, donc qu'il n'y a aucun antisémitisme dans ce délit. Je lui laisse donc la responsabilité de ses propos.
Du nouveau sur cette affaire , il s'agirait en fait d'un crime crapuleux et nullement d'un crime antisémite (lire notamment la fin de la dépêche Reuters). Un des problèmes de l'idéologie antiraciste c'est qu'un juif, un noir ou un arabe ne peuvent se faire agresser sans que ce soit pour des raisons antisémite, négrophobe ou arabophobe. La complexité du réel est niée a priori, ce qui est la définition de l'idéologie. Il y a évidemment de l'antisémitisme, de la négrophobie et de l'arabophobie, qui doivent être condamnées, mais après analyse non-passionnée des faits. L'expérience nous a montré que très souvent, on criait à tort au racisme quand en fait il s'agissait simplement de relations humaines délictuelles hors-racisme.
Donc qu'il s'agissait dans ces cas-là d'une instrumentalisation du racisme à d'autres fins. Ce que nous apprend cette dépêche n'est donc pas surprenant, même si elle ne peut être généralisée à tous les cas de racisme réels ou supposés. Je remarque que l'empressement d'Alexis l'a amené à prendre sur ce cas précis la même position que le MRAP, à lui d'en tirer les conséquences qui semblent s'imposer.

« La seule chose qui nous préserve de l’idéologie, c’est la surveillance du général à partir du particulier. » Lévinas

"Les associations antiracistes indignées de l'agression à Bagneux
Reuters - Mercredi 5 mars, 18h41
PARIS (Reuters) - L'agression d'un jeune homme de 19 ans de confession
juive dans la ville de Bagneux a provoqué une vague de réprobation de
la part d'associations antiracistes et de la communauté juive.
Le 22 février, la victime avait été séquestrée pendant plusieurs
heures durant lesquelles elle a été battue. Ses agresseurs ont inscrit
également sur son front "sale juif" et "sale pédé", dit-on de source
policière. Les six auteurs des faits ont été arrêtés et une
information judiciaire a été ouverte.
Dans un communiqué, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF)
regrette que "certains jeunes veuillent marcher sur les pas du gang
des barbares", une allusion à un groupe responsable à Bagneux de la
torture et de l'assassinat d'un jeune juif.
Ni Putes ni soumises estime que "marquer au front 'sale juif' rappelle
des heures noires (...), des drames que l'on ne voudrait revoir en
aucun cas. L'association appelle à un rassemblement des "défenseurs de
la laïcité" le 8 mars.
Le MRAP considère quant à lui que "cet acte ignoble relève du racisme
qui appelle à une sanction à la hauteur du caractère abominable des
faits."
Cet événement rappelle l'enlèvement en 2006, déjà à Bagneux, d'Ilan
Halimi, assassiné par le "gang des barbares", dont les membres
présumés ont été renvoyés le 18 février devant la Cour d'assises.
Jointe par téléphone, Martine Marchand-Prochasson, directrice de
cabinet de la maire communiste de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, reste
prudente sur le caractère antisémite de l'agression.
"Le mobile est crapuleux, a priori, il n'a pas été agressé parce qu'il
était juif", a-t-elle déclaré.
Selon des sources judiciaires, la victime était connue des services de
police, et l'agression aurait été dictée par une querelle portant sur
une transaction de stupéfiants.
Nicolas Delame"
Article d'un avocat sur la question :

"Bagneux : un peu de temps pour la justice.
Bagneux : un peu de temps pour la justice. Après l’agression odieuse de la semaine dernière, six hommes âgés de 16 à 25 ans viennent d’être mis en examen et écroués. Leur défense s’organise, et, le temps venu, aura lieu le procès. Manifestement ce temps qui est celui de la justice ne convient pas aux associations agréées dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Pour elles l’affaire est déjà pliée, et le jugement rendu.

Pour le MRAP « Cet acte est ignoble, relève du racisme qui appelle une sanction à la hauteur du caractère abominable des faits ». « Ni putes, ni soumises » ajoute que « marquer au front sale juif » rappelle des heures noires et des drames que l’on ne voudrait revoir en aucun cas. Et « Ni putes, ni soumises » appelle à un rassemblement « des défenseurs de la laïcité le 8 mars ».

Joël Mergui, Président du Consistoire de Paris Ile de France faisant le lien avec l’affaire du gang des barbares affirme « un tel geste odieux et lâche frappe une fois de plus l’ensemble de la communauté juive d’Ile de France et prend à témoin l’ensemble du pays et de la communauté nationale ». Richard Prasquier Président du CRIF estime que l’antisémitisme « reste profondément présent en dépit de la baisse constatée du nombre des actes antisémites » et il indique constater que « dans cette génération la connotation antisémite des violences vient très vite. Cela fait partie de leur fonds culturel ».

Ces associations gagneraient à faire preuve d’un peu de prudence dans leurs affirmations. Il existe des précédents restés célèbres qui renvoyaient eux aussi « aux heures sombres » et qui se sont terminées bien dégonflés, certains ayant été purement factices.

Cette manière de juger les faits et les hommes avant la justice est proprement insupportable. Voilà bien une récidive obsédante. Des affaires graves, dont on ne sait pratiquement rien, qui relèvent de la justice pénale et sont susceptibles de conduire à de lourdes peines de prison sont déjà jugées par les associations, en interprétant les communiqués du Procureur de la République.

Quel rôle a ainsi pu jouer l’antisémitisme et l’homophobie dans une telle affaire ? Il faudra une vraie enquête pour savoir pourquoi tout à dérapé dans ce groupe qui était une aventureuse bande de potes. Le juge va procéder à des auditions détaillées des personnes, en présence de leur avocat. Des témoins seront entendus. On cherchera dans les habitudes de vie des uns et des autres quelle était la réalité de leurs relations, et s’il y avait un contexte homophobe ou antisémite. Des experts psychiatres seront sans doute désignés pour comprendre les profits des personnalités. Il faudra écouter avec attention la victime pour comprendre si l’antisémitisme ou l’homophobie ont joué un rôle dans l’agression. L’enquête devra permettre de comprendre le rôle joué par l’alcool ou d’autres produits stupéfiants ?

Ainsi, évoquer pour une telle affaire le gang des barbares et Youssouf Fofana, relève plus de la fascination pour le crime que de la réflexion. La mise en examen n’est pas le jugement. Le juge doit enquêter sur les faits, ce qui justifie la mention de l’antisémitisme et de l’homophobie, mais cela ne préjudice en rien quant à la décision finale d’un tribunal.

Alors, laissons la justice se prononcer. Si la motivation antisémite ou homophobe est majeure, il sera temps alors de dire que cette affaire appelle à la conscience de la communauté nationale. Quant à l’idée de « Ni putes, ni soumises » d’appeler à un rassemblement pour défendre la laïcité, c’est disons …. original.

[lesactualitesdudroit.blog.20minutes.fr]
Peu importe que ces individus aient agi par antisémitisme ou homophobie, leurs actes ne relèvent pas de la pratique du bizutage mais du sadisme gratuit à l'encontre d'une personne perçue, de toutes façons, suffisamment différente d'eux pour "justifier", à leurs yeux, leur persécution.
La loi sur les excès du bizutage est censé condamner ces pratiques si elles relèvent en effet du bizutage. Ce sera à l'enquête policière et judiciaire de le déterminer, pas à nous.
Utilisateur anonyme
06 mars 2008, 15:24   Re : Surchauffe
Je remarque également qu'Alexis nie le fait qu'il y ait un lien entre ce qui est arrivé à Ilan Halimi et ce qui est arrivé à ce jeune homme, donc qu'il n'y a aucun antisémitisme dans ce délit. Je lui laisse donc la responsabilité de ses propos.
(Jean Robin, message de 12h53)

Je remarque que l'empressement d'Alexis l'a amené à prendre sur ce cas précis la même position que le MRAP, à lui d'en tirer les conséquences qui semblent s'imposer.
(Jean Robin, message de 13h33)
06 mars 2008, 15:50   Re : Surchauffe
Merci d'avoir mis en perspective votre double erreur, cher Alexis.
D'un côté vous niez que ce soit de l'antisémitisme, de l'autre vous affirmez que c'en est. Sans vous rendre compte de votre contradiction interne apparemment.
C'est toute la schizophrénie de l'antiracisme, qui voit forcément le juif, l'arabe ou le noir avant de voir l'homme quand celui-ci est agressé, et qui voit forcément l'homme avant de voir le juif, l'arabe ou le noir quand celui-ci est agresseur.
Dans votre cas particulier, vous ne faites cette double erreur que pour les juifs, je ne peux que le constater, ce qui est mieux que les antiracistes dogmatiques mais qui reste criticable de mon point de vue.
Votre empressement vous a ainsi amené à qualifier ce délit d'antisémite, comme le MRAP, tout en niant le fait que les médias s'intéressent au cas parce que celui-ci pouvait rappeler celui d'Ilan Halimi, crime antisémite s'il en est.
Pour ma part, je n'ai commis aucune de ces deux erreurs. J'ai appelé à la retenue d'une part, et à la mise en contexte d'autre part, ce que vous avez critiqué comme étant mon "habituel cheval de bataille".
Mais je suis d'accord avec vous, la raison dont j'ai à nouveau fait preuve est mon habituel cheval de bataille, en tout cas j'essaie et il me semble que le déroulement de cette histoire me donne plutôt raison...
Utilisateur anonyme
06 mars 2008, 16:02   Re : Antisémitisme : nouvelle version.
"Ni Putes ni soumises estime que "marquer au front 'sale juif' rappelle
des heures noires (...), des drames que l'on ne voudrait revoir en
aucun cas. L'association appelle à un rassemblement des "défenseurs de
la laïcité" le 8 mars."

........

" des drames que l'on ne voudrait revoir en
aucun cas"

Ah bon ? parce qu'il y a des drames que ( contrairement à celui-ci) l'on voudrait revoir en de certains cas... ?


"L'association appelle à un rassemblement des "défenseurs de
la laïcité" le 8 mars."

Là, effectivement, c'est la cerise sur le gâteau ! Et le beau terme de laïcité, lui, qui n'en finit pas d'être discrédité par l'idéologie antiraciste... Evidemment nous ne sommes pas en présence d'une observation tant soit peu objective des faits, et moins encore d'une analyse, mais d'une propagande.
Les donneurs de leçon autorisés -à la ramener- ont entrepris, depuis quarante ans, de nous persuader, nous français "de souche", que nous étions racistes et que, dorénavant, nous ne devions plus l'être. Bonnes poires, nous nous sommes laissés convaincre avec une touchante bonne volonté, certains que, après tout, ça ne pouvait pas faire de mal même si on exagérait un peu. Il est vrai que chaque Français, ou presque, pris individuellement, était bien persuadé que lui ne l'était pas, raciste, ce qui faisait, en somme, 60 millions de non racistes en France, passons. Mais pour qu'il y quelque satisfaction à ne pas l'être encore fallait-il que les autres le fussent, voilà pourquoi chacun de nous feignait de le croire ; un peu aussi comme ces jolies femmes qui se disent laides mais qui, bien sûr, n'en croient pas un mot : par pure coquetterie. Quoi qu'il en soit , pour montrer notre bonne volonté antiraciste, nous avons a accepté que des populations radicalement étrangères s'installent sur notre sol avec les mêmes droits que nous, puisque, de toutes façons on nous persuadait qu'il ne sortirait de ces dernières, comme de tant d'autres avant elles, que de très bons français. On nous a mis longtemps dans la quasi impossibilité d'entendre la mise en garde de cette frange de nous-mêmes qui, très tôt confrontée à ces populations, découvrait le véritable visage du racisme à côté duquel le nôtre, ou prétendu tel, n'était que racisme d'opérette dont nous savions d'ailleurs nous moquer depuis longtemps en ayant plébiscité des sketchs comme "Le boulanger étranger" de Fernand Reynaud . Et puis, peu à peu, à l'épreuve du réel, nous avons fini par découvrir à notre tour, avec effarement, le véritable racisme, celui des enfants de ceux que nous avions accueillis dans notre pays et qui nous répétaient sur tous les tons que oui, pour sûr, la France était laide, laide de chez laide. Nous avons eu beau vouloir crier "pouce", que nous ne jouions plus à ce jeu là, que nous nous disions racistes un peu pour rire parce que, au fond, nous n'en croyions rien, trop tard, le mal était fait : on nous avait pris au mot. Définitivement.
Il ne nous reste plus, en guise de -maigre- consolation que de nous précipiter pour aller voir "Les choristes" ou "Bienvenue ches les ch'tis" .

(J'ai un préjugé favorable à l'égard de ce Dany Boon, qui, bien que fils d'un père kabyle a, contrairement aux Noah, Naceri, Dieudonné et d'autres, choisi de célébrer ses racines françaises.)
En effet, chère Cassandre, je me suis fait la même réflexion en allant voir le dernier film de Dany Boon, que je recommande par ailleurs. Alors qu'Astérix n'est plus qu'un symbole gaulois récupéré par la grande industrie du cinéma international (le film fait déjà beaucoup plus d'entrées à l'étranger qu'en France), les Ch'tis parviennent à faire renaître avec sincérité et antiracisme (ce qui vaut tous les brevets de respectabilité possibles) une France qu'on avait petit à petit oubliée.
L'originalité paie encore plus que le marketing, c'est la grande leçon de ce film, qui a déjà fait 2 fois plus d'entrées qu'Asterix en trois fois moins de temps et malgré un budget 8 fois inférieur.
06 mars 2008, 22:16   Bizutage et sadisme
Une fois de plus (cela devient une manie), je me retrouve entièrement dans les propos de Cassandre.
07 mars 2008, 09:01   Re : Bizutage et sadisme
Cher Jmarc, il y a pire comme manie. C'est rassurant -et flatteur- pour quelqu'un comme moi qui a été, assez longtemps, considéré, dans son entourage, comme plutôt loufoque, d'être souvent d'accord avec quelqu'un d'aussi raisonnable que vous.
07 mars 2008, 16:47   Re : la France qu'on aime
« Il ne nous reste plus, en guise de -maigre- consolation que de nous précipiter pour aller voir "Les choristes" ou "Bienvenue ches les ch'tis" . »

N’avez-vous pas regardé chère Cassandre, ces petits bijoux que nous a donnés à voir France 2 mardi dernier : les deux nouvelles de Maupassant « Le rosier de Mme Husson » et « l’Ami Joseph » ? Images soignées, belle lumière froide du Nord et verts mouillés pour les scènes d’extérieur, clairs-obscurs, ambrés, ciselés pour les scènes d’intérieur. Tout, jusqu’aux madeleines sur le plateau du petit déjeuner, jusqu’à la moindre humble pierre, le moindre brin d’herbe (sans parler de la langue, de la nostalgie, de la fine ironie) nous y parle de la France telle qu’on l’a toujours rêvée.
07 mars 2008, 17:24   Re : la France qu'on aime
Bien sûr que j'ai regardé, chère Aline, et j'ai beaucoup aimé, sauf Marianne Chazel (orthographe? ) que je n'ai pas trouvée trés convaincante dans ce rôle.
07 mars 2008, 20:29   Re : la France qu'on aime
Marie-Anne Chazel
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