Remarquable tribune, sur
Boulevard Voltaire, de Marie Delarue qui lie "Grand remplacement" et surpopulation.
Au passage, pointant en cela la responsabilité de l'Eglise, elle ne craint pas d'écorner le sacro-saint dogme du "respect de la vie", si cher à certains qui ne voient que dans les familles nombreuses la résolution de tous nos maux.
Les questions induites par cet article sont innombrables : consumérisme effréné, libre-échange, culte de la croissance, destruction de la faune et des forêts tropicales, pollution des sols, des rivières et des mers, enlaidissement des paysages... On ne peut en faire ici la liste exhaustive et le parti de l'In-nocence a déjà abondamment et très pertinemment pris position contre ces malfaisances.
Notons simplement qu'on ne peut se réjouir de sacs de riz et autres soutiens divers et variés distribués jusqu'à plus soif à toutes les populations "en péril" de la planète, et se désoler concomitamment des atteintes à la Nature qui d'évidence en procèdent.
Lors de la campagne présidentielle de 1974, le candidat écologiste, René Dumont, relevait déjà que la surpopulation était la principale menace à laquelle l'humanité aurait à faire face sur une Terre limitée.
Alors, si la résolution de ce vaste problème paraît bien loin de notre portée, osons quand même un conseil pratique à madame Duflot, écolo du jour et par ailleurs ministre du Logement.
Ne pourrait-elle s'inspirer de la politique automobile restrictive mise en œuvre à Paris par ses amis verts siégeant au côté de monsieur Delanoë ? C'est un fait, en réduisant autoritairement les voies qui lui sont dévolues, on diminue d'autant les nuisances propres à ce moyen de transport.
Alors, chiche : on arrête de bétonner, on restreint drastiquement les autorisations de construire et on détruit toutes ces cages à lapin, zones commerciales ou industrielles hideuses qui parsèment le territoire ! Un petit coup de pioche aussi pour déterrer ces affreuses éoliennes, ça ne mangerait pas de pain.
Pour modeste qu'elle soit à l'échelle du problème posé, cette action salutaire n'en resterait pas moins un "signal fort" - comme on dit aujourd'hui - adressé au monde.
Madame Duflot rentrerait dans l'Histoire pour avoir sauvé l'espèce humaine - but ultime de tout humaniste qui se respecte -, le peuple de remplacement se retrouverait à la rue et notre civilisation aurait gagné quelque répit.
Chère Marie Delarue, aujourd'hui vous m'avez fait rêver.