Le site du parti de l'In-nocence

« On assassine un peuple et le monde se tait »

Envoyé par Louis Piron 
Cette phrase de Lamartine placée en intitulé du présent fil est plus que jamais d'actualité. Il serait enfin temps que le monde condamne fermement ce type d'assassinat. À cette fin, je propose ici aux in-nocents de rédiger la première ébauche d'une loi universelle qui permettra à l'avenir de condamner ceux qui se rendent coupables d'un tel crime contre un peuple indigène quel qu'il soit (le nôtre en particulier, ci-devant français).

*

Proposition personnelle (inspirée des écrits de Camus et de l'Article 7 du texte du Statut de Rome) :

Crime contre le peuple

1. On entend par crime contre le peuple l’un quelconque des actes ci-après lorsqu’il est commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre un peuple indigène et en connaissance de cette attaque :

a) Assassinat ;

b) Déshéritage forcé ;

c) Déculturation ;

d) Décivilisation ;

e) Changement de civilisation ;

f) Grand Remplacement ;

g) Atteinte caractérisée à l'écosystème ;

h) Autres actes nocents de caractère analogue causant intentionnellement de grandes pertes ou des atteintes graves à l’intégrité territoriale ou à la préservation de la civilisation ou de la morale ayant cours.

2. Aux fins du paragraphe 1 :

a) Par « attaque lancée contre un peuple indigène », on entend le comportement qui consiste en la commission multiple d’actes visés au paragraphe 1 à l’encontre d’un peuple indigène en particulier, en application ou dans la poursuite de la politique d’un État ou d’une organisation ayant pour but une telle attaque ;

b) Par « déshéritage forcé », on entend le fait de vouloir à tout prix dépouiller de leur privilège les privilégiés de la culture, déshériter les héritiers, défavoriser les favorisés pour les mettre à égalité avec les défavorisés ;

c) Par « déculturation », on entend notamment le fait d’imposer intentionnellement de mauvaises conditions d'instruction, telles que l'impossibilité de la pleine & entière transmission de la langue et de l'histoire de ce peuple, calculées pour entraîner la disparition d’une partie importante de sa culture traditionnelle ;

d) Par « Grand Remplacement », on entend le fait de remplacer, en l'espace d'à peine quelques générations, un peuple d'un territoire qui fût le sien depuis de nombreux siècles, par un ou plusieurs autres peuples arrivés de fraîche date ;

e) Par « atteinte caractérisée à l'écosystème », on entend le fait de poursuivre à grande échelle la banlocalisation des espaces jusqu'ici préservés ou de commettre d'autres violations graves de la nature ; l'acceptation de ce terme s'étend aux conditions d'équilibre nécessaires à l'homme et à la spécificité de sa propre nature ;

f) Par « actes nocents », on entend le fait d'œuvrer à l'augmentation des nuisances et de s'organiser contre les valeurs de civisme, de civilité, de civilisation, d'urbanité et de respect de la parole qui sont les garants de la paix civile.


[proposition modifiée et complétée à 1h08 du soir (donc le lendemain)]
Le hic, c'est que dans tout crime il y a toujours un assassin, voire des assassins. Or, dans cette affaire, je crains que le peuple ne doive être tout au moins jugé pour complicité de crime (contre lui-même ?). En l'occurrence, le peuple (notion qu'il faudrait sans doute redéfinir dans cette société sans précédent) qui dans notre pays s'est longtemps accommodé de l'immigration de peuplement et du Grand Remplacement en cours, et qui s'en arrange encore volontiers sous couvert de multiculturalisme béat, de métissage étatique, d'ouverture aux autres identiques à soi-même et de citoyenneté mondialisée fantasmatique, ne trouve rien à redire à la Grande Déculturation ; bien au contraire, il exulte comme jamais et s'étire de tout son aise dans la société ultradémocratique de l'industrie du divertissement de masse et de la surenchère technologique, de l'inculture institutionnalisée, de la trivialité partout et de la médiocrité pour tous, de l'effondrement de la langue et du renversement programmatique des valeurs traditionnelles, de l'hédonisme obscène et du consumérisme à crédit par-dessus la tête. Quant à la Décivilisation, il est fort à parier que ce mot lui soit tout à fait incompréhensible. Toutes les décivilisations ne se valent-elles pas ?, c'est plutôt ça qu'le peuple y s'dit... En somme, qu'est-ce que le peuple en régime de dictature de la petite-bourgeoisie prolétarisée, en société mondialisée, déracinée, privée de toute notion de verticalité, de hiérarchie, d'excellence, de transmission, d'héritage ? Quoi qu'il en soit, ce peuple-là, à mon sens petitement-embourgeoisé, n'est pas victime mais coupable de ce qui lui arrive (au reste je crains qu'il n'en ait cure). Il est au premier chef coupable de l'oubli de soi-même, de l'oubli de ses héros et de ses morts, de ses chefs et de ses martyrs, de ses écrivains, de ses philosophes, de ses musiciens et de ses peintres, de ses savants et de ses conquérants, de tous ceux qui ont cultivé la terre pour lui, de tous ceux qui ont dressé des forteresses pour lui, de tous ceux qui ont versé leur sang pour lui, de tous ceux qui ont chanté sa gloire et son malheur, de tous ceux qui lui ont appris qu'impossible n'est pas français. Car ce qui arrive à la France n'est pas la faute de la France, mais celle des Français qui ont cessé de se considérer comme un peuple historique, comme une nation singulière, et même comme une nation européenne de culture occidentale, gréco-latine et judéo-chrétienne. De sorte que tout laisse à penser que le peuple était mort avant même que d'avoir été remplacé ; la tâche n'en fut que plus aisée.
Cher Monsieur Delautremer, on ne saurait mieux exposer les raisons motivant, à mon sens, le légitime ressentiment que l'on peut nourrir envers la démocratie.
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