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El Liberator et le prophète

Envoyé par Gérard Rogemi 
17 septembre 2008, 22:43   El Liberator et le prophète
Je viens de trouver ce texte sur site du RING qui vaut vraiment la peine d'être lu attentivement.


El Liberator et le prophète

Les connivences de plus en plus prononcées entre Chavez et le numéro Un iranien ne sont pas le fruit du hasard, les deux despotes mêlant pêle-mêle les oripeaux idéologiques classiques comme l'anti-américanisme, le complot juif ou encore l'anti-mondialisation.


Comment deux pays aux paradigmes sociaux largement hétérogènes se rejoignent dans cet élan de populisme sirupeux ? L'adhésion de leur masse bêlante ataviquement acquise aux promiscuités transpirantes et braillardes inhérentes à la vulgarité de ces régimes totalitaires ne semble pas être un accident de parcours. Cela fait partie d'une logique implacable de rapprochements entre extrémismes qui s'unissent avant tout « contre » ne proposant que le chaos comme remède à leurs maux.

Rappel des Faits

Lors de sa visite en Iran à son « frère » Ahmadinejad, le 30 juillet 2006, Hugo Chavez compara les opérations militaires israéliennes au sud Liban aux « actes d'Hitler », en soulignant le « fascisme Israélien ». Il déclara que l'Iran avait toute légitimité pour disposer de l'énergie atomique. En Janvier, ce fut la visite officielle du président iranien à son homologue Vénézuélien, lors d'une tournée en Amérique Latine, la seconde visite dans cette région, à la suite de la conférence des pays non alignés de la Havane. Cette visite avait pour objet la création d'un « fond international d'assistance aux pays pauvres », « victimes de l'impérialisme américain ». En fait ce projet était de désenclaver économiquement son pays à la suite de la résolution du conseil de sécurité de l'Onu sur l'Iran. En effet, Washington s'était empressé de geler les actifs de la Banque publique iranienne « Sepah » sur le territoire américain, ainsi que ceux de sa filiale au Royaume Uni. La constitution de ce fond pourrait ainsi contourner les restrictions de l'Onu, des avoirs Iraniens sous couvert d'une structure Vénézuélienne.
Mais ce n'est pas le seul but de la visite, étant d'importants producteurs de pétrole, ils souffrent de la chute des courts actuels, ce qui affecte la stabilité de leur régime. Ils sont deux acteurs importants de l'Opep. Leur rapprochement a pour but de faire pression sur les autres pays producteurs afin de réduire la production, et ainsi relancer le cours du baril. Le Fond d'assistance Irano-venezuelien pourrait ainsi compenser dans certains pays pauvres le préjudice de la hausse du brut.
Il y a un dernier intérêt pour Chavez, qui désire devenir le nouvel homme fort de l'Amérique Latine. Rappelons qu'Ahmadinejad poursuivit sa tournée sur le continent par une visite au président du Nicaragua Daniel Ortega, dont la dette vis à vis de l'Iran s'élève à 152 milliards de dollars. Malgré un discours révolutionnaire et fraternel, digne d'un Che Guevara, ce qui pourrait surprendre dans la bouche d'un président islamiste, la dette ne fut pas négociée, mais cela permit à Chavez de démontrer au leader Sandiniste qu'il pouvait être un intermédiaire fiable et se substituer à la puissance des USA dans la région.
Voici pour les conséquences directes de la visite : un montage financier, un lobby au sein de l'Opep et une tentative d'intermédiation. Mais cette alliance va bien plus loin. Elle révèle de nouvelles impulsions géopolitiques. Nos deux présidents « non-alignés » sont les représentants des deux révolutions du siècle dernier, la socialiste et l'islamique. L'une initiant le 20éme siècle et l'autre le concluant avec le 11 septembre. Il faut donc revenir sur leurs historiques respectifs pour comprendre leur convergence actuelle et ainsi entrevoir leur possible développement.

Le Démiurge de la révolution Islamique

Mahmoud Ahmadinejad a été élu président de la république Islamique le 3 Août 2005. Il est un pur produit de la révolution des mollahs. Il a commencé son parcours à la fin des années 70, où il adhère au syndicat des étudiants Islamistes. Ce même organisme est à l'origine de la prise d'otages de l'ambassade américaine. L'ingénieur en transport public Ahmadinejad est évidemment soupçonné d'y être étroitement impliqué.

Par la suite, il prend part à la guerre Iran - Irak comme officier de la garde révolutionnaire. Il aurait collaboré au commando qui coûtera la vie à deux opposants kurdes à Vienne dans la même décade et serait aussi un des responsables de l'attentat du centre culturel juif de Buenos-Aires en 1994, on prend déjà la température.

En 1993, il devient gouverneur de la province d'Ardabil et en 2003, auréolé de son titre d'officier de la garde révolutionnaire et de leader de la milice fondamentaliste des Bassidji, il est élu maire de Téhéran. Il s'oppose au réformateur Mohamed Khatami, alors président en exercice. Ainsi Ahmaninejab se positionne en contradicteur des réformes et promet dans ses discours le retour à la valeur de la révolution islamique de 1979.

Avec le changement de constitution de 1989, la présidence de la république Islamique n'est plus une fonction honorifique. Son président est désormais élu au suffrage universel, avec l'aval du conseil des gardiens et tout cela chapeauté par le guide suprême, actuellement Ali Khamenei.

Autant dire qu'après la mise en échec des réformateurs, il est le premier président iranien au pouvoir aussi étendu.

Il y a donc aujourd'hui en Iran ce que l'on pourrait appeler un gouvernement bicéphale, avec d'un coté un président empreint d'une légitimité tirée du suffrage universel et de l'autre le Guide suprême, qui tire sa légitimité du Sacré. On peut ainsi définir l'état Iranien comme une populo-théocratie.

Que dire des rapports de l'actuel président et du Guide Suprême ? Suite à l'affaire de la présence des femmes dans les stades, où on a vu un Khamenei mettre son veto au projet de d'Ahmadinejad, certains ont pu conclure que ce dernier ne faisait pas l'unanimité au Conseil des Gardiens. Mais l'affaire met en évidence un fonctionnement et une stratégie. Si, dans un premier temps, le Président a voulu donner des gages « réformateurs » à destination de l'Occident, il est évident que cette volonté était de restreindre l'influence du guide suprême, le réduisant à légiférer sur une affaire de priorité relative. Ainsi Ahmadinejad souhaite réduire les Mollahs à un rôle consultatif voire de caution théologique. Il initie là une mutation du système.

C'est le démiurge des Mollahs, et Khamenei sera son Hindenburg. Ahmadinejad, s'inscrit parfaitement dans un processus révolutionnaire. En son nom, il souhaite cumuler tous les pouvoirs. Point symptomatique de la mutation, la vieille rhétorique islamiste est mise de plus en plus de coté, il n'y plus qu'Ahmadineb parlant pour le peuple. Le tout est absorbé dans le total révolutionnaire, la lutte des dominés contre les dominants, à l'image de sa déclaration d'Octobre 2005. En d'autre terme la république islamique se socialise.

Ce glissement sémantique est favorisé aussi par la situation intérieure du pays que la psychorigidité théologique des Mollahs a précipité vers un chaos social : drogue, chômage, pauvreté urbaine etc..... Ahmadinejad se positionne ainsi à la fois comme héritier de la révolution Islamique et son réformateur. En dehors de cette bouffonne antinomie, il lui est par définition impossible de perdre la face, un tel héritier ne saurait concéder quoi que ce soit à la communauté internationale. L'enrichissement d'uranium est l'une de ses pierres d'angle médiatique essentielle, céder est de facto inenvisageable. Ce levier de puissance vis à vis de la communauté internationale le positionne bien évidemment en leader potentiel du monde musulman. Ce processus s'apparente étrangement avec l'idéal bolivarien.

The Bolivarian Revival

Le Bolivarisme est la volonté d'unir les peuples d'Amérique du Sud dans une unique entité nationale. Il est né dans la première partie du 19éme siècle, avec Simon Bolivar « El liberator », fortement influencé par la pensée de Jean-jacques Rousseau. Cette idéologie prêchait la libération et l'union des peuples américains contre l'impérialisme espagnol ou portugais ainsi que la suprématie de l'église. Chavez adapte le concept à son époque, en inversant les rôles et s'érige en héritier de Bolivar en désirant lutter contre ce qu'il nomme l'impérialisme nord-américain, au nom du Sud. Le Bolivarisme à la Chavez se pose en contre poids ou comme alternative au Mercosur. Pour le moment le projet a vu le ralliement de la Bolivie, du « cocaleros » Evo Morales et de l'Equateur.

L'ex colonel de l'armée de terre est aussi, comme son homologue Iranien à la conquête du pouvoir absolu. Le 4 septembre 2006, il annonce l'organisation en 2010 d'un référendum qui prévoit la modification de la constitution afin d'abolir toute limite du mandat présidentiel. La presse dénonce cette proposition comme un projet de présidence à vie déguisé. Et le 18 janvier 2007, le Parlement vénézuélien accorde les pleins pouvoirs à notre héros bolivarien, limité à une durée de dix-huit mois, c'est un blanc seing pour légiférer par décrets.

Au sein de l'armée dite « armée bolivarienne », on annonce une chasse aux anti-Chavez. Selon la Constitution, rebaptisée aussi Bolivarienne, un membre des forces armées doit obéir à la nation et à elle seule, non à un projet politique ou à un individu. De plus les chaînes de télévisions opposées à Chavez voient bizarrement leur concession stoppée, et ce sera le cas de Radio Caracas Télévision en mai prochain.

On commence à ficher et mettre en data base les opposants, par l'intermédiaire de leur carte d'identité. Les forces armées sont employées aussi dans différents programmes de développement comme les travaux public, la vaccination et la construction de logements afin d'endiguer l'américanisation croissante du pays. L'opposition y verra une militarisation du pays, le « tout embrigadé » propre au totalitarisme, d'où la création d'une grande « réserve militaire » atteignant 1,5 millions de volontaires. Hugo Chavez est en voie de prendre le contrôle total du pays.

Il prépare ainsi son leadership dans la région, processus inéluctable de l'édification d'une puissance totalitaire en gestation. Octobre 2004, Chavez signe avec la Russie un accord portant sur l'énergie et la livraison d'armes légères et avions de combat. Il se place aussi comme successeur de Fidel Castro en se rendant régulièrement au chevet du barbu grisonnant. Il tente par tous les moyens de se présenter comme une alternative fiable aux Etats-Unis dans la région. Comme nous l'avons vu en introduction, avec son intermédiation à propos de la dette Nicaraguayenne vis-à-vis de l'Iran, il tente de regrouper par différentes unions économiques les pays des Caraïbes, d'absorber le Mercosur. Enfin le Venezuela devient le partenaire privilégié principal de la Chine dans la région. Par son importante croissance militaire, il se place en puissance centrale pour la région, à l'image d'un Iran qui, comme nous l'avons constaté précédemment, veut être au centre du monde musulman.

Reste maintenant à Chavez à abattre le dernier contre-pouvoir, l'Eglise. Il sait qu'il ne pourra se priver de spirituel pour conforter son pouvoir. Il sait aussi qu'il ne pourra pas compter dans sa révolution socialiste sur le soutien de l'église catholique ni sur le soutien des églises évangélistes fleurissant en Amérique du sud. Cependant, il ne peut se passer du Christianisme : « Je suis chrétien et je pense que le socialisme doit se nourrir des courants les plus authentiques du Christianisme ». Il s'agit ici d'une allusion voire d'un retour, d'une sortie du placard de la « Théologie de la Libération », condamnée par Jean Paul II en son temps. Le christianisme est assimilé à une lutte des classes associant un christ marxiste. On peut envisager dans les dix-huit mois prochains, des tensions entre le clergé et l'état bolivarien. C'est aussi par la « théologie de la libération » qu'il rejoint idéologiquement un Ahmadinejad, car le message évangélique mélangé aux idéaux révolutionnaires d'abolition des classes au nom du Vrai Christ marxiste, pourrait nous faire conclure à une nouvelle forme de Djihad.

Les magiciens du Socialoccultisme

Comparons les discours :

Déclaration d'Hugo Chavez : « Le monde contient assez pour tous. Mais il se passe que certaines minorités, les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ, les descendants des mêmes qui ont chassé Bolivar d'ici et qui l'ont aussi crucifié à leur manière à Santa Marta là- bas en Colombie, une minorité s'est emparée de la richesse du monde, une minorité s'est emparée de l'or de la planète, de l'argent, des minerai,s des eaux, des bonnes terres, du pétrole, des richesses et ils ont concentré les richesses dans leur mains : moins de dix pour cent de la population de la planète sont pauvres et chaque jour il y a davantage de pauvres dans le monde entier ».

On aurait pu même ajouter que ce sont les mêmes qui ont chassé le prophète de La Mecque. Nous sommes là dans un discours inspiré initialement de la théologie de la Libération, certes. Mais aussi par son ambiguïté indéniable on peut comparer cette rhétorique à celle d'un Ahmadinejad par exemple avec sa déclaration du 14 décembre 2005 : « Ils ont inventé le mythe du massacre des juifs et le placent au-dessus de Dieu, des religions et des prophètes. Si quelqu'un dans leurs pays met en cause Dieu, on ne lui dit rien, mais si quelqu'un nie le mythe du massacre des juifs, les haut-parleurs sionistes et gouvernements à la solde du sionisme commencent à vociférer ».

« ILS », le complot qui permet aux dominants de tenir le monde. « ILS » sont riches et asservissent le monde, et nous, Chavez et Ahmadinejad nous LES confondons aux yeux du monde, NOUS les révélons, NOUS faisons apparaître la Vérité. Ce sont bien les magiciens Socialoccultistes de Philippe Muray (1) et tous les ingrédients de la thèse de ce dernier se retrouvent chez nos deux tyrans en quête de pouvoir absolu : le culte des ancêtres, les martyrs de la Djihad, ceux de la révolution, la crucifixion du liberator, les cautions post-mortem de Khomeiny, le Che et la révérence au prochain mort : la visite à Fidel Castro, comme une visite anachronique de Benito Mussolini au chevet de Garibaldi, de rouge chemise vêtu. Pour l'un le prophète et pour l'autre le Liberator, leurs glorieux ancêtres.

On retrouve aussi la Nécromancie du monument des martyrs de la Révolution : les mots, le verbe thérapeutique, comme venant d'un Jésus Marxiste, soigner le monde malade des complots sionistes et impérialistes. Changer tout ça avec une formule magique, inonder de pétrole « bon marché » les Etats-Unis malades du Capitalisme. Dans une vision, dans un songe, voir détruire Israël en une seule tempête, écrire et changer l'histoire, la sublimer par le négationnisme, ou bien douter du 11 septembre, devenir dans une ultime orgie médiatique de clichés, le prophète de la Libération. Autour de ces charlatans toujours les mêmes « moutons de panurge », adeptes du révisionnistes mondains, ou bien alter adeptes des complots de la CIA, apologistes des charniers de l'Humanité en tous genres. Et cela pour guérir le monde, malade. Ce sont nos magiciens du socialoccultisme. Ce n'est plus une religion, ce n'est plus un idéal politique, c'est l'incarnation post-moderne du « tout pour aller » au néant. Fort est à prévoir comme le savait Muray que les cadavres, tels un rituel occulte continueront à s'empiler dans l'anonymat apocalyptique d'une fosse commune, matière première putride de ces alchimistes avides d'accomplir leur oeuvre noire.

C'est ici que nos deux magiciens se sont rencontrés, il n'y avait pas de hasard, ni de nécessité économique. Ils devaient se rencontrer pour former une « Bête » socialoccultiste. Encore moins une religion, encore moins une politique, un tout tendant vers un pur Chaos. Héritiers des révolutions du XXe siècle, ils sont celles du XXIe. Observons des constantes : le parcours d'un révolutionnaire n'oscille qu'entre deux destinations, la mort en martyr ou finir despote petit père des peuples en honorant ces mêmes martyrs à chaque anniversaire de la révolution : un euphémisme pour parler d'un bain de sang avec la prise progressive du pouvoir absolu avec, la volonté au nom des « victimes » d'asservir. Au nom des morts, allez à la mort !

Quel développement pour l'avenir ? On parle déjà, de groupes de guérilleros du Hezbollah dans la jungle colombienne alliés au FARC. Bien qu'à l'état de rumeur, on peut légitimement s'inquiéter, comme Alfredo Valladao (2), de l'introduction de la problématique du Moyen Orient en Amérique Latine. Y aura-t-il extension de la Djihad à l'Amérique du Sud? À noter qu'il y a d'importantes communautés palestiniennes, syriennes ou moyen-orientales sur le continent ainsi qu'une communauté Juive non négligeable. On peut ainsi supposer qu'un Hugo Chavez joue avec le feu et pourrait se faire complètement dépasser par un Ahmadinejad. Comme Hitler a complètement absorbé Mussolini.

Le développement d'une guérilla Djihadiste en Amérique du Sud, financée par le fond international d'assistance, aiderait, dans un premier temps, un Chavez pour faire pression sur ses voisins du Mercosur et dans un second temps, permettrait à l'Iran en élargissant sa terre de Djihad d'accroitre son contrôle sur le despote Bolivarien.

L'Amérique du Sud après le Moyen Orient, l'Europe, l'Amérique Latine deviendra-t-elle une terre de Djihad ? Contentons-nous de préciser qu'au titre de pays associé, le Venezuela vient d'entrer au sein de la Ligue des pays arabes.

Jérôme L.J di Costanzo

(1) Philippe Muray, le XIXe siècle à travers les âges, 1984, Denoël ; réédition en 1999, tel, Gallimard.
(2) Libération du 29/01/07, Alfredo Valladao, directeur de la chaire « Mercosur », institut de sciences politiques de Paris
17 septembre 2008, 23:04   El vuelo del B24
Un article qui appelle Bolivar "El Liberator" est, de façon certaine, très bien renseigné sur l'Amérique latine.
Consolidated Vultee B-24 Liberator USAF

17 septembre 2008, 23:56   Chavez et l'Iran
Au demeurant, ce que dit l'article ne me semble pas, sur bien des points, inexact.

Il est dommage qu'à vouloir trop prouver il sombre dans l'exagération. Monsieur Chavez est devenu une caricature, mais il n'en est pas au niveau iranien. Quant à Monsieur Morales, il faut tout de même souligner qu'il est peut-être un cocalero, mais qu'il a encore très récemment recueilli l'approbation de la majorité de ses concitoyens dans un référendum.
Il y a à boire et à manger dans cet article mais l'auteur est un vrai connaisseur du continent sud-américain.

Par contre je ne peux pas croire que le Nicaragua doit 152 milliard de dollars à l'Iran.
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