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Quelle est la position des in-nocents et du parti de l’In-nocence sur la question de la prostitution ?

Envoyé par Utilisateur anonyme 
A moins que les remarques des in-nocents sur le sujet ne m’aient échappé, je ne crois pas que ceux-ci se soient beaucoup exprimés à propos de la prostitution, dont il est tant question ces temps-ci. Il me semble pourtant que ce sujet devrait intéresser les membres et sympathisants de l’In-nocence, ne serait-ce que pour la raison qu’une telle question amène à traiter de deux thèmes qui sont chers au parti, à savoir : la liberté des femmes et le Grand Remplacement.

Que l’on pense que la prostitution est un asservissement ou qu’on estime qu’elle relève au contraire de la liberté de chacun de disposer de son propre corps, puisque le prétendu plus vieux métier du monde est essentiellement pratiqué par des femmes, on est nécessairement amené, si l’on s’interroge sur l’opportunité de permettre ou d’interdire une telle activité, à s’intéresser à la condition des femmes dans la société. Or, c’est une idée assez largement partagée sur ce forum, je crois, que la liberté des femmes est un fait caractéristique de la civilisation européenne et tout particulièrement de la civilisation française, et qu’elle mérite éminemment d’être défendue.

D’autre part, il est notoire que la majorité du contingent de femmes réduites à l’état d’esclaves sexuelles au sein de réseaux internationaux est issue du Grand Remplacement. Si bien qu’on pourrait sans doute comparer la dégradation des conditions d’exercice de la prostitution en France avec le délabrement épouvantable des prisons surpeuplées. Dans les deux cas, on peut observer la conséquence marginale mais très avancée, pour peu qu’on se donne la peine d’y regarder, d’une catastrophe bien plus vaste, le Grand Remplacement, dont est menacée la France entière, et non pas seulement ces déclassés que sont prisonniers et prostituées.

C’est pourquoi je serais curieux de connaître les opinions des uns et des autres sur une question qui, finalement, n’est pas si marginale qu’on pourrait le croire au premier abord. (J’ignore si le parti a une position officielle sur la question.)

Quant à moi, voici ce que j’en pense, ou crois en penser, car je ne suis jamais très sûr de mes propres idées. Il me semble qu’il est aussi absurde de vouloir interdire la prostitution au prétexte qu’il existe des femmes réduites à l’état d’esclaves sexuelles (qui sont, il est vrai, la majorité des prostituées, mais une majorité dont la cause est le Grand Remplacement), que de prétendre interdire, par exemple, le personnel de maison, au prétexte qu’il existerait des personnes réduites à l’esclavage dans certaines demeures !

On a trop à l’esprit ces femmes esclaves des réseaux, quand on pense à la prostitution. Pour se faire, selon moi, une idée de ce que pourrait être une prostitution acceptable, on devrait songer davantage aux hommes qui se prostituent, car il en existe, et leur prostitution est sans doute majoritairement libre en France. (J’écris « sans doute majoritairement », parce qu’il n’est pas exclu, après tout, qu’il existe aussi des hommes réduits à l’état d’esclaves sexuels, je ne sais.) C’est l’indépendance de ces hommes qui devrait être garantie aux femmes qui se prostituent. Il existe d’ailleurs, selon les statistiques, un petit pourcentage de femmes prostituées indépendantes, c’est-à-dire libres.

La prostitution est peut-être la dernière liberté qui reste à ceux qui n’ont plus rien, et même, pourquoi pas, à ceux qui estiment n’avoir pas assez : je veux parler de la possibilité de disposer à sa guise de son propre corps, ‘‘pour s’en sortir’’, ou seulement pour vivre mieux. En ce sens, on pourrait sans doute comparer la prostitution au suicide, en cela qu’elle constitue elle aussi une espèce de ‘‘sortie volontaire’’, c’est-à-dire la résolution, par des moyens certes extrêmes, mais bien volontaires, libres, d’une situation inacceptée. Se prostituer est donc, selon moi, comme se suicider, l’une des ultimes libertés de chacun. Être prostitué par des brutes, comme être assassiné, c’est, par la volonté d’un autre, être anéanti, réduit à rien, c’est-à-dire à l’état de chose.
Renaud Camus a signé la pétition de Causeur je crois bien.
C'est le genre de sujet sur lequel je n'ai personnellement aucune position arrêtée. Tout comme pour le mariage pour tous, elle change dès qu'un protagoniste a fini de parler.

Bref, je conclus de la même façon que pour le mariage pour tous : qu'on laisse ces gens faire ce qu'ils veulent, qu'on les laisse vivre !

En revanche, la prostitution est souvent une traite des femmes (africaines ou de l'est de l'Europe). Il faut combattre sans relâche ceux qui font rentrer ces filles illégalement.
Citation
Christophe Rivoallan
C'est le genre de sujet sur lequel je n'ai personnellement aucune position arrêtée. Tout comme pour le mariage pour tous, elle change dès qu'un protagoniste a fini de parler.

Bref, je conclus de la même façon que pour le mariage pour tous : qu'on laisse ces gens faire ce qu'ils veulent, qu'on les laisse vivre !

En revanche, la prostitution est souvent une traite des femmes (africaines ou de l'est de l'Europe). Il faut combattre sans relâche ceux qui font rentrer ces filles illégalement.

Je cosigne.
Il me semble qu'il faille tout simplement condamner tout proxénétisme.
J’ai été particulièrement touché par le film de François Ozon « Jeune et Jolie » où il est question de la prostitution volontaire d’une adolescente.
Il s’agit là de s’interroger sur l’indignation de la mère, naturellement féministe, quant à son expression sur la manière dont sa fille s’approprie la liberté de disposer de son corps, comme si la morale révèlait ses frontières d’époque.
Là où il y a offre et libre négociation, il n'y a pas contrainte, il y a convention de gré à gré, comme chez la boulangère ou le menuisier, et ça devient pure folie idéologique que de vouloir "pénaliser" le "consommateur" et de déclarer en se donnant des airs, comme je ne sais plus quelle ministre récemment, "qu'un femme mérite mieux qu'un coup". Une femme mérite d'abord et avant tout de décider ce qu'elle est prête à faire, à choisir et à négocier pour son compte quel qu'en soit le moment. Le proxénétisme quant à lui est un délit déjà passible des tribunaux de même que la séquestration, l'esclavage, etc.

Ce projet de loi n'est que poudre aux yeux ; il n'est conçu que sous la pression intérieure de ceux qu'inspire un désir de paraître faire le Bien, le bien moral apparent, son masque, son travesti, étant devenu le bien politique et l'atout politique absolus de ces temps, sans égard pour le reste, à commencer par la vie des gens. N'emmerdez pas trop les gens disait Pompidou qui ignorait que deux générations plus tard des dingues abuseraient du pouvoir que leur ont confié les urnes pour se grandir à leurs propres yeux en couvrant de culpabilité fausse et de pénalités et taxes en tous genres tout ce qu'ils classent dans le bord adverse à l'idée qu'ils se font du Bien et qui les a momentanément portés au pouvoir.

It takes two to tango comme le veut le dicton populaire anglais. Voici une équipe gouvernementale qui autorise le tango, est résolu de ne pas inquiéter les danseuses de tango, mais met en garde tout danseur de tango homme que son activité va tomber sous le coup de la loi et qu'il s'expose, s'il s'obstine, à une amende de 1500 euros et à une inscription sur le fichier des délinquants danseurs.

Alfred Jarry, dans sa tombe, doit avoir une banane à faire pâlir, pardon, à faire rougir jusqu'à Mme Taubira.

[message modifié]
Moi qui m'attendais, connaissant les socialistes, leur horreur de l'ordre moral et leur grande sollicitude, que la passe avec une prostituée finirait par être remboursée par la sécu, je n'y comprends plus rien.

(message corrigé)
Citation
Cassandre
Moi qui m'attendais, connaissant les socialistes, leur horreur de l'ordre moral et leur grande sollicitude, que la passe avec une prostituée finirait par être remboursée par la sécu, je n'y comprends plus rien.

(message corrigé)

Tout pareil. Faire la p... selon le PS, je croyais que c'était l'horizon existentiel de la femme, l'un des moyens, mis à sa disposition par une société réduite à un distributeur automatique de "droits", de sa fière émancipation (à la 20e passe de la journée, une prostituée est forcément émancipée). Mais il semblerait que non, puisque la gauche au pouvoir contrarie beaucoup ce genre d'énergumènes. (Mais qui a inventé le terme marxiste de "travailleuse du sexe"?!)
Citation
Dominique Docet
Il me semble qu'il faille tout simplement condamner tout proxénétisme.

Le fait de tirer profit de la prostitution d'autrui n'est pas forcément immoral en toutes circonstances. De nombreuses prostituées recourent aux services de proxénètes de leur plein gré pour leur confier l'organisation de leurs périples professionnels. En échange de la moitié des gains des prostituées, certains proxénètes mettent à la disposition des filles des appartements et des vigiles qui leur permettent de travailler facilement et en toute sécurité. Tant qu'ils ne transforment pas leurs clientes en esclaves, les proxénètes sont aux prostituées ce que les agents et les "tourneurs" sont aux artistes.
Alexandre Benfredj,
l'artiste est lié à son agent dans le cadre d'un contrat établi en bonne et due forme. Je ne suis pas persuadé que ce soit le cas entre le dit " proxénète" et la prostituée qui fait appel à ses services. Les avantages que tirent les uns et les autres des faits des uns et des autres restent flous. Il n'en reste pas moins que le proxénétisme résonne comme une exploitation dans les faits. Si la prostitution n'a pas de raison d'être interdite, les conditions dans lesquelles elle s'exerce peuvent être discutées.
Citation
Dominique Docet
l'artiste est lié à son agent dans le cadre d'un contrat établi en bonne et due forme. Je ne suis pas persuadé que ce soit le cas entre le dit " proxénète" et la prostituée qui fait appel à ses services. Les avantages que tirent les uns et les autres des faits des uns et des autres restent flous.

Même sans contrat, les prostituées jouissent parfois d'une plus grande liberté à l'égard de leurs proxénètes que la plupart des salariés vis-à-vis de leur patron.

Si le proxénétisme est une forme d'exploitation à condamner, demandons l'interdiction des agences d'interim.
Enfin non. Le proxénétisme est absolument indéfendable en droit et en morale, nonobstant tout le reste qui peut être évoqué pour sa défense (le caractère trouble, co-dependant, SM, etc. de la relation entre Prosper et ses travailleuses). En dehors de la licence poétique, le proxénète ne peut pas être comparé à une agence d'intérim, laquelle est déclarée, paye des impôts, est juridiquement responsable (dans une certaine mesure) vis-à-vis de l'employé intérimaire et s'interdit l'usage de la contrainte de corps (la torgnole pour désobéissance, etc.) car elle est soumise au Droit français; au plan moral, car le plan moral existe, invisible et sous-jacent, l'exploitation financière des sentiments est à mes yeux un crime contre l'humanité, et du reste, le proxénète n'est pas le seul à s'en rendre coupable -- il arrive que certaines courtisanes sombrent dans ce sinistre travers, sans pour autant être reconnues toujours comme "travailleuses du sexe" -- cependant que chez lui, cette forme odieuse de parasitage est consusbtantielle à l'objet de son entreprise; elle figure toujours, à des degrés divers, dans ses mobiles apparents.
Citation
Francis Marche
l'exploitation financière des sentiments est à mes yeux un crime contre l'humanité
Faudrait-il donc un procès de Nuremberg pour les publicitaires et l'ensemble de leurs clients ?
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