Communiqué n° 1678, lundi 13 janvier 2014
Sur la création d’un ministère de la Beauté
Le parti de l’In-nocence, face au massacre des paysages, au devenir-banlieue généralisé du territoire, à la croissance exponentielle de la laideur dans l'espace public du fait de sa commercialisation à outrance, de la signalisation sans contrôle, de l’incivisme et de la déculturation générale, en viendrait presque à souhaiter, malgré la bizarrerie provocatrice du nom, absurdement orwellien, la création d’un ministère de la Beauté. C’est bel et bien en tout cas une nécessité politique urgente que la lutte contre la dégradation esthétique précipitée du monde sensible, où la nature souffre autant que les vestiges et témoignages patrimoniaux de la culture. Il en va de la dignité d’être, d’habiter, d’exister en tant que citoyen et que résident sur la terre. Contre la catastrophe à l’œuvre et face à la nécessité urgente d’une prise de conscience, pouvoirs publics et éducation ont de toute évidence un rôle capital à jouer, pour promouvoir au moins l’in-nocence esthétique et la mise en œuvre d'un progressif désenlaidissement.
