Elle diminue relativement, c'est mathématiquement certain.
En effet, la mort frappe plutôt les personnes âgées, mettons de plus de soixante-dix ans (l'espérance de vie des hommes est de 78 ans à peu près) qui appartiennent aux "classes creuses" ou qui sont des "enfants de la guerre", très peu nombreux. Il y a donc peu de décès.
Dans le même temps, la fécondité des françaises d'origine européenne est forte (il n'y a pas de chiffres officiels, mais Alain de Benoist, par exemple, qui n'est pas suspect de mollesse sur le thème, évoque un taux de fécondité, pour elles, de l'ordre de 1.75 (" la population française d’origine européenne, dont le taux de fécondité réel semble être de 1,7 ou 1,8 (ce qui est déjà beaucoup"), à rapprocher de Michèle Tribalat, qui indique " À 40 ans, les femmes musulmanes nées dans les années 1958-1968 avaient 2,8 enfants en moyenne, contre 1,9 chez les catholiques et 1,7 chez les femmes sans religion").
Dès lors, si meurent des personnes prises dans des classes d'âge peu nombreuses et naissent des personnes issues de classes d'âge nombreuses, il y a bien excédent naturel, donc croissance absolue.
En revanche, si on se projette à dix -quinze ans, ce seront les classes du baby-boom qui seront concernées principalement par les décès et là, sauf redressement inespéré, il y aura excès de décès sur les naissances dans la population considérée.