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Communiqué n° 1719 : Sur le redécoupage arbitraire du territoire français

Communiqué n° 1719, mardi 3 juin 2014
Sur le redécoupage arbitraire du territoire français

Le parti de l’In-nocence s’élève avec la plus claire énergie contre le redécoupage totalement arbitraire du territoire français tel que prétend l’imposer d’un trait de plume un président de la République sans appui dans le pays, sans soutien de la part de ses propres amis et manifestement sans culture historique. Si la carte que prétend imposer M. François Hollande entrait en vigueur, la vie et les repères de millions de Français seraient bouleversées du jour au lendemain au profit d’un conception purement abstraite du territoire national, aussi abstraite et dénaturée que celle qui ravage nos paysages et dévaste notre cadre de vie. Encore n’est-il même pas assuré que cette carte ait le moindre fondement économique, pratique ou logique sérieux. Telle qu’elle se présente, elle est le pur acte d’autoritarisme immotivé typique d’un pouvoir faible aux abois.

Le parti de l’In-nocence voit dans cette carte où la culture, l’histoire et l’épaisseur des siècles n’entrent pour rien et sont au contraire bafouées à chaque trait le prolongement rigoureux de cette façon désincarnée, purement conventionnelle, d’envisager le sens, et le rapport des mots avec lui, qui pousse l’appareil remplaciste à appeler obstinément “français” des individus qui de toute évidence et selon leur propre avis n’ont strictement rien de français — système qui atteint aujourd'hui, avec l’affaire Nemmouche, son point d’absurdité maximum, et de rupture espérons-le. Il faut à la France des Français qui soient français et des divisions administratives qui soient le reflet de son histoire et de son caractère. Nous ne voulons pas de régions de papier.

Le parti de l’In-nocence rappelle à cette occasion que son programme demande la suppression des régions et des départements et le rétablissement des provinces, quitte à regrouper certaines des plus petites, comme l’Aunis et la Saintonge. Il plaide pour la réunification de la Bretagne, celle de la Normandie, et il estime que si l'Auvergne doit être associée à d’autres partie du territoire, c’est au Limousin et au sud du Massif central, certainement pas à la Région Rhône-Alpes avec laquelle elle n’a rien à voir. La carte proposée par Mgr le comte de Paris est à cet égard infiniment plus raisonnable et plus “française” que celle du président de la République.
Ce redécoupage sanctionne l'élimination des coeurs territoriaux inutiles (les trois régions qui n'étaient point ouvertes sur la périphérie -- Limousin, Auvergne, Centre -- sont supprimées); seul doit subsister un coeur utile unique, celui qui se trouve directement relié au centre de commande extérieur à cet ensemble : Paris et la pastille territoriale qui l'entoure, holon asservi à Bruxelles et transmettant ses ordres aux régions. L'utilité de Paris-Île de France s'entend alors comme d'une simple courroie de transmission commandant au nom de Bruxelles treize terminaisons périphériques. Le schéma est bien fractal : la France territoire périphérique se compose exclusivement de sous-régions elles-mêmes périphériques, utilement jointes à un centre de commandement subalterne.

La fusion de l'Auvergne et de la région Rhône-Alpes est une absurdité qui témoigne de la profonde méconnaissance de l'histoire et de la géographie nationales : le Rhône sépare et irrigue (en permettant les échanges), depuis les origines, ces deux parties du territoire; l'axe Rhône-Saône est frontière et membrane des échanges entre les parties qu'il sépare. La fusion de ces deux régions atteste s'il en était besoin la vision européïste-utilitaire, holistique et sans respect pour le territoire national qui anime Paris.
Ce doit être la région Auvrhône, peuplée d'Auvrhôniens des Alpes. Plus haut on trouve la grande Picarpagne...

De toute façon, comme l'expliquait doctement le maire d'Ay (PS) Dominique Lévêque, "Vous savez, des Picards et des Champenois d'origine, il n'y en a presque plus, vu la mobilité des populations, alors..."
La mobilité des populations autre nom du Grand remplacement ? Bel euphémisme...
Selon le maire Philippe Martin, les lieux seuls n'ont pas d'âme, il sont indifférents à tout âme humaine (plus de Champenois, donc plus de Champagne et Reims, lieu sans âme aucune, vaut Toulouse qui vaut Clermont), et par corollaire ceux qui sont ici, sont d'ici, comme le dit Badiou des migrants clandestins.

La question de l'âme absente, partie, sans lieu identificatoire où elle aurait définitivement pris attache se pose encore et toujours dans cet espace européen évidé : l'âme existe mais elle est hors d'ici, insaisissable ---- comme l'Empereur, elle ordonne et ordonnance sans être vue. L'âme loge dans l'Idée, loin des corps physiques que sont les territoires.

Patocka pensait que la fin de la métaphysique ne se signale que par le retour de ce qu'il nommait métaphysique naïve, celle qu'exprime cette pensée européenne qui résonne dans toute l'armature politico-administrative du pays et du continent, du sommet aux terminaisons territoriales ultimes que sont les maires de bourgade.
"La mobilité des populations autre nom du Grand remplacement ? Bel euphémisme..."

Plutôt qu'un euphémisme, j'y vois une manière de négation sournoise du-dit Grand Remplacement par l'affirmation de son impossibilité logique. En effet, si on prétend ou constate qu'aujourd'hui, dans un pays donné, règne la "mobilité" de tous, il devient logiquement impossible de soutenir que quiconque puisse remplacer qui que ce soit. Si aucune "place" n'est tenue, aucune "place" ne peut être prise.

ERRATA : J'ai commis une erreur en attribuant ces propos à Philippe Martin. Après avoir revu le journal de FR3 d'hier, je rectifie, c'est Dominique Lévêque (PS) maire d'Ay qui les a tenus.
Maire d'Ay ? Alors on peut toujours espérer qu'il avait un peu trop bu.
Cher Marche,

vous parlez de l'âme d'un lieu, cela m'a fait penser à ces bâches publicitaires qui recouvrent nos monuments historiques. Un exemple, parmi tant d'autres, celui du palais de justice de Paris recouvert depuis hier de cette magnifique publicité.



Il faut évidemment l'autorisation de la ministre de la culture pour ce genre de choses. Comment douter, en voyant ces bâches un peu partout dans Paris, que élites n'ont plus conscience qu'un lieu, un mur, ou un bâtiment a une âme ?

La simple laideur de ces bâches aurait dû les arrêter mais, tout comme cette réforme territoriale, ces considérations métaphysiques ne pèsent pas lourd face à l'Argent, celui qui doit remplir nos caisses, celui que nous réclame Bruxelles, les 3%, celui de la cour des comptes, etc.
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