Le parti de l'In-nocence proteste une nouvelle fois, et avec la dernière énergie, contre la façon scandaleuse dont les médias presque unanimement — à commencer par les médias de service public — s'obstinent à présenter comme une bonne nouvelle, et de toute part reconnue comme telle, le taux de fécondité exceptionnel de l'actuelle population du territoire français. La moindre décence voudrait au moins que cette donnée incontestable soit soumise au public objectivement, comme un fait positif aux yeux des natalistes, comme le désastre écologique qu'elle est pour les autres. La question prête à tout le moins matière à discussion.
Le parti de l'In-nocence remarque d'ailleurs que les images qui accompagnent à la télévision l'exposé de cette prétendue bonne nouvelle, en fait catastrophique, sont systématiquement trompeuses, et ne montrent en rien la réalité du phénomène. Si les femmes en France ont deux enfant en moyenne, c'est que beaucoup d'entre elles en ont un ou pas du tout, ce qui est la sagesse étant donné l'état de la planète, et qu'une minorité croissante parmi elles en ont cinq, six, sept ou davantage. Le seul avantage éventuel d'un taux de fécondité élevé, assurer le maintien comparatif, en quantité, de notre peuple parmi les autres peuples, est une illusion : le taux de fécondité élevé sur le territoire de la France ne fait qu'assurer davantage encore l'effacement du peuple français.
Le parti de l'In-nocence souligne la totale contradiction qu'il y a de la part des médias à dénoncer quotidiennement, et à juste titre, les menaces qui pèsent sur les continents et les mers, en particulier du fait du réchauffement climatique, et, dans le même temps, à inviter leurs auditeurs à se réjouir du taux élevé de fécondité en France, alors que le développement démographique déréglé des récentes décennies est de toute évidence la principale raison des maux dont souffre la planète.