Communiqué n° 1723, mardi 17 juin 2014
Sur la nécessaire réforme du statut des intermittents du spectacle
Le parti de l’In-nocence approuve et soutient la volonté du gouvernement de réformer une bonne fois l’assurance chômage des intermittents du spectacle. Depuis trop longtemps ce régime spécial a été dévoyé pour se substituer au contrat d’embauche de droit commun, offrant ainsi à de trop nombreuses personnes qui ne sont pas réellement impliquées dans le spectacle vivant des conditions d’indemnisation abusivement généreuses, lesquelles grèvent lourdement les comptes de la nation.
Le parti de l’In-nocence, au-delà de l’enjeu économique, dénonce aussi ce grossier chantage qu’est le recours permanent par ce qu’il faut bien appeler une corporation bureaucratique au mot “culture”, s’agissant de ce qu’elle entend sauver. En effet, un examen froid de ce que les intermittents nomment généralement art ou création montre qu'il ne s'agit bien souvent, en réalité, que de l’un des innombrables avatars de l’industrie du divertissement et de l’hébétude — la Grande Déculturation. Il n’est d’ailleurs pas anodin que commerçants et industriels du tourisme soient sollicités par les manifestants, qui attirent leur attention sur les “retombées économiques” des bruyants festivals qui les emploient chaque année.
Le parti de l’In-nocence, dans ces conditions, accueille favorablement les menaces de disparition, à terme, de plusieurs de ces festivals du divertissement de masse, et souhaite qu’une partie des fonds publics ainsi économisés puissent être affectés à des manifestations relevant véritablement de l’art et de la culture.