Communiqué n° 1726, mardi 24 juin 2014
Sur la “Conférence nationale sur la notation des élèves”
Le parti de l'In-nocence s'insurge contre la mise en place, par le ministre de l'Education nationale, Monsieur Benoît Hamon, d'une “Conférence nationale sur la notation des élèves”, chargée de réfléchir activement à la suppression d'une notation jugée décourageante, au profit d'une nouvelle évaluation, plus “bienveillante”et “stimulante”. Obéissant à une idéologie post-bourdieusienne, M. Hamon confond, ou feint de confondre, inégalité et injustice ; dans la nouvelle école égalitaire qu'il appelle de ses vœux, les instituteurs et professeurs, dépossédés de ce qui est à la fois leur devoir et leur droit le plus légitime : discriminer, classer et juger les élèves, en seraient réduits à une simple fonction d'approbation et d'encouragement (il va d'ailleurs de soi que la plupart d'entre eux n'avaient pas attendu M. Hamon pour savoir faire preuve de bienveillance envers les élèves qui le méritent). Que les élèves eux-mêmes puissent grandement pâtir de cette absence de stimulation, de compétition et de reconnaissance, que personne, dans aucune classe d'aucune école, ne soit dupe et ne puisse ignorer que tel est meilleur ou plus doué qu'un autre, voilà bien un réel dont notre très dogmatique ministre n'a que faire -ou plutôt qu'il entend censurer.
Le parti de l'In-nocence demande instamment que de telles mesures d'arasement des capacités et des talents, si par malheur elles devaient voir le jour, s'appliquent en premier lieu dans le domaine du sport. On pourrait ainsi supprimer les podiums qui créent d'abusives hiérarchies entre athlètes, et, par exemple, cesser de compter les buts marqués lors des matchs de football. Plus de meilleur buteur, plus d'équipes battues, plus de nations humiliées.
