Cher Alain,
Je vois que nos relations s'améliorent, puisque les qualificatifs de mafieux et racailleux ne me sont plus attribués.
Je crains cependant que vous vous mépreniez : en effet, il n'y a pas, dans ma vision des choses, que l'homme et la nature, et il n'y a pas d'incohérence avec mes positions antérieures, car existe aussi Dieu.
La vision en cause est hiérarchique : en haut, Dieu. En-dessous, mais fait à son image, l'homme. Tout en bas, la nature, elle-même divisée en deux règnes, l'animal, classé par le Code civil dans les biens meubles, et enfin tout le reste. Cette société d'ordre devrait plaire au Parti, je pense.
Je reviens donc à la charge et me permets de vous indiquer que le but de l'homme est non la jouissance des biens terrestres mais bien celle des biens supraterrestres. La pensée de la mort doit nous habiter sans cesse car si notre future charogne retournera en poussière, ou plutôt en la terre dont Dieu tira Adam, notre âme comparaitra devant Dieu. Il n'est pas certain que le politiquement correct ait atteint son Tribunal et il est fort possible qu'il soit d'une certaine sévérité, comme il l'était à ce qu'on disait il y a cinquante ans.