Soutien aux dames du prix Femina

On apprend ceci dans Livres-Hebdo :

Le jury du Femina a décidé de ne plus attribuer son prix littéraire à l'hôtel Meurice, un palace parisien situé près du Louvre, en raison des déclarations du Sultan de Brunei, propriétaire de l'établissement, qui prône l'entrée en vigueur progressive de la charia dans le sultanat.

Resterait-il un hôtel de prestige à Paris, je ne parle pas de l'Ibis de la Gare de Lyon, qui n'appartiendrait pas à quelque sultan de Brunei ou du Koweit ?

Dire que c'est également au Meurice que descendait Salvador Dali...

S'il avait voulu imposer progressivement la charia au Meurice, je comprendrais, à la rigueur... Mais au Brunei ! Il est chez lui, y fait c'quy veut, dans sa taule...

Cher Monsieur Noroît,



M. de Brunei est tyran en son pays et hôtelier à Paris (encore que je ne sois pas bien persuadé qu'il accueille personnellement le client le torchon sur le bras en compagnie de son épouse, l'accorte Gisèle). Il y a séparation des genres, si je puis dire.

Chers Messieurs, vous êtes bien indulgents pour M. de Brunei et bien peu compréhensifs pour ces dames du Femina qui appliquent, à leur mode, le fameux principe de précaution (ce principe, comme tant d'autres inventions biscornues, n'hésitons pas à le récupérer à notre profit) : Après tout il doit bien rester, en cherchant bien, à Paris, quelques hôteliers qui ne sont pas tentés d'appliquer, dans leur privé, la charia, donnons-leur de préférence notre clientèle, quitte à se priver du plaisir de revoir l'accorte Gisèle, en passe de devenir l'accorte Malika.

Je suis moi aussi de tout coeur au côté de ces dames du Fémina : elles luttent aujourd'hui contre le Petit Remplacement des Capitaux et des Propriétés qui affecte les plus beaux bâtiments, hôtels, vignobles etc. français. Nul doute que demain elles rejoindront notre lutte contre l'autre remplacement, le Grand ?

Je suppose que ces dames se déplacent exclusivement en Vélib, puisque le pétrole nous vient très largement des pays arabes, dont la fameuse Arabie saoudite.