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Communiqué n° 1774 : Sur le rétablissement des provinces

Communiqué n° 1774, lundi 17 novembre 2014
Sur le rétablissement des provinces

Le parti de l’In-nocence constate avec la plus totale désapprobation que le chef de l’État et son gouvernement persistent dans leur projet de refonte des régions françaises, dont l’absurdité même avait pu donner l’espoir qu’il ne survivrait pas à son énoncé. Comme il n’est pas vivable, ni, surtout, admissible pour les populations, son adoption serait synonyme, comme pour tant d’autres initiatives du pouvoir, de considérables pertes de temps et d’argent.

Le parti de l’in-nocence rappelle son propre plan de suppression des départements et des régions, et de rétablissement des provinces, par agrégations d’actuels départements, et quitte à ce que les moins peuplées ou les plus exiguës de ces provinces rétablies se regroupent. Ce projet-là est le seul qui ménage les exigences d’administration suffisante et efficace, d’économie de fonctionnement et de respect des identités historiques.
Pensez-vous rétablir les provinces une fois la remigration achevée ou le contraire, ou encore engager simultanément les deux réformes ?
Un pari vraiment audacieux serait de coupler les deux réformes simultanées avec une vaste campagne nationale d'inversion des effets de la Grande pelade et des vilains fenestrages.
Ah oui, tiens, la question paysagère semble avoir été négligée par les théoriciens du Bloc identitaire. Or, sachant que les immigrés ont largement concouru à l'édification de tant de bâtiments à travers le pays, on priera les "remigrés" (dont le départ en bon ordre fera nécessairement baisser la population française), de déconstruire un certain nombre de bâtiments avant de partir.
L'idée n'est pas si saugrenue qu'elle en a l'air, parce que la vaste entreprise de travaux publics que constituera le démantèlement de ces bâtiments réalisera une telle relance de l'emploi que les remigrants pourront ainsi participer au financement du coût de leur "rapatriement".
Bien vu, Messieurs. Va pour le slogan : Re-migration, Dé-construction, In-nocence !
Commune - Province - État ; la trinité administrative de la France.
Hum... La dernière fois qu'on a sorti le CPE, cela n'a pas eu grand succès.
Vous devriez peut-être publier une carte, pour qu'on comprenne mieux votre position.
Il y avait trente-six provinces (trente-quatre plus Nice et la Savoie, conquises après la disparition des provinces)
Je crois que votre position revient à dire, essentiellement, que, par rapport à la situation existante, vous êtes pour la fusion des deux Normandie, le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, le partage de Midi-Pyrénées entre l'Aquitaine et le Languedoc, peut-être pour la séparation de Nice d'avec Paca, peut-être pour la séparation de la Savoie d'avec Rhône-Alpes.
Il y aurait à peine plus de vos provinces qu'il n'y a de régions actuellement, mais trois d'entre elles seraient agrandies, et quelques nouvelles seraient créées, de petites tailles.

En ce qui concerne les départements, vous vous ralliez à la solution de la suppression (on pourrait ironiser sur votre position : actuellement, vous êtes pour leur suppression : ils sont récents - deux siècles. Mais, cette suppression effectuée, dans deux siècles vous serez pour leur rétablissement : ils auront existé il y a plus de deux siècles). Une solution moins radicale est celle décidée sous Sarkozy : le département continue d'exister, mais ce sont les mêmes conseillers territoriaux qui siègent au conseil du département et au conseil de la région.

Quant aux régions, je dois dire que le principe des modifications que vous préconisez - revenir deux siècles en arrière - me laisse largement dubitatif.
Personnellement, en ce qui concerne les régions, j'en tiens pour la conservation de ce qui est.
Selon les deux principes suivants :
. Cela a la légitimité de ce qui existe depuis pas mal de temps.
. Cela avait été assez bien conçu, avec largement le principe : à chaque grande ville sa région (d'où les deux Normandie (celle de Rouen et celle de Caen), d'où Nantes hors de Bretagne), sauf quand une grande ville est proche d'une très grande ville (et cela fait alors une très grande région : Nice est englobée dans la région dont la capitale est Marseille, Grenoble dans celle dont la capitale est Lyon).

Et par exemple je doute que les Toulousains accueilleront avec enthousiasme votre proposition de les rattacher au Languedoc.
Pas mal de provinces sont à l'origine d'un seul département. En accordant à ces départements le droit de constituer des provinces (qui se regrouperont - ou non - avec une province voisine), vous leur accordez un privilège difficile à justifier.
Nice et la Savoie n'ont pas été conquises mais offertes à la France par le royaume de Piémont-Sardaigne en remerciement de l'aide apportée à l'unification italienne.

Vous avez chapitré Zemmour pour nettement que ça, parfois.
1° Elles ont été conquises par la France de la République en 1792, c'est-à-dire juste après la disparition des provinces (en 1790), comme je le disais, et reperdues en 1814.
Coup raté, mais vous ferez peut-être mieux la prochaine fois...

2° La formule "offertes en remerciement" est évidemment admissible, mais n'est peut-être pas optimale et je pense qu'elle doit être assez rare.
Je mettrais plutôt "en contrepartie", et plutôt "cédées" ou "accordées". Donc : "Nice et la Savoie ont été cédées en contrepartie de l'aide accordée... " ou "Nice et la Savoie ont été accordées en contrepartie de l'aide fournie... "

Par exemple, dans wikipedia, à l'article "Italie", les mots employés sont : "Cavour refuse de céder la Savoie et Nice à la France. [...] Cavour [...] doit sacrifier la Savoie et Nice. La cession de Nice soulève de vives protestations, en particulier de Giuseppe Garibaldi, né à Nice. [...] le traité de Turin [...] prévoit l'annexion de la Savoie et de Nice à la France. "
Le mot "offerte" ne figure pas non plus à l'article "Nice", qui emploie le mot "cédée". C'est ce même verbe qui est utilisé à l'article "Savoie" (qui m'apprend - détail hors sujet mais savoureux - que, au plébiscite, on n'a pas jugé bon de distribuer des bulletins "non").
« Il y avait trente-six provinces (trente-quatre plus Nice et la Savoie, conquises après la disparition des provinces) »

Il faut être très fort pour voir dans cette curieuse phrase une allusion à l'éphémère conquête révolutionnaire plutôt qu'au rattachement définitif de 1860, mais bon, manifestement vous êtes beaucoup trop fort pour moi.
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