Communiqué n° 1781, vendredi 5 décembre 2014
Sur la ferme des mille veaux à Saint-Martial-le-Vieux
Le parti de l’In-nocence constate avec horreur que la sinistre usine à lait dite des “des mille vaches”, dans la Somme, fait école ; ou plutôt que la nouvelle usine à viande dite cette fois “des mille veaux”, à Saint-Martial-le-Vieux, dans la Creuse, procède du même mouvement délétère d’industrialisation de la campagne, du paysage, de la vie animale et de la vie tout court. La fabrique de l’homme remplaçable, indispensable au Grand Remplacement, est bien l’expression de cette conception mécaniste du vivant qu’on voit partout à l’œuvre dans la société et dans l'espace sensible, et dont les plus récentes victimes seront les malheureux veaux du plateau de Millevaches, qui ne verront jamais l’air libre et ne connaîtront l’herbe qu’industrialisée, elle aussi, par leurs tortionnaires déshumanisés. Que ces pauvres bêtes conçues pour la mort soient expressément destinées, en plus, aux marchés pudiquement appelés “méditerranéens”, et donc au supplice final de l’exécution halal, montre bien la cohérence de la conception remplaciste du monde, prête à échanger aussi bien les peuples contre les peuples que le vivant créé contre le vivant fabriqué. La notion de Grand Remplacement n’est pas une théorie du complot, comme on le prétend à tout hasard du Parti socialiste au Front national. Mais la réalité du Grand Remplacement, elle, est bien l’expression globale de la Grande Déculturation, de la décivilisation, de la déshumanisation de l’espèce.
