Communiqué n° 1806 : Sur une décision du Sénat concernant les éoliennes

Communiqué n° 1806, lundi 23 février 2015
Sur une décision du Sénat concernant les éoliennes

Le parti de l’In-nocence se réjouit profondément de la décision du Sénat de porter de cinq cents mètres à un kilomètre la distance minimale entre une éolienne et une habitation. C’est encore insuffisant et c’est très inférieur à ce qui se pratique dans la plupart des pays européens les plus développés. Néanmoins, étant donné la très alarmante croissance de la population française et la densité s’ensuivant de l’occupation humaine des sols, une telle mesure peut retarder sensiblement la prolifération du dit “parc éolien“. Or il ne sert à rien de se battre pour l'environnement si c’est par des moyens qui ruinent le paysage. Il ne sert à rien de lutter pour conserver un monde que l'on rendrait, de par cette lutte même, tout à fait sans attrait.

C'est le résultat d'un travail de fond mené par des centaines d'associations. Que de chemin parcouru en dix ans. Néanmoins, cet amendement du projet de loi sur la transition énergétique a peu de chances de passer l’obstacle de l’Assemblée Nationale, qui aura le dernier mot sur cette même loi. Malheureusement également, la commission développement durable du Sénat, tout comme Ségolène Royal, ont émis un avis négatif, rappelant que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) avait été saisie sur la question et que son rapport était attendu à la fin de l’année. Si la loi était votée, ce n'est pas moins de 90 % des projets qui seraient abandonnés ! En Bretagne, dans les pays de la Loire, en Normandie, où l'habitat est très dispersé, il n’y aurait plus guère de zones où le développement de l'éolien industriel serait possible. On ne sait si cette mesure s'appliquerait aussi aux projets déjà existants. Ce qui est certain, c'est que les pressions récurrentes du lobby éolien sur les élus et les pressions des promoteurs éoliens sur les fonctionnaires et les militaires commencent à lasser à peu près tout le monde. Nos idées avancent donc à grands pas car, si hier nous n'étions que des lunatiques passéistes, nos idées ont maintenant clairement droit de cité.