Il progresse, c'est certain. Sauf qu'il lui manque encore ce courage, plutôt cette audace, qui lui permettrait, non pas de soutenir Marine Le Pen (ne rêvons pas), mais au moins de cesser de la caricaturer bêtement, elle et ses propos, comme le ferait le premier journaliste de "Canal Plus" venu.
Mais il pourrait aller plus avant et nous dire que le jour n'est pas loin où l'on s'apercevra que l'ordre des préséances et des préoccupations, dans notre monde post-industriel, devrait se lire ainsi : que
la culture (laquelle inclut le religieux (ou l'inverse) et aussi, et pourquoi pas, les données ethniques et démographiques (c'est embêtant mais c'est comme ça)) est première par rapport à
la politique, elle-même plus décisive que
l'économie ; et que l'indéniable victoire du libéralisme, au moins pour le moment, pourrait bien porter sur ses flancs sa propre défaite à plus ou moins long terme lorsque se sera dissipée l'illusion économico-progressiste qu'il partageait avec feu son challenger (le marxisme).
M. Onfray ne dit rien de vraiment nouveau mais qu'il a au moins le courage, après d'autres (A. de Benoist, R. Debray), de le dire.
Quant à son "hédonisme freudo-marxiste" (pourquoi pas "lacano-trotskiste" ? ), qu'il se garde pour lui.