Pour les prépositions

Avez-vous noté ces horreurs, produites par le monde des médias : La loi "famille", la loi "santé", la loi "fin de vie" ? La suppression des prépositions est un attentat irréparable contre la langue, le signe d'un manque d'"oreille" épouvantable.

Cette façon de désigner les lois n'a rien de nouveau. Le giscardisme agonisant promulga par exemple la loi "Sécurité et liberté" au début de 1981, je me souviens très bien de cela. Il est vrai que le cousin de M. Bokassa était plus intéressé par les particules que par les prépositions.

Cette façon de désigner les lois n'a rien de nouveau, mais elle prolifère, convenez-en. Je m'en veux, du reste, de vous avoir offert bien involontairement une nouvelle occasion de taper sur VGE. Comme quoi, si on mesurait toujours les conséquences de ses actes, on ne ferait jamais rien.

C'est un truc qui marche assez bien. Quand quelque chose ne va pas, il faut spontanément penser à Giscard. Hormis la Peste noire, je ne vois pas beaucoup d'évènements fâcheux qui ne le soient pas plus ou moins reliés.

Je ne sais pas si c'est vous-même ou un de vos émules qui récemment disait déjà ici que tout le mal remontait à Giscard. En donnant pour exemple le petit déjeuner avec les éboueurs. Outre qu'il n'y a aucun mal - surtout pas dans notre "système de pensée" - à rendre hommage à des gens qui travaillent dur, je pense que c'était fait (l'a-t-on assez remarqué à l'époque !) avec toute la condescendance souhaitable. La condescendance a aujourd'hui changé de camp, toute la différence est là.

Vous pouvez rendre hommage au travail des gens sans les inviter chez vous. Quant à inviter des personnes qui vous sont inférieures et faire cela avec condescendance cela confirme que des maîtres ont bien une âme de valet.

Vous pouvez même inviter les gens sans vous soucier des formes. Voyez plutôt :

Bonjour
je me permet de vous envoyer ce mail de la part de N* V*, nous organisons le 4éme salon des Rencontres Littéraires le 10 Mai 1 15 à M* on aimerai avoir tors ou quatre auteurs pour enfants, je vous fait parvenir aussi le l'affiche avec tout le programme merci d'avance
Cordialement

(Je tiens à préciser que le M* ne dissimule ni Marseille ni une ville de gauche, encore moins une ville "populaire".)

Toutes les villes sont atteintes par le Grand Remplacement, les qualificatifs de gauche ou populaire ne veulent plus dire grand chose. D'après votre nom on pourrait supposer que ce M* dissimule... Rouen, ce qui serait particulièrement vicieux. Je cite encore trois noms, car les devinettes m'amusent : Meudon, Montargis, Montauban.

La Suisse financière n'est pas épargnée : un "directeur" d'une grande banque que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam m'appelle d'emblée "Alain" ; après m'être exaspéré en usant de mon très mauvais allemand, passant par un anglais neutre, j'ai idée d'asticoter le type en lui demandant comment est son français. Choc : au détour d'une phrase, l'olibrius me tutoie ! il me tutoie !!
Franchement, je dois dire que je n'en suis pas revenu...

Plutôt insulter les gens en y mettant les formes, n'est-ce pas ?