Totalement stupéfiant, et plus le temps passe plus ils le sont. Les
Maîtres fous ont plusieurs fois failli être censurés. Voir aussi
Petit à petit, qui est un bon documentaire africain sur... Paris en 1967. Les micro-trottoirs d'alors révèlent un Paris quasi-vide, en tous cas, vide de visiteurs (touristes authentiques et inauthentiques qui en encombrent l'espace aujourd'hui). Même remarque pour cette petite merveille de série télévisée montrant les rats de l'Opéra Garnier en sarabande sur les toits de l'édifice :
l'Age heureux qui m'avait fait tant rêvé quand j'avais dix ans; on y suit parfois les pas d'une fillette qui va seule à pied de l'Opéra au Palais royal ou qui se promène le long des grilles de Tuileries vêtue d'un
blizzand ou d'un imperméable noir extrêmement brillant dans le goût parisien de l'époque. Tout cet espace est quasi-vide, et on sent que rien de mal ne peut arriver à l'enfant. C'était l'époque où les agents de police étaient encore gantés de blanc.
La surpopulation humaine, quelle que soit la ville hormis Tokyo qui sur ce point était pire qu'elle ne l'est aujourd'hui, est ce qui frappe d'abord lorsqu'on compare les vues cinématographiques des villes entre cette époque (le milieu des années 60) et la nôtre. L'explosion démographique explique majoritairement le sentiment d'insécurité qui règne en milieu urbain, car ce sentiment, en plus de l'insécurité effective, existe bel et bien, partiellement indépendant du degré réel d'insécurité.