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Communiqué n° 1821 : Sur l’Institut Kurde de Paris

Communiqué n° 1821, jeudi 16 avril 2015
Sur l’Institut Kurde de Paris

Le parti de l’In-nocence jugerait désastreuse la fermeture, qui menace gravement, de l’Institut Kurde de Paris, 106, rue La Fayette. Cette institution sans grands moyens a joué un rôle considérable depuis des lustres pour faire se rencontrer et se parler les plus variées des forces en présence au Proche-Orient. À ce titre elle a constitué un élément précieux pour la diplomatie française, autant et plus que pour la cause kurde, envers laquelle la France a depuis près d’un siècle une dette d’honneur, après la trahison, lors du traité de Sèvres, des promesses faites aux Kurdes durant la Première Guerre mondiale. Ce n’est pas à l’heure où la réalisation de ces promesses paraît se rapprocher, et alors que les Kurdes jouent un rôle plus déterminant et favorable que jamais dans les conflits qui ravagent l’Irak et la Syrie et menacent d’incendier le monde, qu’il convient de laisser se clore le site de vieilles amitiés. Les raisons économiques évoquées ne sont d’aucun poids au regard des folles dépenses engagées pour tâcher de s’attirer la sympathie de peuples qui nous détestent et nous méprisent. La France doit sauver l’Institut Kurde de Paris.
Longue vie à l'Institut kurde...
(On écrit correctement Institut [majuscule] kurde [minuscule], comme on écrit Institut catholique de Paris, Institut français de géopolitique, et aussi République française, Assemblée nationale, Parti socialiste, École polytechnique, et non en faisant commencer le substantif par une minuscule et l'adjectif par une majuscule).

Je trouve que dire que la France a une dette d'honneur envers les Kurdes du fait de la trahison des promesses à eux faites par elle pendant la Première Guerre mondiale est un peu excessif.
En effet :
. On trahit un engagement, mais une promesse, on ne la tient pas plutôt qu'on ne la trahit.
. Ces promesses n'avaient pas été tellement explicites ni tellement solennelles.
. Dans la mesure où elles avaient été faites, elles avaient été faites pendant une guerre, à une population appartenant au camp ennemi. Or, en guerre, il n'est pas immoral de tromper, et particulièrement de tromper l'ennemi.
. Les Kurdes de l'Empire ottoman, en fait, restèrent fidèles à l'Empire ottoman.
Enfin. je dois dire que j'en ai personnellement un peu marre des dettes de la France à l'égard de telle ou telle population.
Je crains fort que le Traité de Sèvres n'ait justement prévu de donner satisfaction aux Kurdes...
Très juste, cher Jean-Marc.

Le traité prévoyait une zone autonome kurde (article 62), laquelle, une année après l'entrée en vigueur du traité, pourrait demander son indépendance au Conseil de la SDN, indépendance qui deviendrait effective si le Conseil jugeait les populations capables de cette indépendance et s'il recommandait de la leur accorder (article 64).
C'est donc la non-application du Traité de Sèvres qu'il fallait incriminer, et non le traité lui-même.
Cette bourde du communiqué m'avait échappé
.
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