Puisque nous en sommes aux "journaux de référence", tournons-vous vers le Garofi :
David Goldberg serait mort suite à une chute
[
www.lefigaro.fr]
Dans les commentaires, je demande :
"serait mort". Il est mort ou il n'est pas mort ?
Un abonné me répond :
L'incertitude ne porte pas sur la mort mais sur ses circonstances. Le conditionnel est donc tout à fait justifié. Auriez-vous préféré une phrase du type: "il est mort mais on n'est pas tout à fait sûr que ce soit d'une chute"? Il y a (ici et ailleurs) assez d'entorses au français pour ne pas en ajouter d'imaginaires.
Je réplique à cela que j'aurais préféré
"La mort de David Goldberg serait due à une chute" en étant à peu près sûr que cette proposition ne sera pas comprise ou passera pour incongrue.
On entend dire par certains experts linguistes qu'il ne faut s'inquiéter de rien surtout pour l'avenir de cette langue, le français, tant que subsiste l'intercommunicabilité entre les générations. Or le désastre sur ce plan est tel que cette persistance de l'intercommunicabilité entre un homme qui cingle vers la soixantaine et, disons, un jeune d'une trentaine d'années, tous deux concitoyens français et francophones, raisonnablement instruits, est en passe de se perdre, tout simplement. Je ne comprends plus mes contemporains qui ne me comprennent plus, un peu comme si j'étais déjà centenaire.