Marseille, où dans un de ses quartiers du centre, se trouve sur un mur une plaque où l'on peut lire que ce fut là que, pour la première fois,
la Marseillaise fut chantée en coeur par des hommes et des femmes qui n'étaient pas des musiciens de salon, aurait pu être, même en notre siècle, l'Alexandrie de l'Europe occidentale ; la cité phocéenne aurait pu revendiquer ce titre davantage que n'aurait pu y prétendre Barcelone ou Naples, celui de capitale culturelle du monde méditerranéen au ponant de la Sicile.
L'histoire des quatre à cinq décennies écoulées en a décidé autrement.
Ce témoignage, de l'excellent Jean-Paul Brighelli, qui montre, photos à l'appui l'avarie dont souffre le navire Marseille, dont le coeur de ville est mangé par la
banalité mahométane :
[
www.causeur.fr]
L'islam oeuvre à la
banalisation d'un milieu urbain très singulier qui était Marseille, à l'équilibre social et culturel qui fut toujours si fragile et si extraordinaire. Désormais, Marseille n'est plus extraordinaire, elle n'est plus Marseille, elle n'est plus qu'une version méditerranéenne et enseillée d'Evry ou de Saint-Denis-en-9-3. Et cette perte de singularité est
irréparable, et l'affliction que cause cette perte est insondable à qui sait, même confusément, que la perte par la France d'un morceau de son âme aussi vital que Marseille et sa région, fera de la France une sorte d'Etat croupion comme a pu le devenir, par exemple, et pour rester en Europe, l'Autriche amputée de la Hongrie et de ses duchés périphériques.
La France croupion, ou trognon de pomme rongée, est l'avenir qui attend ce pays s'il continue de supporter de se laisser ainsi manger ; en Europe continentale, d'autres pays, empires mêmes, bien aussi importants que la France, ont fini croupions et le sont restés, composés d'une belle capitale impériale comme Vienne entourée d'un petit pays plus étroit que ne l'est la Bretagne. C'est la France de demain, vaincue sans combattre, son espace diminué par son consentement à ce que d'autres peuples, plus déterminés à s'imposer qu'elle ne l'est sur son propre territoire ancestral, lui dictent ses frontières de demain, celles du pays que les idéologues de sa cléricature au pouvoir appellent "la France d'après".