Le
Vivre ensemble, bien qu'il nous soit présenté et imposé tel un pur produit de marketing
prêt à ne pas penser, si lancinement seriné et méthodiquement rabâché à nos cerveaux par qui vous savez, n'en revêt pas moins une bien triste réalité, à savoir celle certes d'un
Vivre ensemble mais à la façon qu'ont de vivre ensemble des populations si diverses et étrangères les unes des autres, n'ayant presque rien à partager entre elles, que la seule solution envisageable d'y parvenir malgré tout est de les faire cohabiter tant bien que mal en espérant que la guerre civile sera évitée.
Il me semble que le fameux
principe de précaution, dont pourtant, en d'autres combats, se prévalent souvent les thuriféraires de ce si singulier
Vivre ensemble, se trouve là bien malmené, et ne pèse pas lourd quand il apparaît comme une entrave à l'expression de leur idéologie
remplaciste.
Evidemment à l'époque récente où la France n'abritait pas encore d'imposantes minorités venues d'ailleurs, dont les us et coutumes sont parfois si étrangers aux nôtres, dont la religion entend damer le pion à la république même et à imposer ses directives en lieu et place de la Loi commune, personne ne parlait du
Vivre ensemble, ce dernier étant le vécu quotidien de tout un chacun et cela malgré les fortes disparités sociales ou les niveaux de culture différents.
Quand on est totalement immergé dans un bien réel et non usurpé
Vivre ensemble, tout semble si naturel, allant de soi, pleinement authentique que nul n'épouve le besoin de le crier haut et fort et de s'en réclamer tous les jours. Si, par exemple, on vit dans une contrée où le soleil brille tous les jours que Dieu fait, on ne va pas, dès potron-jaquet, s'exclamer, à chaque lever, que le soleil brille! Par contre s'il se trouve de plus en plus de jours de pluie, certains prieront ou souhaiteront à haute voix que le soleil revienne parmi nous.
C'est quand la chose se raréfie, s'étiole, se défait, quand la peur de sa disparition se fait jour, que le besoin se fait sentir de le rappeler avec insistance, qu'il devient pressant de nous sommer en permanence au
Vivre ensemble.
Ce si singulier et nouveau
Vivre ensemble signifiant à peu près ceci : nous sommes bien conscients que vous êtes trop différents pour espérer vivre ensemble, que vos modèles civilisationnels n'offrent presque rien à partager en commun, que vous n'êtes pas appelés à convoler en justes noces comme cela a pu se faire avec les immigrés italiens, espagnols, portugais, que, comme le disent les tenants de la
vraie religion,
nos soeurs ne sont pas pour vous, nous savons bien tout ça mais malgré tout, les choses étant ce qu'elles sont et d'ailleurs nous avons tout fait pour qu'elles soient ainsi, nous vous sommons de
Vivre ensemble...séparément! De vous supporter même si vous ne partagez rien.
Sinon vous n'êtes qu'un dangereux raciste, un ennemi de notre si délicieux
Vivre ensemble qui pourtant vous tend les bras. On pourrait bien sûr avoir d'autres ambitions et d'autres espérances que ce
Vivre ensemble là au rabais, si menaçant et si peu engageant!
Très souvent, afin de fournir clé en main l'explication
attendue, à propos des difficultés qu'ont les immigrés musulmans, de plus ou moins stricte obédience, à s'intégrer dans la société française d'accueil, la clique
bien-pensante évoque immanquablement, qui le racisme endémique des
souchiens, lesquels à cette occasion, par cette insultante appelation, se voient néanmoins tirés d'une non-existence à laquelle on les vouait pourtant, qui la misère économique responsable à elle seule, nous dit-on, de tous les délits et autres crimes commis, qui l'exclusion sociale caractérisée par des logements insalubres d'un ensemble inhumain trop bétonné, de surcroit délaissé par l'administration, les transports et les commerces.
Il ne saurait être question d'émettre la plus petite réticence à un tel discours si bien rôdé, sans se voir illico précipité dans la sphère réactionnaire de ceux qui
font le jeu du Front National, comme il y a peu, ceux qui dénonçaient les affres du Goulag, en citant les dissidents, faisaient le jeu des américains et
désespéraient Billancourt.
Il me semble pourtant, et ce n'est à mon avis pas assez exposé, que la principale raison de cette quasi impossibilité à s'intégrer, à défaut de s'assimiler, à la France, c'est à dire à son peuple, outre le comportement détestable de certains appartenant à ces
minorités sensibles, réduisant à presque néant toute empathie des
souchiens à leur égard (pour être aimé il faut se rendre aimable) ; (on ne peut pas reprocher aux
souchiens, tout de même, de ne pas être des saints et donc de ne pas faire bon accueil à la première population carcérale du pays), outre le peu d'attrait qu'a, à leurs yeux, l'Histoire de notre pays et sa civilisation (trop étrangère à la leur et surtout perçue, plus ou moins consciemment, comme ennemie, d'ailleurs avec raison), outre les us et coutumes si étrangers à ceux des
indigènes, il me semble donc, disais-je, que la principale raison en est l'endogamie pratiquée à très grande échelle.
C'en est tellement flagrant de vérité et de simplicité qu'on en est aveuglé et qu'on cherche trop souvent ailleurs des raisons soi-disant plus subtiles et fines, à défaut d'être plus vraies.
Il est vrai que, pour la
camarilla en place, seule la recherche incessante de nos propres démons intérieurs peut permettre de mieux comprendre ces problèmes inhérents à l'immigration. L'immigré, même si parfois il s'invite chez nous à notre corps défendant, ne saurait avoir quelque responsabilité en la matière. C'est un peu comme à l'école : un élève a de mauvais résultats parce que son
enseignant se trouve être en
échec pédagogique. Ici c'est toute la France des
de souche qui est en
échec pédagogique.
Si les immigrés venus d'Europe ont pu s'intégrer c'est uniquement parce que leurs soeurs étaient aussi pour nous! Qu'on pouvait les draguer sans que leur famille sonne l'hallali à l'encontre de l'intrus. Beaucoup de familles françaises de souche ont vu l'arrivée en leur sein d'un de ces immigrés.
A contrario si les tsiganes, romanichels et autres gitans ne se sont pas intégrés à la population autochtone c'est bien parce que leurs filles ne sont pas pour nous, qu'elles sont retirées de l'école, au mépris de la Loi, vers leur douzième année, parce qu'elles en savent assez pour faire la boniche à la maison mais surtout pour se prémunir d'une relation qu'elle pourrait avoir avec un
gadjé, ce qui justifierait un crime d'honneur, et de conserver ainsi un sang pur.
Pour les gitans, chrétiens dans leur immense majorité, il s'agit d'une exclusion volontaire de type racial. Pour les musulmans il s'agit d'une exclusion volontaire de type religieux.
Cela crève les yeux et il est surprenant, dans les discours et débats portant sur l'intégration, qu'on n'y insiste pas davantage.