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Révision du programme du parti, suite — immigration

Envoyé par Renaud Camus 
Rédigé en 2002, le chapitre “immigration” du programme du parti parait aujourd’hui, dans un contexte considérablement aggravé, bien modéré. On l’a “musclé” comme on l’a pu, de façon un peu disparate.



Immigration

D’inspiration “cratylienne” , le parti de l’In-nocence est profondément attaché au caractère “français” de la France et “européen” de l’Europe, de même qu’au caractère suisse de la Suisse, italien de l’Italie, juif de l’État d’Israël ou japonais du Japon — bref à la diversité du monde. Il observe que la souhaitable intégration des immigrés devient très difficile, voire impossible, dès lors que leur nombre est tel, en proportion, qu’il dépasse les capacités intégratrices de la population antérieurement sur place. C’est très injustement selon lui que cette population autochtone est sommée de s’“intégrer” elle-même à un nouvel ensemble où ses traditions, sa culture, son mode de vie et sa propre identité se noient dans une indifférenciation hostile, tandis que se trouve gravement compromise une part importante des acquis de civilisation qu’elle avait su s’assurer, et qui ont fait justement l’attrait du pays pour les habitants des autres régions du globe.

Le parti de l’In-nocence remarque d’autre part que le considérable afflux d’immigrés en France, au cours des trente dernières années, n’a pas coïncidé avec un accroissement de la douceur de vivre, de la civilité dans les échanges sociaux et de l’harmonie dans la vie quotidienne ; mais qu’au contraire la coexistence sur un même territoire de populations aux usages et aux valeurs très différents, travaillées les unes et les autres par de sérieuses rancunes historiques et sociales, paraît bien concourir pour une part importante au développement de la nocence civile, à la montée sans cesse accrue et plus préoccupante de l’insécurité, de la criminalité et de la violence, au délabrement accéléré de l’espace commun ; et se manifester par des tensions inédites, qui sont souvent plus proches, malgré les assurances des experts et les pudeurs des commentateurs, du conflit ethnique et des balbutiements d’une guerre civile que de l’accumulation de faits-divers.

Le parti de l’in-nocence observe que partout dans le monde le caractère multiethnique, multiculturel ou multiconfessionnel des sociétés est un facteur de violence accrue ; et que, dans la plupart des cas, il finit par se traduire par des affrontements meurtriers ; qu’au demeurant la presque totalité des conflits armés dans le monde aujourd’hui oppose les sociétés islamiques aux sociétés juives, judéo-chrétiennes ou animistes ; et qu’en conséquence ne peuvent relever que de la plus grande imprudence historique, voire de l’inconscience criminelle, la passivité face à la mise en place d’aussi dangereux face-à-face, ou les encouragements prodigués à leur instauration.

Le parti de l’In-nocence rappelle d’autre part qu’il tient la croissance démographique exagérée pour responsable de la plupart des maux de nature écologique qui affectent la planète en général et les différents États en particulier ; et qu’il juge qu’après les considérables augmentations de population qui ont marqué la terre entière, France comprise, entre le début et la fin du siècle dernier, une stabilisation est nécessaire, voire un retour progressif et naturel à une densité humaine moins grande que celle que nous connaissons et qui montre chaque jour à quel point elle est ravageuse pour l’environnement comme pour la dignité de la présence des individus. Il observe que la coïncidence est assez étroite entre le développement économique, voire la démocratie et la liberté, d’une part, et d’autre part la diminution ou la chute des taux de reproduction. Contrairement à ce que prétend la banalité instituée, ce n’est pas la jeunesse, c’est la vieillesse ou la maturité qui sont une richesse pour un pays. Les nations qui se vantent si fort de la très forte proportion des personnes de moins de vingt ans, ou de moins de trente ans, au sein de leur population, sont en général dévastées par le chômage, le sous-développement et l’instabilité. Franchi un certain stade de développement démographique (qui presque partout est largement dépassé depuis longtemps), la modération, dans ce domaine, est un signe de la sagesse des peuples ; et c’est folie d’y attenter, ou d’en contrebalancer les heureux effets, par une immigration incontrôlée.

En conséquence le parti de l’In-nocence demande que l’immigration légale soit étroitement limitée aux strictes exigences du droit d’asile, qu’il soit mis un terme effectif et rigoureux à l’immigration illégale, et que soit entreprise la remigration vers leurs pays d’origine des populations qui ne veulent, ne peuvent ou ne sauraient s’intégrer.
La demande d’asile ne pourra être formulée qu’à l’extérieur de l’Union européenne. À l’heure de la dématérialisation électronique de tout, il serait bien singulier que seuls les demandeurs d’asile, migrants divers et réfugiés vrais ou faux, ne puissent rédiger et adresser une requête sans se déplacer physiquement. Les ambassades et consulats de la République et des autres pays de l’Union sont tout naturellement désignés pour recevoir, enregistrer et transmettre de telles demandes. Si leur accès est dangereux et ne peut s’opérer dans la discrétion, le réseau internet doit être mis aussi largement que possible à contribution, dans le pays d’origine des demandeurs ou dans les premiers pays qu’ils gagnent et qu’ils traversent en le quittant. Tout franchissement non autorisé des frontières de l’Union européenne et de la Francedoit être considéré, ainsi que c’est l’usage immémorial, comme un acte de délinquance caractérisé, et sévèrement puni.

Le parti de l’in-nocence est persuadé que les causes véritables du déferlement migratoire qui affecte incessamment l’Europe et la France tiennnent moins aux diverses catastrophes, aux guerres et aux tyrannies qui ravagent quelques uns des pays d’origine qu’à la stupéfiante nouvelle partout répandue qu’il existe sur terre un continent à l’encan, ravagé par la haine de soi et par une sentiment névrotique de culpabilité au point qu’il est diposé à verser des sommes importantes aux peuples de la terre entière pour qu’ils viennent faire chez lui des enfants en aussi grand nombre qu’il leur plaira, à les élever, à les éduquer, à les soigner et à fonder sur eux des droits et rémunérations de toute sorte pour leurs parents. Il est parfaitement évident dans ces conditions que la première mesure à prendre pour réduire ou tarir les flux migratoires en direction de l’Europe et de la France, c’est de dépouiller l’immigration clandestine de la plupart des avantages de fait qui en expliquent l’abondance et la rendent désirable aux éventuels nouveaux immigrés clandestins : ceux-ci ne doivent pouvoir s’attendre, pendant la brève durée de leur séjour, qu’à recevoir des soins d’urgence s’ils sont malades, conformément aux règles universelles de la médecine et au serment d’Hippocrate ; et à voir leurs enfants recueillis à titre provisoire dans des crèches ou dans des écoles, afin qu’eux n’aient pas à souffrir des initiatives illégales de leurs parents. Se mettre volontairement hors la loi, en effet, ne saurait créer d’autres droits que ceux qui protègent les délinquants contre l4arbitraire éventuel du pouvoir. Quant aux organisateurs, promoteurs, exploiteurs et profiteurs divers de cette immigration clandestine, les “passeurs”, locateurs et employeurs illicites, les peines qu’ils encourent doivent être sérieusement aggravées, et strictement infligées.

Le droit d’asile sera pleinement respecté, mais fera l’objet d’une application stricte, toujours individuelle et toujours provisoire. Tout le droit d’asile, mais rien que le droit d’asile. Il sera veillé en particulier à ce qu’il ne serve pas de prétexte et de voile à une immigration de caractère économique, surtout si elle relevait, plutôt que de véritables exigences humanitaires, de la simple aspiration à un confort d’existence accrue : cette aspiration, infiniment légitime, doit trouver à se satisfaire d’abord dans les pays d’origine des personnes concernées. C’est une des raisons qui font qu’une politique visant à mettre un terme à l’immigration doit se doubler nécessairement d’une politique d’aide très sensiblement accrue aux pays en voie de développement. Il faut que l’immigration ne soit plus désirable, et que l’émigration ne soit plus nécessaire.

Le parti de l’In-nocence estime indispensable une augmentation très sensible de l’aide au développement des pays qui en ont le plus grand besoin. Il juge que dans un premier temps, et comme un strict minimum provisoire, cette aide doit être portée à un pour cent du budget national. Il estime également que le sort et le cours des financements relevant de cette aide doivent être beaucoup plus étroitement contrôlés que ce n’est le cas actuellement. L’aide ne doit pas aller seulement aux États en tant que tels, mais aussi et surtout à des projets particuliers, dans l’exécution desquels le financeur conservera un droit de regard, en plein respect de la liberté et de l’indépendance des bénéficiaires, mais en ferme opposition aux contraintes abusives, aux pressions, oppressions et exactions qui peuvent peser sur eux dans leur pays. L’aide doit aller aux peuples plus qu’aux États et aux États plus qu’à leurs gouvernants, surtout lorsque ceux-ci sont d’une légitimité et d’une probité sujettes à caution.

Les ambassades et les diverses institutions nationales françaises installées dans les pays assistés pourront participer aux contrôles d’utilisation de l’aide allouée, et au suivi des opérations d’assistance. Il leur sera loisible également d’accorder sur place, en accord avec les gouvernements et les législations locales, des aides individuelles ou familiales, d’ordre pécuniaire ou autre, qui coûteront infiniment moins cher au contribuable français que les aides prodiguées en France aux immigrés légaux ou clandestins, seront plus profitables aux bénéficiaires comme à leur pays, et ne menaceront pas, dans le nôtre, l’harmonie sociale et la paix civile.

Le parti de l’In-nocence, dans cet esprit, est favorable à un renforcement sensible du “pacte de citoyenneté”, qui augmente les privilèges et la portée symbolique de la qualité de citoyen, et qui souligne la différence de statut entre citoyens et non-citoyens, cela de façon aussi marquée qu’il est compatible avec les engagements internationaux de la France, quitte à ce que ceux-ci soient modifiés si nécessaire, selon un processus conforme au droit. Les non-citoyens en situation régulière sur le territoire français jouiront des mêmes droits sociaux que les citoyens français, dès lors qu’ils sont soumis aux mêmes contraintes fiscales et sociales. En revanche ils n’auront aucun droit à se maintenir à l’intérieur des frontières de la France s’ils font l’objet de condamnations pénales : l’expulsion sera automatique au-delà d’un certain seuil de gravité de la peine, et, au-delà d’un certain seuil de gravité du délit elle pourra toujours être prononcée par les tribunaux en tant que condamnation spécifique.

Le parti de l’In-nocence reconnaît très volontiers d’autre part qu’entre la qualité de citoyen et le statut de non-citoyen il existe et il doit exister un état intermédiaire, qui est celui des ressortissants de l’Union européenne.
Le parti de l’In-nocence souhaite que la France fasse très clairement savoir que non seulement elle n’encourage pas la poursuite de l’immigration vers son territoire, mais qu’elle est fermement résolue à s’y opposer. Le processus de changement de peuple et de civilisation en cours, le Grand Remplacement, doit être absolument interrompu et renversé. Il est urgent que soit réduite de façon radicale la pratique des naturalisations, et d’abord qu’il soit mis fin définitivement aux vagues de régularisations massives d’immigrés clandestins. Les naturalisations, dans l’avenir, doivent être limitées, selon lui, à des cas bien particuliers, témoigner de la reconnaissance du pays pour services rendus, consacrer un attachement fort et prolongé à la France et à la culture française, ou bien relever de la plus haute opportunité nationale. En aucun cas elles ne doivent être automatiques. A moins qu’elles aient fait l’objet d’une proposition très exceptionnelle de la France, sorte d’hommage rendu à des personnalités hors du commun, elles ne sauraient intervenir qu’à l’issue d’une demande explicite et réitérée. Elles doivent sanctionner une assimilation mesurable, au besoin par un examen ou par une enquête ; elles ne doivent en aucune façon en préjuger. Une pratique courante de la langue française, une certaine familiarité avec les institutions nationales et leur fonctionnement, l’absence de graves condamnations pénales, la renonciation avérée à des pratiques qui heurtent gravement le sentiment national ou bien sont contraires à la loi, telles que l’excision ou la polygamie, seront des conditions indispensables.

Exception faite pour les ressortissants de l’Union européenne, l’accès des non-citoyens au territoire national doit être dans tous les cas limité dans le temps. Il sera mis fin, de façon légale, à la pratique du regroupement familial : cela au moins pour les immigrés de l’avenir, qui doivent savoir qu’ils ne pourront plus y avoir recours : la brièveté et la durée strictement déterminée de leur séjour en France contribueront au maintien et à la solidité de leurs liens familiaux hors de France, et vice-versa.

D’autre part, le seul fait d’être né sur le territoire national, quand ce n’est pas de parents qui eux-mêmes sont déjà citoyens français, n’entraînera plus de droit à la citoyenneté française. Le droit du sol doit être immédiatement aboli.
Le parti de l’In-nocence souhaite l’organisation d’un référendum qui permettra d’établir si les citoyens français souhaitent la poursuite de l’immigration telle qu’elle s’exerce actuellement, ou bien s’ils désirent au contraire qu’il y soit mis un terme presque complet. Ce référendum pourrait d’ailleurs être couplé avec un autre, portant celui-là sur l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

Au cas où la réponse à la question posée sur l’immigration montrerait qu’une majorité du peuple français est favorable à sa poursuite ou son accroissement, le présent chapitre du programme du parti deviendrait sans objet, ainsi, peut-être, que le parti lui-même. De tels référendums n’auraient d’ailleurs de sens que dans la mesure où le parti de l’In-nocence appartiendrait, comme aujourd’hui, à l’opposition. Si au contraire il était associé aux affaires et, a fortiori, s’il se trouvait qu’il en eût la charge selon la volonté du peuple, la réponse à ces questions serait évidente, et donc elles n’auraient plus à se poser, ni à être posées : pas de Turquie dans l’Union européenne, plus d’immigration — au contraire : remigration.

Face aux réalités que laisse paraître à l’usage la société multiculturelle pluriethnique instaurée par l’immigration de masse, face à sa violence, face à l’éclatement qu’elle entraîne manifestement du sentiment national et de l’identité française, le parti de l’In-nocence ne voit d’autre issue à la situation créée, en effet, qu’en la remigration vers leur pays d’origine (ou un autre, s’il accepte de les accueillir, et si elles le souhaitent) des populations qui montrent clairement qu’elles ne peuvent ni ne veulent s’adapter à notre pays et à la civilisation de notre continent. Rappelons que l’Algérie devenue indépendante, en 1962, n’en a pas usé autrement avec les Européens et les juifs autochtones qu’elle estimait ne pouvoir être une composante de la société qu’elle entendait instaurer, car ils constituaient selon elle une menace pour son indentité et son indépendance. Il ne s’agit pas d’imiter la brutalité dans l’action de ce pays (le fameux la valise ou le cercueil) : il n’est question que de prendre acte des positions qu’il a assumées à cette époque-là, et auxquelles le concert des nations ne trouva rien à redire.
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