FN : les bâtons dans les roues.

Très bon article sur Boulevard Voltaire.

Le frein anti-démocratique qui va se mettre en place est puissant, redoutable, hypocrite et mortel pour la souveraineté populaire. Que personne n’en doute, cette période sera la répétition avant l’affrontement total.


Une, deux, peut être 3 ou 4, régions seront, le 13 décembre, emblématiques de la force du Front National ; le 6 il sera, si l’on en croit les sondages, déjà le premier parti de France.
La grande affaire sera l’élection de l’exécutif. Il faut 35 % des suffrages pour détenir la majorité, et encore sans compter d’éventuels transfuges qui seront travaillés au corps dès le 7 décembre.
Cette pression exercée sur les élus FN, sera l’amorce d’une agression incessante, sournoise et psychologiquement violente, de la part du monde politico-médiatique, des associations et relais d’opinion vivant des subventions publiques, de la coterie des artistes perfusés. La captation des exécutifs municipaux et départementaux par les machins centro-européens, les machineries idéologiques et les machinations de coquins permettra aux désavoués d’entraver, de distorde l’exécution du programme des nouveaux élus. Le poids administratif et financier des administrations locales, la masse tutélaire de l’État, le flou des attributions de compétence octroyées aux nouvelles régions se ligueront afin de limiter la capacité d’action politique.
Le coût des fusions, sera adouci là et accentué ici. Il est probable que tout sera fait, même le pire, pour contribuer à donner du Front National une image d’échec, brouillonne, inexpérimentée. Des provocations seront orchestrées, et une armée d’obscurs scribouillards auscultera, sans vergogne, jusqu’à la limite de l’intime, les faits et gestes de tous les élus du FN, et pas seulement des principaux.

Il ne faut rien attendre de la néo-aristocratie mondialisée, encore moins de la valetaille concussionnaire des baronnies socialistes, ni relations apaisés, ni esprit républicain, ni acceptation du choix populaire.
Plus encore, plus exécrable, toute une armée de fonctionnaires territoriaux, relayés souvent par leurs pointilleux frères des administrations de l’État, s’acharneront à ralentir, à troubler, à désagréger les instructions d’une autorité élue et légitime qu’ils ne reconnaitront pas. Arrivés par copinage et non par leur mérite, n’ayant qu’une vague idée du devoir, assurés de leur droit moral à exercer une rétention, ils seront des administrateurs déloyaux absorbant temps et énergie de l’exécutif régional.
Ces 18 mois à venir, dans un contexte économique d’effondrement, dans le temps d’une déchirure identitaire, et au sein d’une instabilité explosive du monde, vont éclairer l’enjeu immense, la portée symbolique extrême de ces élections régionales ; le frein anti-démocratique qui va se mettre en place est puissant, redoutable, hypocrite et mortel pour la souveraineté populaire. Que personne n’en doute, cette période sera la répétition avant l’affrontement total.
Le Front national a-t-il seul les ressources idéologiques et humaines pour faire face ?

Gérard Couvert.