J'ai écouté d'une oreille distraite et j'ai noté que le président avait condamné le ''''saccage''''de la '' salle de prières'', en Corse sans dire un mot de ce qui l'avait précédé : le guet-apens suivi de lynchage des pompiers. De la part d'un président de '' tous les Français'' qui ne parle que de '' rassembler'' on ne pouvait faire pire dans le ''diviser''. Quelle nullité ou quel cynisme ! C'était mentir par omission, et prendre à rebrousse-poil non seulement les Corses mais aussi les Français qui dans le cas présent s'identifient à eux et les soutiennent. Et c'était verser de l'huile sur le feu de la paranoïa victimaire des musulmans qui les conduit de plus en plus souvent au massacre de nos compatriotes. Dans des circonstance aussi solennelles que les voeux à la nation et aussi graves que le terrorisme qui a ensanglanté le pays, cette omission, volontaire ou non, a valeur d'aveu: le président de la République a choisi ouvertement, quasi officiellement, son camp, celui des ennemis de son peuple et de son pays. Quant à jurer qu'il ne laisserait s'en prendre ni aux mosquée ni aux synagogues ni aux églises, celles-ci nommées en dernier dans la phrase, comme in extremis et à contre-coeur, c'était un mensonge de plus, puisque depuis vingt ans on ne compte plus les églises vandalisées par les ''cpf'' sans que le gouvernement n'ait manifesté la moindre indignation ni se soit fendu de la moindre condamnation.