les coupures publicitaires dans les programmes pour enfants de la télévision publique.
Je trouve que ces coupures s'insèrent merveilleusement bien dans le flux des images et des programmations des grands médias télévisuels. Des médias qui agissent
déjà comme des philtres et des sphincters, qui tamisent,
coupent et fragmentent l'actualité en la construisant - alors "coupure publicitaire" ou pas, ça change quoi ? Comment ne pas voir que les images, les informations ne se cumulent pas, ne s'enchaînent pas, mais qu'elles clignotent, qu'elles nous font une conscience zappeuse et nous servent le monde haché menu, toujours déjà
dé-coupé.
Il me semble que ce régime général de la
coupure contamine déjà depuis fort longtemps la culture et les grands récits : on ne veut plus adhérer, "saisir", penser ensemble et sur la longue durée, on veut consommer à la carte, zapper, chacun dans son monde propre et selon ses propres goûts.