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C'est nous les fondamentalistes.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
11 mars 2016, 00:51   C'est nous les fondamentalistes.
Les fondamentalistes, c'est nous ! C'est du moins ce que tente de nous expliquer Raphaël Liogier (très présent dans les grands médias), professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence où il y dirige depuis 2006 l’Observatoire du religieux :




Extrait :

Raphaël Liogier : L’une des figures du mouvement spiritualiste est le dalaï-lama qui est devenu une sorte de pape du marché spiritualiste à base de développement personnel, etc. Là non plus, on ne se rend pas compte de son expansion, parce que c’est « nous » : c’est le bio, c’est le développement personnel, c’est l’harmonie avec la Nature. Ce sont des choses auxquelles on croit tellement qu’on considère que c’est normal. Cela concerne des Blancs, bourgeois, du centre-ville. On ne voit pas que les systèmes charismatiques, spiritualistes et fondamentalistes font système dans un gigantesque marché religieux mondial. Nous sommes focalisés sur l’islam parce que nous sommes nous-mêmes devenus des fondamentalistes de notre identité.




[www.saphirnews.com]
L’ART D’AVOIR TOUJOURS RAISON, Schopenhauer

(...) la vérité objective d’une proposition et la validité de celle-ci au plan de l’approbation des opposants et des auditeurs sont deux choses bien distinctes. D’où cela vient-il ? De la médiocrité naturelle de l’espèce humaine. Si ce n’était pas le cas, si nous étions foncièrement honnêtes, nous ne chercherions, dans tout débat, qu’à faire surgir la vérité, sans nous soucier de savoir si elle est conforme à l’opinion que nous avions d’abord défendue ou à celle de l’adversaire : ce qui n’aurait pas d’importance ou serait du moins tout à fait secondaire. Mais c’est désormais l’essentiel. La vanité innée, particulièrement irritable en ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas accepter que notre affirmation se révèle fausse, ni que celle de l’adversaire soit juste. Par conséquent, chacun devrait simplement s’efforcer de n’exprimer que des jugements justes, ce qui devrait inciter à penser d’abord et à parler ensuite. Mais chez la plupart des hommes, la vanité innée s’accompagne d’un besoin de bavardage et d’une malhonnêteté innée. Ils parlent avant d’avoir réfléchi, et même s’ils se rendent compte après coup que leur affirmation est fausse et qu’ils ont tort, il faut que les apparences prouvent le contraire. Leur intérêt pour la vérité, qui doit sans doute être généralement l’unique motif les guidant lors de l’affirmation d’une thèse supposée vraie, s’efface complètement devant les intérêts de leur vanité : le vrai doit paraître faux et le faux vrai.
Utilisateur anonyme
11 mars 2016, 10:00   Re : C'est nous les fondamentalistes.
Et la surenchère fait son chemin... mais il importe de voir que cet effort est suicidaire, que cette volonté d'aller au bout du mensonge et de la falsification rejoint celle d'aller au bout de soi, de penser contre soi, de s'épuiser soi-même.

Pour paraphraser Wittgenstein je dirai qu'il y a chez ces penseurs-chercheurs-observateurs "un ensorcellement de l'entendement par l'intermédiaire du langage" (ici le baratin du "chercheur").
Lacan parle quelque part des martyres de la parole. Chez ces gens, en effet, la langue est l'organe véritablement "atteint".
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